On se souvient tous de la pasionaria sectaire, Christiane Taubira, qui avait procédé au désarmement de la justice en abrogeant toutes les mesures prises sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy (peines-planchers, tribunaux pour mineurs, etc …). Sa devise favorite était :
« la prison n’est pas la solution,
elle est le problème ! »
Elle l’avait appliquée à l’extrême en publiant une directive à destination de tous les procureurs de France qui leur enjoignait de ne pas tenir compte dans leurs réquisitions de nombre de récidives de l’accusé !
Loin de détricoter les mesures laxistes prises par Christiane Taubira, l’actuel Garde des Sceaux, Nicole Belloubet va plus loin notamment dans son projet de dépénalisation de certains mineurs.
Je relaye ce matin un communiqué de l’Institut pour la Justice (IPJ) qui, à partir d’un exemple vécu sur le terrain, dénonce les objectifs des mesures « Belloubet » :
Chère Madame, cher Monsieur,
« Un chef de BAC un jour me dit : » Patron, on a attrapé un gars pour vol portière. »
Un vol à la portière consiste à attaquer une voiture arrêtée à un feu rouge. Vous cassez un carreau, vous ouvrez la portière, vous prenez le sac à main, vous partez. Quand la personne résiste, vous arrachez le sac à main.
C’est un phénomène très spécifique à la Seine–Saint-Denis, et il y a des professionnels du vol à la portière. Ce sont des mineurs, multi-réitérants. Ils agissent de 15 à 17 ans. Dès qu’ils arrivent à la majorité, ils passent à autre chose parce qu’ils savent que cela va tomber.
S’ils le savent, c’est que la réalité fait qu’ils ne tombent jamais !
Donc le chef de BAC veut faire un pari avec moi : « Patron, on a attrapé Monsieur machin qui a fait un vol portière, on vient faire un pari avec vous, je vous parie qu’il sort ce soir. »
Je lui réponds : « Non, je ne parie pas, malheureusement, je sais que ça risque d’arriver, il va sortir ce soir. »
Le chef de BAC réplique : « J’ai un deuxième pari à faire avec vous, patron, je vous parie qu’on va se remettre à un endroit où il opère et qu’on vous le ramène avant 20 heures. »
Là, j’ai parié. J’ai dit : « Non, il n’est pas quand même assez stupide pour faire ça ! ». Eh bien j’ai perdu mon pari. Ils me l’ont ramené avant 20 heures !
Cette anecdote, je l’ai entendu de la bouche d’un commissaire de police, en poste depuis 25 ans. Il l’a raconté lors du colloque au Sénat « Lutter contre les violences en France », auquel participait l’IPJ, le 4 juillet dernier. Voilà le genre de choses que racontent les professionnels de terrain, ceux qui tous les jours s’efforcent d’arrêter les mineurs délinquants.
Madame Belloubet, la ministre de la Justice, a-t-elle jamais eu la curiosité d’écouter ces policiers et gendarmes ?
On peut se le demander lorsque l’on examine le projet de réforme de la justice des mineurs qu’elle est en train de préparer en toute discrétion. Le plus grand flou, voire la plus grande confusion règne encore sur beaucoup d’éléments de ce projet. Mais certaines choses ont déjà filtré, et elles sont particulièrement inquiétantes. On a appris notamment que les délinquants de moins de 13 ans ne seraient plus poursuivis pénalement.
Pourtant, dans son livre Tout ce qu’il ne faut pas dire, le général Bertrand Soubelet dressait un constat accablant : « déjà à douze ans, nombre de ces jeunes sont très autonomes et certains sont même entrés dans la vie active du deal et du caillassage des voitures de police et de la gendarmerie. Evidemment ils ne sont pas majoritaires. Mais, y compris dans les beaux quartiers, certains, âgés de douze ans, ne peuvent plus vraiment être considérés comme des enfants. »
Voilà la réalité de la délinquance des mineurs aujourd’hui.
Et face à cela, Madame Belloubet semble bien partie pour reprendre toutes les idées et les projets laxistes de Christiane Taubira. Le projet de réforme de la justice des mineurs de Nicole Belloubet devrait être entièrement dévoilé à l’automne.
Mais à l’Institut pour la Justice nous sommes déjà sur le pied de guerre pour ne pas laisser de telles folies ! Notre porte-parole, Guillaume Jeanson, a fait paraître une tribune dans Le Figaro pour alerter l’opinion publique sur les risques de la réforme à venir. À l’automne, tout risque d’aller très vite, car Madame Belloubet a obtenu la possibilité de faire sa réforme par ordonnances, sans discussion au Parlement.
Nous devons donc absolument faire entendre le plus tôt et le plus fort possible la voix de tous ces Français qui demandent une justice plus protectrice, y compris contre les mineurs délinquants. Nous devons agir dès maintenant. Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Nous lancerons donc à la rentrée une pétition sur la justice des mineurs. Nous ne devons pas nous laisser faire et laisser prospérer un tel risque sans agir. Il est encore temps de bloquer ces projets fous de la ministre de la Justice.
C’est pourquoi, je vous demande de remplir le questionnaire en cliquant ici.
Par avance, un immense merci pour votre implication.
Avec tout mon dévouement,
Laurence Havel pour l’Institut pour la Justice.
Suivre @ChrisBalboa78