C’est le magazine Le Point qui titre sur :
« le coût exorbitant des allers-retours de Macron au Qatar »
En effet, pour les deux voyages pour la demi-finale et la finale de la Coupe du Monde au Qatar, l’Airbus A330 présidentiel et le Falcon qui l’accompagne (!?!) auront coûté 500 000 euros aux finances publiques (31 ans de SMIC) …
… et produit 480 tonnes d’équivalent CO2 …
C’est à dire 53 ans de l’empreinte carbone d’un citoyen français !
Le tout, pour le spectacle pathétique d’un président agenouillé sur une pelouse du Qatar pour tenter de consoler un Kylian Mbappé largement indifférent aux papouilles présidentielles !
Mais ce n’est pas l’équipe de France qu’il fallait consoler d’une défaite qu’on peut qualifier de glorieuse, mais c’est la France entière au chevet duquel le président devrait s’agenouiller !
S’agenouiller pour demander pardon !
Car Emmanuel Macron est largement responsable de la chute de la France dans de nombreux domaines. Que ce soit sur l’immigration et l’énergie nucléaire, c’est la faillite du « en même temps » macronien qui, à force de ne rien décider, ou de ménager la gauche et les écolos, entraine la France vers les abîmes.
Dans le même numéro du Point, on pouvait lire cet excellent édito de Franz-Olivier Giesberg sur ces deux sujets :
Immigration, nucléaire : la faute au « en même temps »
Sommes-nous tous bien conscients de ce qui nous arrive ? Alors que les compteurs économiques nous disent que la France est lancée sur un toboggan qu’elle dégringole de plus en plus vite, des bouffées d’angoisse montent dans le pays. Comme la calomnie de Beaumarchais, elles cheminent avant de « sifler, s’enfler, grandir à vue d’oeil ».
Emmanuel Macron écope dans tous les sens du mot. D’un côté, il prend cher dans les sondages et, de l’autre, il lui faut sans cesse vider l’eau qui envahit les cales du bateau France. Jusqu’à présent, les scénarios des experts ès macronisme excluaient que le président dissolve l’Assemblée nationale avant les J0 « français » de 2024: rien ne devait troubler sa « fête» Mais, avec cette bouilloire en ébullition qu’est devenue l’Assemblée nationale, rien ne peut plus être exclu. Elle risque d’exploser à tout moment. Au profit de qui ?
La Belle au bois dormant: telle est la stratégie de Marine Le Pen qui attend que la France vienne à elle et la réveille, comme dans le conte de Perrault. Elle compte bien que, comme le dit Bernard Cazeneuve, LFI continue de « fabriquer des votes d’extrême droite en quantité industrielle ». Mais, contrairement à son homologue Giorgia Meloni, elle semble considérer qu’il serait superfétatoire de se préparer à gouverner. Apparemment, ce ne serait pas de son niveau. Ne lui suffira-t-il pas, le jour venu, d’ouvrir les lèvres pour que le pouvoir lui tombe tout cru dans la bouche ? Elle a tant d’atouts …
La tyrannie du « en même temps », par exemple. C’est en train de devenir la machine à perdre du président. Même si cette astuce a pu passer pour un gage d’ouverture et contribuer à son avènement, en 2017, les Français ont fini par comprendre qu’elle avait surtout permis à Macron, Mozart de la procrastination, de ne jamais trancher sur rien et de mener, au gré de ses humeurs, des politiques contradictoires sur des sujets vitaux comme le nucléaire, l’immigration, l’éducation, etc … Il devient urgent pour notre salut public de verser cette tactique d’évitement dans les poubelles de l’Histoire avec
d’autres fichaises macroniennes, comme l’inéluctable disparition de la droite et de la gauche.
Si la France est menacée de coupures d’électricité pendant l’hiver qui vient, c’est hien à cause du « en même temps » macronien qui a conduit au saccage absurde du nucléaire. Macron ayant programmé en 2017, dans la foulée de son prédécesseur, l’arrêt de 14 réacteurs d’ici à 2035, Mme Borne, alors ministre de la Transition écologique, osa annoncer comme une grande victoire le début de la fin de la centrale de Fessenheim en 2020, avant la volte-face médiatique du président l’année suivante ! Sans oublier le renoncement à la filière à neutrons rapides. Aujourd’hui, conséquence du sous investissement, notre parc est affaibli : sur 56 réacteurs, 20 sont toujours à l’arrêt. Selon Yves Bréchet, haut-commissaire à l’énergie atomique (2012-2018), nous sommes passés d’un « État stratège » à un « Etat bavard ».
L’« État bavard » est toujours à l’œuvre sur l’immigration, à propos de laquelle les coquebins * du macronisme sont tout aussi incontinents du moulin à paroles. Sera examinée, au début de l’année prochaine, la loi sur l’immigration, portée par Gérald Darmanin. La vingt-neuvième depuis 198o. Non, ce n’est pas une blague ! Quand on lit la feuille de route qu’Emmanuel Macron a donnée à son valeureux ministre de l’Intérieur, on est confondu par la pauvreté du discours face aux enjeux: « Il faut de la fermeté et de l’humanité. » Ah bon ? Première nouvelle ! Ne pourrions-nous pas sortir, pour
une fois, de la dictature des apparences et de la langue de bois ?
Macron parle d’or quand il déclare au « Parisien », dimanche 4 décembre, que « la France a toujours été une terre d’immigration ». C’est une évidence : Jacques Bainville, un grand historien qui n’était pas de gauche et qui fut même un pilier de l’Action française, écrivait dans sa superbe Histoire de France que le peuple français est un « composé » et saluait son « heureuse diversité », source « de son équilibre, de son génie ». Mais voilà, ce n’est pas le sujet. Il y a immigration et immigration : l’une, contrôlée, permet l’intégration et la perpétuation du modèle français; l’autre, débridée, conduit au communautarisme et transforme le pays en archipel.
Rien ne servira d’empiler les lois sur l’immigration tant que resteront lettre morte ces lois censées assurer son contrôle: sur ce sujet comme sur tant d’autres, hélas, elles ne sont plus guère appliquées dans notre pays et c’est sans doute ce qui explique, entre autres, qu’il ait, ces temps ci, le cœur blessé d’une langueur monotone.
Franz-Olivier Giesberg pour Le Point.
* Coquebib : Jeune personne, le plus souvent jeune homme niais, innocent. La niaiserie, la timidité des coquebins; avoir l’air d’un coquebin.
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2 Réponses à “500 000 euros partis en fumée … ou plutôt en CO2 !”
Un pognon de dingue
macron ce fout de la france d’ou son etat actuel.