A l’étranger, les Français sont souvent taxés d’arrogance, pas toujours à tort …
C’est particulièrement vrai pour les médias français !
Je suis toujours choqué, lors des élections étrangères, que la presse française prenne à ce point parti en jugeant les candidats à l’aune de la situation politique franco-française.
Par exemple à chaque élection présidentielle américaine, la presse prend parti pour le candidat démocrate et descend en flamme son adversaire républicain.
On a atteint le summum d’une presse partisane avec la candidature de Barack Obama, dont la couleur de peau et l’engagement démocrate donnèrent un orgasme médiatique généralisé à la presse française.
A propos du Brexit, c’est exactement la même chose avec une mauvaise foi confondante comme par exemple dans cet extrait de d’un article du Monde :
Brexit : l’« outrage constitutionnel » de Boris Johnson
Il y a plusieurs Boris Johnson. Il y a le pur produit de l’élite britannique, qu’il est intrinsèquement. Il y a le bouffon, qui a fait rire de bon cœur lorsqu’il était maire de Londres. Il y a le menteur, qui n’a pas hésité à faire campagne pour le Brexit en 2016 sur des arguments fallacieux. Il y a le dilettante, chef de la diplomatie de passage dans le gouvernement de Theresa May. Il y a l’homme d’Etat courtois et responsable que l’on a vu au G7 à Biarritz.
Et puis il y a le premier ministre populiste, cynique et brutal, décidé à tout, y compris à forcer la reine à suspendre la démocratie parlementaire britannique, pour parvenir à ses fins : faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre. Cette sortie se ferait « coûte que coûte », avait-il promis en prenant ses fonctions.
Mercredi 28 août, Boris Johnson a montré son vrai visage : « coûte que coûte », cela peut vouloir dire se passer de Westminster. Faire taire les élus du peuple, ces députés qu’il ne contrôle pas, car il n’a techniquement qu’une voix de majorité à la Chambre des communes, et qui menacent de tout faire dérailler.
Le speaker de la Chambre des communes, John Bercow, a qualifié la démarche du premier ministre d’« outrage constitutionnel ». L’opposition crie au coup d’Etat déguisé. La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a traité Boris Johnson de « dictateur au petit pied ». Des manifestations spontanées de citoyens indignés ont eu lieu dans plusieurs grandes villes. Une pétition de protestation a rassemblé plus d’un million de signatures en quelques heures.
En l’occurence, le Monde ne fait là que prêcher pour sa paroisse c’est à dire pour un pro-européanisme béat.
L’Europe c’est bien, donc le Brexit c’est mal.
Que le peuple se soit déclaré pour la sortie de l’Europe est passé à la trappe. « Le peuple a été trompé par les pro-brexit ! » On ne se souvient pas que durant le quinquennat de François Hollande, le journal du soir de référence se soit offusqué des promesses non tenues de Normal 1 er !
Mais, au final, que reproche t-on à Boris Johnson ?
A mon sens, le Parlement britannique a été totalement irresponsable en rejetant par au moins trois fois, les accords conclus entre le précédent premier ministre anglais, et la Commission européenne. Theresa May, épuisée physiquement et moralement, a finalement dû jeter l’éponge.
Boris Johnson, en prend acte et, en toute logique, dirige le Royaume-Uni vers une sortie de l’Europe sans accord. Mais voilà, cette logique n’est pas politiquement correcte et le Monde la dénonce !
Il y a un très bon article de Christian Vanneste sur le sujet paru sur Boulevard Voltaire avec un titre édifiant :
Cachez ce peuple que je ne saurais voir !
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