Il y a urgence à assurer la relève dans les instances des Républicains. Laurent Wauquiez semble le mieux placé pour prendre, au prochain congrès, à l’automne, la présidence du parti. Il aura vraisemblablement le soutien d’une majorité des militants qui seront appelés à élire leur chef et d’ici là, l’aile gauche du parti aura sûrement rejoint la république en Marche.
Mais un rajeunissement du staff des Républicains s’impose. C’est sûrement la chance des quadras et des quinquas bloqués depuis de nombreuses années par leurs ainés trop bien en place. Je vous propose ce matin l’interview par Yves Calvi, hier soir, sur LCI, de Florence Portelli, maire de Taverny et vice présidente du groupe LR à la région Ile-de-France.
Cette jeune femme n’a pas la langue dans sa poche et appelle un traitre … un traitre. Jugez-en plutôt dans cette vidéo, après quelques extraits bien sentis :
Yves Calvi : on apprend la création d’un groupe parlementaire qui se nomme les Républicains constructifs … Vous leur souhaitez bonne chance ?
Florence Portelli : Et bien, ils sont en marche … Ils peuvent s’appeler constructifs … Solère avait perdu son bureau à la région. Il va pouvoir récupérer un bureau et une voiture ! Au delà de ça, c’est un groupe En marche ! Il n’y a aucune différence, ils votent la confiance au gouvernement. Ils les ont rejoints. Ça les regarde !
Yves Calvi : vous dites qu’ils vont à la soupe ! Vous le pensez sincèrement ?
Florence Portelli : oui ! ce sont des personnes qui, depuis très longtemps, avaient organisé leur ralliement à Emmanuel Macron. […] Constructifs, c’est un terme très habile, sémantique, pour dire « on s’est ralliés à Macron« . Alors, ça les regarde. C’est respectable, mais ils ne sont plus chez nous !
Yves Calvi : Vous avez dit qu’ils ont fait leur choix de longue date …
Florence Portelli : Il y a eu deux étapes : une petite bande s’est réunie dans leur restaurant fétiche le Bellota-bellota, en février, pour un plan B qui s’appelait Alain Juppé, qui devait leur donner une place importance dans le nouveau pouvoir, s’il gagnait. Finalement, Alain Juppé n’y est pas allé et donc après, ils ont lancé l’opération Edouard Philippe à Matignon ! Ce sont des gens qui, selon moi, n’ont pas beaucoup de colonne vertébrale, qui n’ont pas beaucoup d’idées et je vous dis ça de manière très confortable car moi, je ne fais pas partie de la droite « très à droite » !
Ce n’est pas parce qu’on est pas avec eux qu’on est forcément très à droite ! Moi, je viens de l’héritage de Philippe Segin, de la droite sociale et je ne me reconnais pas chez les constructifs.
Yves Calvi : C’est une partie de la famille qui explose ! Vous y avez eu quelques amis …
Florence Portelli : Oui ça fait mal et en février quand certains ont quitté François Fillon, j’ai compris leur démarche. Mais quand Thierry Solère quitte François Fillon, c’est respectable, mais le soir même il vient lui tirer deux, trois balles au JT de France 2. Ça n’est pas très digne ! Quand on a été le porte-parole de quelqu’un – et qu’on a tout fait, je peux vous le dire, pour être son porte-parole – et qu’à peine parti, on va aux 20 heures critiquera te cracher dans la soupe, je trouve que ça n’est pas très joli !
Moi je n’ai que 39 ans et ma génération n’attend pas ça pour faire de la politique ! Ce n’est pas de la nouvelle politique, ça, c’est de la vieille politique ! ce sont des règlements de compte entre amis.
Voir la suite dans la vidéo :
PS : C’est très bizarre ! Quand je regarde Florence Portelli, il me semble que je suis beaucoup plus intéressé que pour Bernard Accoyer … Vous auriez une explication ?
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