Il fallait oser saluer le paria !
Viktor Orbán est devenu en effet le paria de l’Europe. La Parti Populaire Européen (PPE) vient de décider de suspendre de ses rangs son parti, le Fidesz, pour une durée indéterminée.
Selon le site de La Croix, depuis son arrivée au pouvoir, le premier ministre hongrois a multiplié dans son pays les dérives illibérales, vues d’un mauvais œil par un PPE qui, jusque-là, avait préféré ne pas s’en mêler. La polémique a enflé le mois dernier en raison d’une campagne « anti-Bruxelles » ciblant le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, lui-même membre du PPE.
Viktor Orbán, depuis son accession au poste de Premier ministre en 2010, s’est positionné contre l’Union européenne à plusieurs reprises, en particulier sur la question migratoire. Mais la goutte de trop pour le PPE est venue d’une campagne d’affichage lancée le 19 février, qui montre Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, ricanant aux côtés du milliardaire américain d’origine hongroise George Soros, en les accusant de soutenir l’immigration en Europe.
Pourquoi pas une exclusion ?
Exclusion ou suspension, là était la question. En Belgique, au Luxembourg, en Finlande, en Suède, nombreux étaient les partisans d’une exclusion définitive du Fidesz. Même Jean-Claude Juncker avait estimé que la place de la formation était « hors du PPE ».
La solution médiane a été préférée : la suspension signifie que, jusqu’à nouvel ordre, le Fidesz n’aura plus le droit de participer aux réunions, sera privé de ses droits de vote et ne pourra présenter de candidats à des postes au sein du parti.
En Europe, on aime pas les opposants surtout sur le point délicat et crucial de la politique d’immigration. Sujet sur lequel Viktor Orbán a montré une opposition déterminée !
C’est donc à contrecourant de cette stigmatisation quasi générale que Nicolas Sarkozy s’est exprimé ce samedi 23 mars lors d’un colloque international sur le thème des migrations :
On essaye de faire nos différences une force, c’est pour ça que je suis aux côtés de Victor et du Fidesz. L’Europe ne doit pas être sectaire. Personne n’a de leçon à vous donner », a lancé Nicolas Sarkozy. Critiquant Schengen, l’ancien président français a estimé que « quand on a des frontières, on doit les défendre ». « On ne peut plus faire de tourisme social en Europe. On ne peut pas aller en Europe pour toucher des allocations. Je suis favorable à ce que les aides sociales ne soient dues qu’à partir de 4 ou 5 années de présence », a-t-il ajouté.
Pour Nicolas Sarkozy, « il faut plusieurs Europe, celle de l’euro qui a besoin de plus d’intégration, celle de Schengen. Et il y a l’Europe de l’Union, qui aujourd’hui s’occupe de beaucoup trop de choses. Elle doit s’occuper du marché commun et de quelques politiques économiques. Tout le reste doit revenir aux États. »
La Lettre patriote, qui a également consacré un article à la déclaration de l’ancien président de la République, conclut, non sans humour :
Quelle mouche a donc piqué notre ancien président ? Deviendrait-il de droite ?
Au risque d’énerver quelques uns des lecteurs de ce blog, je note depuis quelques semaines, sur les réseaux sociaux, que les partisans de Nicolas Sarkozy relèvent la tête et par comparaison avec ses prédécesseurs, en regrettent l’éviction.
Même Emmanuel Macron et le gouvernement écoutent ce que dit Nicolas Sarkozy puisqu’après les terribles émeutes du 17 mars sur les Champs-Elysées, ils viennent de suivre l’un de ses conseils :
« Il y a vraiment, maintenant, une question d’autorité ! »
C’est vrai, Nicolas Sarkozy avait ses écarts de langage qui étaient largement diffusés et rediffusés avec gourmandise par une presse agressive à son égard. Mais ses écarts s’en prenaient à des racailles (avec le fameux karcher) ou à un opposant qui l’avait insulté (casse-toi pauvre con) mais jamais aux Français qu’ils n’auraient jamais humiliés comme le fait régulièrement Emmanuel Macron.
Pour en revenir au soutien à Viktor Orbán, le soutenir est faire preuve de courage, en refusant de jeter le bébé avec l’eau du bain. L’Europe a échoué sur le problème de l’immigration et est en décalage total avec l’opinion majoritaire des peuples européens. Force est de constater que les actions courageuses des dirigeants de Hongrie, de Pologne et plus récemment d’Italie, un coup d’arrêt salutaire a été donné à la politique pro-immigration de Bruxelles.
Nicolas Sarkozy, en soutenant Viktor Orbán, ne fait que le rappeler !
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qui ose défendre Viktor Orbán ?”
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