Ô ministres intègres !
Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Vous avez sûrement reconnu les trois premiers vers de la fameuse tirade de Ruy Blas que l’on doit à Victor Hugo.
Comme le rapporte Le Figaro dans cet article, reclus à Paris, attristé par la mort de son ami Christophe pour qui il avait écrit Petite fille du soleil, Didier Barbelivien a passé le temps et ses nerfs en adaptant très librement à la crise sanitaire que nous vivons, ce texte classique.
Le chanteur, auteur et compositeur en a fait un pamphlet virulent contre le gouvernement.
Bon appétit Messieurs, ô ministres Intègres
Qui confinez la France comme on fait du vinaigre
Depuis bientôt deux mois de ce confinement
A défaut d’être là vous savez faire semblantNous on manque de masques mais pas vous quand j’y songe
Qui avancez fièrement sous celui du mensonge
Puisqu’il y a trois semaines vous affirmiez crétins
Qu’en porter par prudence n’était pas opportunEt voilà qu’lis arrivent comme par enchantement
Deviennent obligatoires même aux petits enfants
Comme dit la cuisinière préparant une omelette
Si j’avais eu des oeufs elle serait déjà prêteQui donc a décidé depuis le jour funeste
De cette pandémie dangereuse comme la Peste
Qui donc a décidé de bâtir en urgence
D’autres lits d’hôpitaux dont a besoin la FranceSi jamais Dieu nous garde une deuxième vague
Venait à subvenir plus forte que les vagues
Que vous interdisez aux français en vacances
Nous faisait replonger dans un Etat d’urgenceVous compteriez encore sur l’absolu serment
D’Hippocrate bien sûr et des médicaments
Qui viendront à manquer comme toujours comme le reste
Vous qui ne manquerez pas d’retourner votre vesteEt vous rendrez hommage aux milliers d’Infirmières
A ces Docteurs Courage qui sont partis en guerre
Pour soigner les malades faire front à la carence
De vos discours minables, de votre IncompétenceJ’n’ai pas pour habitude de jouer la polémique
Moi dont la profession est paroles et musique
Mais devant tant d’errances et tant de comédie
Je tire ma révérence pas encore con fini.Didier Barbelivien à partir d’un texte de Pierre Corneille.
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