Oui, tout fout le camp !
C’est vous, les Français, qui l’affirmez !
C’est une étude internationale menée en Europe et aux Etats-Unis et publiée sur le site de la fondation Jean Jaurès, qui le dit :
Vous craignez l’effondrement
de la civilisation occidentale !
Voici une synthèse des résultats de cette étude :
L’effondrement futur de nos civilisations est-il un nouvel avatar du pessimisme français ? Jean-Laurent Cassely et Jérôme Fourquet montrent pourquoi et comment la collapsologie rencontre un écho important en France et dévoilent les affinités politiques de ses adeptes.
La collapsologie est un courant de pensée apparu au début du XXI e siècle qui étudie les risques d’effondrements environnementaux et sociétaux et ce qui pourrait succéder à la société actuelle.
La prophétie collapsologique a gagné beaucoup de terrain dans les imaginaires occidentaux ces dernières années, c’est en France et en Italie qu’elle rencontre manifestement le plus d’écho. 71 % des Italiens et 65 % des Français sont d’accord avec l’assertion selon laquelle « la civilisation telle que nous la connaissons actuellement va s’effondrer dans les années à venir ».
Quid de l’influence de l’âge ?
Autre spécificité française, alors que l’adhésion à une vision collapsologique est dans les différents pays plus répandue dans les jeunes générations, quand les seniors y semblent plus réfractaires, ce clivage générationnel ne fonctionne pas en France. Dans notre pays, toutes les générations, soixante-cinq ans et plus compris, partagent le même sombre diagnostic.
Le niveau de vie a t-il une influence ?
Si le sondage dégage une moyenne de 65 % de Français d’accord avec la théorie de l’effondrement, la proportion de ceux qui pensent que la civilisation va s’effondrer progresse à mesure que le niveau de vie diminue : 50 % des membres des catégories aisées adhèrent à la théorie, 61 % parmi les membres des classes moyennes supérieures, 64 % parmi ceux des classes moyennes inférieures, et le pourcentage culmine à 75 % parmi les catégories modestes, avant de légèrement redescendre chez les Français les plus pauvres de notre typologie en cinq tranches de revenus (64 % adhérent à cette thèse).
A quelle échéance, cet effondrement ?
Ramenée à l’ensemble de la population de chacun des pays, la proportion de personnes partageant la thèse d’un effondrement à venir et le diagnostiquant au maximum à une échéance de vingt ans s’établit à pas moins de 35 % de la population en France contre 29 % en Italie, 22 % en Allemagne et moins de 20 % aux États-Unis (19 %) et en Grande-Bretagne (18 %). Un tiers de nos concitoyens, soit une proportion élevée, anticipe ou juge très probable l’effondrement de notre modèle de société d’ici à vingt ans.
Quels scénarios pour cet effondrement ?
Ceux qui pensent que la cause la plus probable serait « les conséquences du réchauffement climatique et de la surconsommation (disparition des espèces, catastrophes climatiques, épuisement des ressources) » sont à peu près aussi nombreux (27 % en France par exemple) que ceux (32 % dans notre pays) qui pensent plutôt « qu’il n’y aura pas d’effondrement soudain mais plutôt une dégradation progressive des conditions de vie actuelles ».
À côté de ces deux visions effondristes mainstream existent deux autres scénarios plus minoritaires et renvoyant à un autre imaginaire nettement plus violent. Sans doute sous l’effet de la crise migratoire de 2015-2017 et des images extrêmement fortes qu’elle a charriées, l’hypothèse d’un effondrement sous « l’effet de vagues migratoires totalement incontrôlables » recueille un score conséquent en Europe continentale (12 % en Italie, 15 % en France et 17 % en Allemagne) et s’y classe en troisième position. Ce scénario fait moins recette en Grande-Bretagne et aux États-Unis (7 %).
Je note que la raison la plus plausible d’une guerre civile en France étant le problème de l’immigration, on peut donc regrouper les deux rubriques (vagues d’immigration et guerre civile). Ce qui, avec 29 %, fait de l’immigration incontrôlée, la cause la plus probable du collapse de notre société.
Il était peut-être difficile à une institution telle que la fondation Jean Jaurès de faire ce constat …
Dans un prochain article, je publierai la suite de l’étude, avec notamment les tendances en fonction des opinions politiques.
Jean-Laurent Cassely et Jérôme Fourquet pour la Fondation Jean Jaurès.
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