Voici la suite des bonnes feuilles de l’ouvrage de Laurent Obertone : La France Interdite parues dans Valeurs actuelles.
Dans la première partie, l’auteur avait donné les vrais chiffres de l’immigration en dénonçant des statistiques qui ne comptabilisent pas les enfants d’immigrés nés en France.
Dans cette seconde partie, l’auteur s’attaque au tabou absolu du coût de l’immigration.
On imagine déjà que la plupart des médias lui resteront fermés.
Alors qu’à gauche, on défend l’immigration comme une chance pour la France, Laurent Obertone ose mettre des chiffres derrière l’immigration non maîtrisée.
Des immigrés trois fois plus pauvres
« En France, 55,8 % des immigrés sont « pauvres » ou en situation « d’exclusion sociale » (Eurostat, 2013). C’est un taux trois fois plus élevé que la moyenne. D’après l’Insee, 34 % des ménages immigrés sont « locataires du secteur social ». Ce taux dépasse les 50 % pour les immigrés subsahariens et maghrébins, contre moins de 20 % pour les immigrés européens, et environ 15 % pour les ménages d’individus « nés en France » (Insee, 2017). Les descendants d’immigrés connaissent le même sort que leurs aînés (Capital, 7 avril 2015). Les immigrés originaires d’Afrique, dont la part des prestations sociales dans les revenus est six fois plus importante que celle des natifs, payent presque deux fois moins d’impôts (Insee, 2012). Selon l’Insee toujours, le taux de chômage moyen est de 8,8 %pour les natifs, de 16 % pour les immigrés, et de 24 % pour les descendants d’étrangers extra-européens. « C’est la première fois que la deuxième génération s’en sort globalement moins bien que la première », confirme le sociologue Philippe d’Iribarne. Preuve que l’immigration n’est pas un bloc : ces difficultés ne concernent pas les immigrés d’origine est-asiatique (Capital, le 15 avril2015). [..]
L’immigration peu qualifiée pèse sur les finances publiques, contribue à l’accroissement des inégalités de revenus, et augmente le recours aux aides sociales des natifs peu qualifiés. Elle accroît le fossé entre les gagnants et les perdants de la mondialisation. Comme le résume Borjas: « Le débat ne porte pas sur le fait de savoir si le pays se porte mieux – le gain net semble être beaucoup trop faible [ .. .]. Le débat porte en réalité sur le fait que certains y gagnent considérablement, quand d’autres y perdent. En bref, le débat sur l’immigration est une lutte serrée entre les gagnants et les perdants. »
Autre constat simple: aucun État providence ne peut survivre à une immigration de quantité. Soit il y a providence, et l’immigration est strictement contrôlée, soit l’immigration est libre, et il n’y a pas de providence possible. »
La France « vache à lait »
« En 2014, la France consacrait 34,3 % de son PIB à la protection sociale.[…] C’est le record absolu de l’OCDE.[…]
La Sécurité sociale, qui coûte à chaque Français 230 euros par mois, a bien du mal à s’y retrouver … En 2016, elle dénombrait officiellement 68,7 millions de bénéficiaires, et ses caisses couvraient 72,3 millions de personnes …
Quand l’Insee ne comptait que 66,6 millions de Français (Entreprise.news, le 31 décembre 2016). Mais qu’importe au fond leur nombre, pourvu qu’ils aient nos richesses.[…]
Le problème n’est pas tant la fraude que la non-fraude.
Le problème, c’est bel et bien ce que permet la loi. Le cumul de ces « aides », de ces « subventions » et de ces « droits », qui s’empilent depuis des années sur le dos des contribuables, et qui permettent à autant d’individus de toucher autant d’argent public, en toute légalité. Le fraudeur est seulement quelqu’un de plus ambitieux : l’immense majorité des bénéficiaires se contente de ce qu’on lui donne, et se frotte les yeux chaque matin pour y croire.[…]
En 2015, on estime que les « migrants » avaient expédié la bagatelle de 451 milliards de dollars dans les « pays en développement (Fonds international de développement agricole). C’est plus que l’investissement direct étranger (IDE) et que l’aide publique au développement (APD). […]
Comme l’a montré Hugues Lagrange, il apparaît tout à fait fondé, pour les familles subsahariennes, et bien sûr pour les nations concernées, d’envoyer quelques-uns des leurs dans les pays développés, en espérant empocher à terme une partie de leurs subsides.[…]
Ça va de soi, un clandestin régularisé peut toucher le RSA et déposer une demande de droit au logement opposable. Et bien entendu, l’État français n’oublie pas ceux qui par mégarde auraient oublié leurs papiers. Les immigrés en situation irrégulière peuvent donc bénéficier de :
- l’aide financière d’aide sociale à l’enfance (Afase), de 150 à 450 euros par mois;
- l’allocation pour demandeur d’asile (Ada), 204 euros par mois et par personne (426 euros si aucune place d’hébergement n’est proposée): 80 000 ménages bénéficiaires en 2017;
- l’aide au retour volontaire (ARV), jusqu’à 2 500 euros par personne;
- l’accès à la garde des enfants et à la scolarisation;
- l’accès à la protection maternelle et infantile (PMI) ;
- l’aide juridictionnelle, inconditionnelle dès lors qu’ils demandent à être régularisés;
- la prise en charge des frais d’hébergement, qui se traduit en théorie par l’accès aux structures d’hébergement d’urgence (128 000 places en 2017), mais plus sûrement, du fait de leur saturation, par une place offerte à l’hôtel. En 2017, cela concernait d’après le Sénat près d’un « hébergé d’urgence » sur deux.[…]
- Les clandestins peuvent également bénéficier de l’aide médicale de l’État (AME), qui est l’équivalent de la couverture maladie universelle (CMU), à condition de justifier d’un foyer en France de plus de six mois – ce qui n’est pas compliqué : quantité de structures et d’associations, comme les « Permanences sociales d’accueil » à Paris, permettent de se « domicilier » en France. »
Extraits de la France Interdite de Laurent Obertone parus dans Valeurs actuelles.
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