Si on ne sait pas dans quel état économique la France va se retrouver après la fin de la crise du coronavirus, on peut imaginer sans peine les attitudes que prendront les différents partis politiques français.
Autant nous avons pu observer et admirer l’incroyable capacité des soignants – Médecins, infirmières, aides-soignantes, brancardiers et autres femmes de ménage – à réorganiser en profondeur leurs services pour faire face à l’afflux massif de malades, autant cette mobilisation et cette agilité ne semblent pas pouvoir être envisagées pour notre classe politique, confite dans ses certitudes et qui manque tant de courage.
Essayons d’imaginer ce qui pourraient se passer au sortir de la crise :
C’est lumineux pour les écologistes qui vont proposer … ce qu’ils demandaient avant la crise : un changement radical de société et la mise en place autoritaire de la décroissance. Enfin, il faudra au préalable qu’ils parviennent à se mettre d’accord entre eux, ce qui parait bien plus complexe et improbable que la maitrise du réchauffement climatique.
C’est assez clair aussi pour les socialistes – enfin ce qu’il en reste – qui vont prôner un renforcement des services publics avec énormément plus de moyens sans jamais en demander la réorganisation. L’argent ? Facile, il n’y aura qu’à ponctionner le Grand Capital ! Je ne voudrais pas gâcher la sortie de crise des Français, mais on imagine bien François Hollande reprendre le leadership de ce groupuscule. Il écrit déjà un autre livre pour descendre en flamme la politique de Macron et glorifier son propre quinquennat !
On n’a que peu de doute sur les intentions de la France Insoumise, qui exigera qu’une assemblée constituante soit immédiatement mandatée pour accoucher d’une 6 ème République aux couleurs de la lutte des classes. La nationalisation massive des moyens de production, la promotion de la cogestion et la régularisation de tous les sans-papiers présents et à venir, figureront parmi les premiers articles de cette nouvelle constitution que le monde entier nous enviera.
Bien malin par contre qui peut prédire ce que proposera le Rassemblement national, tellement sa doctrine économique est variable dans le temps et incohérente. On peut néanmoins prédire qu’il axera sa politique sur la remise en cause de l’Europe et la fermeture des frontières nationales.
Quant aux Républicains, tant qu’ils n’auront pas fait leur révolution culturelle qui les verrait se séparer du centre mou, ils continueront à se déchirer sur les décisions à ne pas prendre et à jouer à la guerre des chefs.
Terminons par la République en marche qui nous expliquera par les voix unis de l’inénarrable Sibeth Ndiaye et du « génial » Gilles Le Gendre, que le président de la République et le gouvernement, soutenus par une majorité forte et unie, a géré de main de maitre la crise sanitaire et que leur gourou est prêt pour un second mandat triomphant !
Les progressistes de tout poil martèleront que leur doctrine sort renforcée de la crise et qu’il convient, en urgence, de donner plus de pouvoir à l’Europe … Selon le concept bien connu de l’union fait la force, dont seul, Eric Zemmour, conteste le sens …
Sur le plan sociétal, les progressistes tiendront compte de la saturation des hôpitaux durant la crise pour voter des mesures autorisant un large recours à l’euthanasie. Afin de préparer la résistance de la population aux prochaines attaques de virus, la notion d’éthique dans la recherche génétique sera recadrée de façon à permettre les progrès de la recherche en matière d’eugénisme et de transhumanisme.
Au final, les politiciens resteront sur leurs anciennes positions et ne verront leur salut que dans une nouvelle mystification du peuple en déclamant la célèbre phrase du Guépard de Visconti :
« Il faut que tout change pour que rien ne change ! »
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