Encore une journée d’émeutes derrière nous …

Je ne suis jamais entré au Fouquet’s …

Cet établissement représentait vaguement pour moi une brasserie  pour les people … pour les « riches » !

Un établissement qui n’était pas fait pour moi …

C’est un peu ridicule, je l’avoue ! D’autant plus que voir un incendie ravager cette brasserie m’a beaucoup marqué. Presque autant que le vandalisme de l’Arc de triomphe !

Oui, ce n’était pas ma brasserie mais elle faisait partie, selon moi, de l’identité de la France et c’est bien la France qui a été touchée quand ce symbole fut atteint !

Il faut bien sûr y associer les centaines de magasins qui ont également été dévastés par les casseurs, à Paris et ailleurs.

Comment a t-on pu en arriver à ce désastre ?

Rappelons-nous d’où est parti, spontanément ce mouvement : d’un ras-le-bol fiscal de la classe moyenne qui travaille et qui, écrasée d’impôts et de taxes, a vu son avenir totalement bouché. Si les « actes » des gilets jaunes ont lieu le samedi, contrairement aux manifestations des syndicats, c’est parce que la semaine, les gilets jaunes travaillent !

Cette classe moyenne à qui l’Etat, obèse, impotent et inefficace demande toujours plus, par le biais d’une redistribution qui a atteint des proportions délirantes en France.

Oui, l’Etat est le grand responsable de cette chienlit qui s’est installée. Par pure faiblesse (complaisance ou souhait de faire pourrir le mouvement ?), Emmanuel Macron et son gouvernement ont fait preuve d’un laxisme incroyable. Et le sacrifice du préfet Delpuech n’y changera rien !

Mais le pire, dans cette histoire, c’est que l’ultra gauche a eu tout le temps en 18 semaines de détourner totalement un mouvement qui initialement était plutôt de droite (moins d’impôt, moins de redistribution) en en faisant aujourd’hui un mouvement classique de gauche : « Faisons payer les riches !  »

Je relaye ce matin un texte d’un autre Christian54, l’un des lecteurs assidus de notre blog:

Encore une journée d’émeutes derrière nous …

Tout cela pour rien.

Mon écœurement est total.

Mon pays est dirigé par des amateurs immatures incapables de remettre en cause leurs orgueilleuses certitudes.

Et ces gens-là mènent ce pays que j’aime à la catastrophe.

Depuis 18 semaines, un mouvement populaire spontané, encensé par les uns, vilipendé par les autres, divise le pays. Nous voyons des scènes d’émeutes, des slogans de haine mais aussi les cris de détresse d’un petit peuple qui ne parvient pas à joindre les deux bouts.

On pourrait considérer que ce n’est qu’une jacquerie de plus, voulue par un peuple aisément frondeur. Je n’y vois pour ma part qu’un cri d’alarme de gens refusant de subir encore et toujours la pesanteur d’un état tout puissant et totalement sourd aux expressions de l’angoisse de ce peuple.

Alors oui, malgré mon âge – 72 ans – qui devrait plus me porter vers un conservatisme pépère de bon aloi, je comprends ces gilets jaunes. Certes, ils désorganisent la vie du pays, mais ils n’ont pas, à mes yeux, un mauvais fond, quand bien même leurs maladresses me semblent parfois bien lourdes.

Notre enfant-roi a fait semblant de les comprendre en leur octroyant du haut de son incommensurable bonté un Grand Débat, qui s’éternise sans qu’aucune proposition concrète valable n’émerge. Semaine après semaine not’ bon Mait’ envahit nos télévisions, parade, se fait voir partout, monopolise les ondes à son seul profit sous les regards énamourés de son fan club.

Cela est choquant, cela n’est pas démocratique, mais il y a pire : comment tolérer que ce soit disant Grand Débat et les cahiers de doléances qui fleurent bon 1789 et les États Généraux soit exclusivement consacrés aux thèmes (sujets aurait trop fait ancien régime) consentis par notre quasi monarque ?

Comment ne pas faire immédiatement remarquer que des sujets fondamentaux, bien plus que ceux tolérés, comme l’insécurité, la faillite de notre éducation nationale, la politique migratoire, les droits et les devoirs de chacun des citoyens de ce pays, la qualité et le cadre de vie, la survie de nos campagnes, de nos villes et villages, de ce qui a fait la France du 20 ème siècle, pas parfaite, mais si vivable, tout cela a été éclipsé du fait du seul bon vouloir de Zupiter ?

Comment oublier, surtout, tout le mépris jovien qui se répand sur tous ceux qui essayent de préserver un peu de nos acquis obtenus au fil des ans et au prix de deux guerres parce que Monsieur le veut ainsi ?

Seule compte la volonté du Prince, le peuple ne mérite pas la moindre considération.

Et, bien que farouchement opposé aux théories complotistes de tous poils, comment pourrais-je ne pas me sentir obligé de penser que le pouvoir utilise consciemment et de la façon la plus perverse les blacks blocs qu’il lui serait pourtant facile de stopper et désarmer pour retourner le peuple des revendications souvent fondées qu’il exprime ? Machiavélique, mais vraisemblable car qui n’est pas avec moi est obligatoirement contre moi. Raisonnement ultra simpliste et faux, mais on nous fait encore une fois le coup.

De mieux en mieux ! Maintenant, c’est Vigipirate qui va assurer la sécurité des lieux de pouvoir. Autrement dit, le président se fait un rempart d’une garde prétorienne et considère que son ministre de l’intérieur n’a pas démérité. La solidité des amitiés présidentielles est admirâââble !

D’un autre côté, ça craint de plus en plus ! On brade nos actifs valable – le sort d’ADP est pratiquement scellé, après beaucoup d’hérésies économiques – et nous nous vénézuélisons de jour en jour un peu plus, sans même que Jean-Luc Mélenchon ne s’en réjouisse.

Que pouvons nous encore attendre d’un Macron qui subit une lente mais inexorable maduration ?

Alors vous, je ne sais pas, mais moi, j’ai terriblement mal à ma France !

Christian54