Le pape, combien de divisions ?
C’est dit-on, ce que Staline avait répondu à Pierre Laval qui le priait de ne pas trop agresser le Vatican !
C’est la question que j’ai envie de poser aux médias, ce matin :
Nicolas Hulot, combien de divisions ?
Car depuis ce matin, quand la nouvelle de la démission du ministre est tombée, la presse a ses vapeurs ! On dirait qu’un véritable cataclysme a frappé la France ! Ce serait, à entendre la presse, un véritable tsunami politique !
Mais de qui se moque t-on ?
Prenons, par exemple, deux réactions :
- Michel Apathie : « Les dégâts de la démission de Hulot seront considérables et irréversibles ! »
- Christophe Barbier sur BFMTV : « C’est un énorme coup de théâtre ! C’est la plus grande crise gouvernementale depuis le départ obligé de François Bayrou. »
S’il s’agit de théâtre, alors la pièce est très mauvaise puisque le dernier acte était prévisible dès l’entrée en scène de l’acteur principal ! Comme beaucoup de monde, Calimero-Hulot a cru qu’Emmanuel Macron allait tout changer. Il a voulu croire que le « nouveau monde » de Macron serait forcément écologique ! Il fallait être très naïf – et Calimero-Hulot est un naïf sincère – pour croire qu’un technocrate formé dans une grande banque d’affaire et élu avec le soutien de grands groupes financiers allait scier la branche dorée sur laquelle ces mêmes groupes sont installés !
Quant à « la plus grande crise gouvernementale », quand un ministre qui n’obtenait rien ou pas grand chose quitte un gouvernement si peu préoccupé de l’écologie, et bien, la vie continue comme avant avec son remplaçant qui sera choisi avant tout pour sa docilité.
Christophe Barbier compare cette démission à cette de François Bayrou. Mais quel a été l’impact de la démission de François Bayrou ? Voisin du zéro absolu ! Et pourtant, l’exilé de Pau avait un parti derrière lui ! Nicolas Hulot est seul et n’a même pas les écologistes derrière lui.
Nicolas Hulot dispose, il est vrai, de la sympathie des Français et sa démission va un peu aggraver les difficultés de rentrée de Macron. Mais à côté de l’impact du gel des retraites (qui suit de peu le précédent racket de la CSG), le départ de Hulot pèsera très peu.
Seul Nicolas Sarkozy a osé minimisé l’événement
A micro de France Culture, il a déclaré :
Je ne veux blesser personne, mais la vie politique, dans ses soubresauts quotidiens, n’est pas mon domaine, a poursuivi l’ex-chef de l’État. Qu’il y ait monsieur Hulot ou pas, la question de l’immigration est centrale, qu’il y ait monsieur Hulot ou pas, la question du montant des impôts qu’on paye ou pas est centrale, c’est tellement plus important, passionnant.
Bref, je m’aperçois que je participe moi-même à l’overdose hulotesque, je me tais donc immédiatement !
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