La gauche, toujours prête défendre l’indéfendable et à excuser l’inexcusable chez les voyous – surtout quand ils viennent de banlieue -, prétend qu’il y a toujours eu de la violence et que les choses ont peu évolué dans ce domaine.
Il faut être aveuglé par l’idéologie et la culture de l’excuse pour ne pas voir que la violence est d’une toute autre nature aujourd’hui. Dans les années 60, je me souviens de ce qu’on appelait alors « les blousons noirs ». A Asnières, où j’habitais, ils squattaient la place de la République où ils empoisonnaient les riverains en faisant pétarader leurs mobylettes trafiquées et en échappement libre. Il y avait parfois des bagarres entre bandes rivales. Mais sans réelle gravité …
Mais aujourd’hui, on a atteint le niveau de l’hyperviolence : on se bat pour blesser gravement, voire pour tuer. Internet est plein de vidéos où l’on voit 4 ou 5 voyous de banlieue s’acharner à coups de pied dans le visage d’un homme à terre ! (voir un exemple ici à Nice).
La Justice, imprégnée d’idéologie gauchisante pour une large part d’entre elle, porte une lourde responsabilité. Elle nie totalement la nature dissuasive des peines de prison. Comme disait Christiane Taubira, qui ne fit qu’encourager la culture de l’excuse :
« la prison n’est pas la solution … Elle est le problème ! »
Un fait divers terrible, et la décision de justice qui a suivi, illustrent bien cela. C’est l’Institut de la Justice qui le relate dans deux communiqués dont je vous propose maintenant la synthèse :
Que s’est-il passé le 3 février 2017 ?
Tout a été filmé par les caméras de vidéoprotection.
En plein après-midi, dans le quartier de Bastille dans le centre de Paris, deux femmes attendent au feu rouge pour traverser. Une bande de six « jeunes » arrive derrière elles. L’un d’eux, âgé de 16 ans, crache sur le manteau de l’une des deux dames pour amuser la galerie. L’autre femme intervient pour exiger des excuses. Elle reçoit un coup de tête d’Ahad, 18 ans, qui la saisit pour continuer à la frapper. C’est à ce moment là que Jean-Michel Gaudin, qui est tout près, s’interpose en citoyen courageux et responsable.
Le récit du journal Le Parisien est glaçant :
Il attrape Ahad par le col pour le tirer en arrière. Le mineur lui assène un violent coup de pied à la hanche. À ce moment précis, la caméra pivote.
Jean-Michel Gaudin chute lourdement à terre. Selon des témoins, il reçoit plusieurs coups de pied au visage de la part des trois frères. Ce que confirme l’expert médical. Plusieurs personnes hurlent de terreur face à ce déchaînement de violence. Puis la bande repart, comme si de rien n’était, alors que leur victime gît à terre. Une femme, qui arrive en face, tente de stopper l’un des agresseurs. Elle est giflée et frappée.
Deux ans après les faits, comment va Jean-Michel Gaudin ?
Il va mal. Il est toujours en centre de rééducation et sera dépendant à vie de tierces personnes pour pouvoir exécuter les gestes simples du quotidien. Aujourd’hui âgé de 54 ans, cet ancien barman de l’Assemblée nationale est très lourdement handicapé.
Connaissez-vous l’excuse de minorité ?
Savez-vous qu’un mineur qui va être jugé bénéficie d’une excuse de minorité, c’est-à-dire qu’il encourt la moitié de la peine applicable à un majeur ? Mais au delà de 16 ans, sur certains critères, la cour peut décider de lever cette excuse de minorité et de le juger comme un adulte.
Pour cette affaire, l’avocat général n’a pas hésité à demander à ce que cette excuse de minorité soit levée.
Le verdict de la cour d’assises des mineurs a été rendu hier
Et il fait froid dans le dos.
Les trois frères qui ont été jugés ont reçu leur peine hier :
- 5 ans de prison pour le plus jeune (16 ans à l’époque des faits)
- 7 ans de prison pour les deux plus grands Ahad, 18 ans et Obeid 21 ans.
L’avocat général avait requis 12 à 14 ans de réclusion pour ces voyous (le maximum possible pour la qualification pénale retenue étant de quinze ans).
Ils ont donc reçu des peines deux à trois fois inférieures à ce qu’ils encouraient et à ce qu’avait demandé l’avocat général.
Combien de temps vont-ils réellement passer en prison ?
Faisons un calcul assez simple :
Ces trois « jeunes » ont probablement déjà passé un certain temps en détention provisoire.
Les juges d’application des peines leur accorderont certainement des crédits de réductions de peine ou des libérations conditionnelles au bout de quelques années.
On peut donc imaginer qu’ils seront libérés :
- pour le plus jeune d’ici un an peut-être
- et pour ses grands frères d’ici deux ou trois ans
Mais qu’attendent nos dirigeants ? Plus de morts ?
Et comme d’habitude, on a appris que les trois voyous avaient déjà fait parler d’eux une semaine avant l’attaque de Jean-Michel Gaudin. Ils avaient déjà agressé un vigile au centre commercial Créteil Soleil (Val-de-Marne).
Toujours la même petite musique. Les mêmes « jeunes » qui nous enquiquinent et nous pourrissent la vie, les mêmes « jeunes » qui vont devenir des délinquants chevronnés à force de recommencer sans être poursuivis …
Vous êtes ulcéré ?
Pourtant, ce n’est que le fonctionnement ordinaire de la justice.
Tenez : à Périgueux, le 13 août dernier, un homme de dix-neuf ans, demandeur d’asile venu d’Afghanistan, importune un groupe de filles qui passaient devant chez lui. Des passants s’interposent pour leur venir en aide. L’homme, qui est en état d’ébriété, fait un aller-retour à son domicile pour en revenir avec un couteau de cuisine. Puis il poignarde quatre personnes avant d’être maîtrisé. Des coups de couteau portés à la tête, à la nuque, au poumon, dans le dos …
Sa condamnation : quatre ans de prison, dont un avec sursis.
Vous voyez, presque rien.
Dans le procès des agresseurs de Jean-Michel Gaudin, l’avocat général avait comparé les accusés à des « bombes humaines » et à des « prédateurs antisociaux ».
Et il avait ajouté : « Ce crime est un vrai débat de société. Quand on se promène et que l’on croise un groupe de jeunes, faut-il avoir peur ? Faut-il changer de trottoir ? Subir des crachats, accepter d’être bousculé en passant son chemin ? »
Après ce verdict, j’ai bien peur que la réponse soit « oui ».
En fait, nous le savons maintenant, à nous d’être prudents quand nous sortons en ville, puisque la justice renonce à nous protéger.
Pourtant, tout ceci est du ressort de nos dirigeants. À l’heure où je vous écris, Nicole Belloubet, notre ministre de la Justice, lance ses travaux sur la réforme de la Justice des mineurs. Il me semble que les exemples sont légion pour prendre le problème à bras le corps.
Qu’attendent-ils ? plus de morts et de mutilés ?
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel
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