Qu’on me pardonne cette entorse à la stricte laïcité pratiquée traditionnellement dans les colonnes de ce blog !
Mais c’est la dernière phrase d’une prière bien connue qui m’est venue à l’idée en la détournant quelque peu.
Mais ce matin, ce n’est pas une prière que je souhaite formuler mais un plutôt un cri que je veux lancer !
Nous n’en pouvons plus ! Laissez-nous respirer !
Nous assistons à un incroyable retour de la morale qui étouffe de plus en plus notre pays avec des attaques sans précédents contre la liberté d’expression.
Si nous pourrions souscrire, sur le principe, à une certaine moralisation de notre société, nous récusons absolument la morale biaisée que la gauche et les médias veulent nous imposer.
Nous rejetons cette morale à géométrie variable qui fait :
- Que l’on dénonce le racisme contre les minorités en niant le racisme anti-blanc,
- Que l’on doit comprendre tous les communautarismes mais en dénonçant les défenseurs de l’identité française,
- Que l’on est prié de ne voir dans un migrant qu’un réfugié politique alors que l’on sait que 90 % d’entre-eux sont des migrants économiques,
- Qu’il nous est interdit de faire remarquer que l’immense majorité des migrants sont des hommes, qui donc laisseraient leurs familles en proie aux menaces qu’eux-mêmes fuiraient,
- Que lorsqu’on défend le droit pour les enfants à avoir un père et une mère on est immédiatement traité d’homophobe,
- Que l’on est prié de dénoncer l’antisémitisme de l’extrême droite en ignorant celui de l’extrême gauche,
- Que l’on est un raciste si on note que certains immigrés n’ayant jamais cotisé ont plus de droits qu’un retraité français ayant travaillé toute sa vie,
- etc … etc …
Mais le plus terrible, c’est cette suspicion permanente qui fait que chaque déclaration est analysée, disséquée au travers du prisme déformant de cette morale bien-pensante.
Le Code de l’humour (revu et corrigé par la bien-pensance) est une excellente illustration de mon propos :
Je voudrais revenir, à titre d’exemple, sur un fait divers récent qui a vu la toile s’enflammer et des ministres réagir à la déclaration d’un médecin. Bertrand de Rochambeau, gynécologue et président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), a en effet déclaré qu’il ne pratiquait pas d’avortements en utilisant son droit de réserve.
Voici le script de son interview dans l’émission de Yann Barthès Quotidien :
Bertrand de Rochambeau : Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n’importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies.
La journaliste : Vous dîtes retirer une vie. Ce n’est pas un homicide de faire un IVG !
Bertrand de Rochambeau : Si madame !
La journaliste : Non, au sens du Code pénal, c’est pas ça ! C’est faux ! Ça c’est un argument !
Bertrand de Rochambeau : C’est un argument !
La journaliste : toutes les femmes ne considèrent pas qu’avoir un embryon dans le ventre, c’est une vie.
Bertrand de Rochambeau : Et bien ça, c’est leur opinion. Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé de partager cette opinion. Et si je ne l’ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi.
Je passe sur les réactions sur les réseaux sociaux en ne gardant que les réactions de deux ministres :
Des propos qui ont été « fermement » condamnés mercredi après-midi par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa. « L’IVG est un droit trop souvent menacé pour lequel il convient de ne relâcher aucun effort », affirment-elles dans un communiqué.
« L’IVG doit être un droit réel (…). Rien ni personne ne doit l’entraver », ajoute Mme Buzyn. « Nous ne devons laisser passer aucune attaque (…) contre le droit des femmes à accéder librement à l’avortement », insiste Mme Schiappa.
Voilà une atteinte grave à la liberté d’expression
et même encore pire à la liberté d’opinion !
Il est typique de trouver dans les propos de la journaliste le terme (noté en rouge) : Ça c’est un argument ! Dans cette remarque on trouve toute l’arrogance de la bien-pensance. Elle se permet de qualifier le propos du médecin d’argument ! Comme si un argument était par définition fallacieux ! Mais en fait, il l’est dans sa tête car contraire à la doxa gauchiste !
On pardonnera à cette petite journaliste bien-pensante de confondre argument et argutie car la faute en incombe aux écoles de journalistes plus soucieuses d’inculquer l’idéologie que le français à leurs étudiants.
A l’inverse, on dénoncera vigoureusement les propos des deux ministres !
En quoi les propos du médecin « menacent-ils l’IVG » ? En quoi constituent-ils « une menace » ? En qui sont-ils « une attaque contre le droit des femmes à l’IVG » ?
Non, c’est juste qu’il énonce simplement une opinion interdite !
Rappelons que des sites internet qui proposaient aux femmes des alternatives à l’avortement ont été fermés par décision de justice. Une entrave caractérisée à la liberté d’informer et de s’informer !
Qu’on ne se méprenne pas ! Si je défends le droit pour un médecin à refuser de pratiquer l’avortement, je défends avec la même vigueur de droit des femmes à se faire avorter. Même si je déplore que le volet information sur la contraception qui était prévu dans la loi Weil n’ait jamais été effectivement mis en place ce qui maintient le nombre d’avortements à plus de 200 000 par an.
Je terminerai cet article quelque peu désespéré par un texte d’un inconnu ô combien pertinent :
Ma vie devient difficile !
Je suis né blanc, ce qui fait de moi un raciste.
Je ne vote pas à gauche, ce qui fait de moi un fasciste.
Je suis hétéro, ce qui fait de moi un homophobe.
Je ne suis pas syndiqué, ce qui fait de moi un traître à la classe ouvrière et un allié du patronat.
Je suis de confession chrétienne, ce qui fait de moi un chien d’infidèle.
J’ai atteint un certain âge et je suis retraité, ce qui fait de moi un vieux con.
Je réfléchis, sans avaler tout ce que la presse me dicte, ce qui fait de moi un réactionnaire.
Je tiens à mon identité et à ma culture, ce qui fait de moi un xénophobe.
Je m’interroge sur les raisons de la collaboration flamande, ce qui fait de moi un nazi.
J’aimerais vivre en sécurité et voir les délinquants en prison, ce qui fait de moi un gestapiste.
Je pense que chacun doit être récompensé en fonction de son mérite, ce qui fait de moi un antisocial.
J’ai été éduqué à la dure et j’en suis reconnaissant à mes parents, ce qui fait de moi un bourreau d’enfants opposé à leur épanouissement.
J’estime que la défense d’un pays est l’affaire de tous les citoyens, ce qui fait de moi un militariste.
J’ai le goût de l’effort et du dépassement de soi, ce qui fait de moi un retardé social
Bref, je suis né trop tard ce qui n’enlève rien au respect dû à mes parents… ce qui fait de moi un néandertalien.
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