J’ai trouvé cette justification de l’écriture inclusive :
« Le point milieu permet d’affirmer sa fonction singulière d’un point de vue sémiotique et, par là, d’investir frontalement l’enjeu discursif et social de l’égalité femmes . hommes »
Cette phrase a ceci de remarquable, qu’outre son côté abscons, vous pouvez, à loisir, changer l’ordre des mots sans que le sens en soit changé. Démonstration :
« Le point milieu permet d’investir l’enjeu social d’un point de vue discursif et, par là, d’affirmer frontalement sa fonction singulière de l’égalité hommes.femmes »
Oui, vous l’avez compris : l’écriture inclusive me gonfle, et semble t-il, Suzanne aussi :
J’en-ai-marre-à-bout-de-ficelle-de-cheval-de-course-à-pied-à-terre-de-feu-follet-de-vache-à-lait
Il y a quelque temps, je recevais la brochure habituelle de la MGEN (mon conjoint est retraité de l’Educ-Nat !), dont plusieurs articles étaient écrits en … langage inclusif (dans lequel je ne me sens pas incluse).
Je voulais répondre, mais mon emploi du temps ne l’a pas permis.
Hop, piqure de rappel en ce temps d’épidémie de con-ronavirus.
La MGEN nous envoie un message concernant le vote de nos délégués, toujours en écriture inclusive. Là j’ai écrit que c’était la dernière fois que je répondais à un mail écrit ainsi et que, de fait, nous ne voterions pas.
J’ai rappelé à ces incultes que le Conseil d’Etat avait validé la loi qui précisait que cette écriture était interdite dans les formulaires et les textes officiels et non conseillées ailleurs, et que l’Académie Française avait voté contre cette manie totalement stupide.
Et puis, voici la campagne électorale pour les municipales, avec sa cohorte de gauchistes masqués et masquées, sous l’appellation de Liste apolitique participative, aussi bien dans nos campagnes que dans certaines grandes villes.
A la lecture de leurs tracts, je me suis posée des questions : elles reproduisaient toutes la même lettre (un mouvement politique apolitique serait-il né de parents inconnus ?) , avec, toutes, une communication manipulatoire reconnaissable, et des méthodes que j’ai apprises du temps de mes études.
Un nom était souvent donné : Thomas Simon, co-fondateur de l’association « Action Commune » dont le but est de proposer des outils et des partages d’expériences pour les « listes participatives apolitiques »…. Association parrainée par … Le PS, le PC, Place publique, Ecologie les Verts et Génération. s. (je suppose que cela ne surprend personne ici !)
Sur son site, voici ce que j’ai lu :
D’élection en élection, le malaise démocratique semble plus fort. Appelé.e.s aux urnes tous les 5 ans, les habitant.e.s ne se satisfont plus d’une démocratie élective qui ne laisse pas de place aux débats et aux idées nouvelles.
Ainsi, spontanément, des milliers de citoyen.ne.s se réunissent sur leur territoire pour inventer une autre manière de gérer leur ville. Partout des collectifs sont à l’initiative de listes participatives pour 2020 avec pour ambition de gagner leur mairie pour changer les pratiques, co-construire des propositions collectives, au-delà des étiquettes, et redistribuer le pouvoir politique.
Et nous revoilà avec cette écriture déconstruisant notre belle langue.
Bien sûr, j’ai prévenu mes connaissances candidates que je ne voterai absolument pas pour cette liste dont elles faisaient parties !
Hier soir, j’ai eu la surprise de recevoir un mail nous convoquant pour l’assemblée générale annuelle, de la part d’une association de jardins bios … en écriture inclusive.
J’ai répondu exactement de la même façon en indiquant que je ne voyais aucun rapport entre la protection de la nature et de la biodiversité et le militantisme féministe.
Rebelote ce matin :
Je fais partie de la cohorte de l’Etude Nutrinet (qui étudie le rapport entre hygiène de vie, hygiène alimentaire et pathologies).
Je reçois la lettre mensuelle avec l’entête en … écriture inclusive !
Même réponse de ma part, en précisant que j’étais une femme heureuse de l’être et que je en voyais pas le rapport entre l’écriture inclusive, la nutrition et l’hygiène de vie.
Je me plonge dans les articles de Boulevard Voltaire tous les matins et je réalise qu’hier, c’était la journée des femmes (les vraies, les fausses, les déglinguées du ciboulot ????), grâce à Richard Henlet.
En voyant toutes ces poitrines dénudées, ces seins qui pendent au lieu de pointer vers la ligne bleue des Vosges, ces femmes ressemblant à des furies, je comprends mieux pourquoi ce pauvre Griveaux grivois préfère se faire plaisir tout seul en face de son téléphone portable !
Messieurs, peut-être est-ce de votre faute, finalement ?
Regardez la nature !
Ecoutez le chant mélodieux du crapaud pour appeler sa belle, écoutez le cri amoureux du hérisson pour sa dulcinée (enfin là, j’avoue que ce n’est pas une harmonie qui me convient, mais je ne suis pas une hérissonne …)
Regardez comment le mâle Huppe fait la cour à celle qu’il veut séduire ! Il est encore plus majestueux qu’un Paon, bien que plus petit !
Regardez le moineau apportant un petit insecte à la mère de sa future famille.
Ecoutez le chant des oiseaux au printemps, et admirez le plumage coloré dont ils se parent pour attirer la future mère de leur couvée.
Admirez le cerf (et le chevreuil) qui lutte devant ces dames, avec ses adversaires, afin de gagner le cœur de sa biche.
Et les chats qui miaulent amoureusement et se battent eux aussi pour gagner le cœur de leur future compagne, tandis que celle-ci les regarde tout en se léchant les pattes en faisant semblant de ne rien voir, et parfois en montrant son doux ventre palpitant, afin de mettre un peu de piquant dans la lutte …
Vous me direz que si nos mâles à nous, humains, en faisaient le centième seulement, ils se retrouveraient devant les tribunaux, harcelées par les furies frustrées.
Alors mesdames, vous qui êtes XX, avec un cerveau qui fonctionne, des organes qui sécrètent des hormones vous permettant d’avoir ces atouts charmeurs pour nos hommes (les vrais), des phérohormones vous permettant, elles aussi, de sentir le désir de vos partenaires (et de sentir aussi quand il vous faut fuir et/ou vous défendre des barbares ne sachant pas maitriser leurs propres hormones et leurs pulsions de XY), je vous en prie, réunissons nous afin de défendre notre plaisir :
D’être défendues par nos mâles chéris,
De tomber en extase sous le charme de leur regard, de leur voix de basse, de baryton ou de ténor qui nous remuent jusque dans nos entrailles et nous font tressaillir de plaisir,
De faire semblant d’être faibles afin qu’ils courent à notre secours,
Enfin d’aimer et d’être aimées.
Un point médian dans une écriture (illisible à haute voix), ne comble pas la frustration des femmes mal dans leur peau (j’allais écrire mal b***ées, mais cela ne se fait pas sur un site de la qualité de celui de Christian)
Aussi, ensemble, boycottons tous ces sites, ces organismes stupides qui veulent nous imposer une uniformisation et en même temps une différenciation scripturale idiote !
Le masculin étant « neutre » au niveau grammatical, nous montre en effet que le féminin lui est supérieur, puisque genré !
Suzanne pour A droite, fièrement !
Quand on est comme moi un mâle blanc hétéro, quel plaisir de lire Suzanne et de goûter son ode au couple femme-homme. Ces temps-ci, j’ai tellement souvent le sentiment d’être un marginal doublé d’un affreux conformiste sexuel …
Je pense me faire le porte-parole des hommes lisant ce blog pour vous assurer, Suzanne, que vous nous trouverez toujours prêts à vous défendre quand il le faudra, à vous charmer par nos regards de braise et nos voix graves, à faire semblant d’être forts quand vous feignez d’être faibles, pour finalement succomber à vos charmes irrésistibles …
Quand aux femmes « mal b***ées » évoquées par Suzanne, nous plaidons coupables tant il est vrai qu’il n’y a pas de femmes frigides mais juste des hommes maladroits …
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