Les Verts ne sont pas tous rouges !
Sauf en France !
Les écolos français nous expliquent que l’écologie inclut – par définition – la dénonciation du capitalisme, la promotion de l’immigration massive et la défense des minorités sexuelles (LGBTQIA+ etc …).
Et qu’un écolo est donc forcément de gauche !
Je ne suis pas convaincu que le communisme ait garanti en Union soviétique un respect de la planète plus grand que celui du monde capitaliste.
Il suffit de regarder ce qu’est devenue la mer d’Aral !
L’assèchement total de la mer d’oral fut la conséquence de la décision des Soviétiques d’irriguer des steppes en détournant des fleuves l’alimentant (voir cet article de National Geographic).
Non, dans le monde, l’écologie peut proposer des perspectives plus positives que l’écologie punitive française.
Un article paru sur Slate.fr nous montre que dans d’autres pays, les écologistes sont moins sectaires que les nôtres.
En voici quelques extraits :
Et si les écolos autrichiens avaient raison de s’allier avec la droite ?
L’alliance entre les Grünen autrichiens et la droite incarnée par l’ÖVP doit être comprise dans le contexte national autrichien, et s’émanciper des schémas courants de la vie politique française.
L’Autriche troque le bleu contre le vert
En septembre dernier, à la suite de l’Ibizagate – un scandale impliquant le vice-chancelier d’extrême droite Heinz-Christian Strache (FPÖ, «bleu»), filmé en pleine négociation avec une fausse milliardaire russe -, et de la rupture consécutive de la coalition entre le Parti populaire autrichien (ÖVP) et le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), de nouvelles élections ont eu lieu en Autriche.
Ces élections ont donné une avance nette aux chrétiens-sociaux de l’ÖVP sur les sociaux-démocrates du SPÖ, avec respectivement 37,5 % et 21,2 %. Avec ses 16,2 %, le FPÖ, passablement décrédibilisé, était talonné par les Grünen qui, faisant ainsi leur retour au NationalRat, le Parlement autrichien, réalisaient un score d’environ 14 %.
Ainsi est née l’hypothèse d’une coalition «noire-verte», ou plutôt «turquoise-verte», Kurz ayant repeint le noir des chrétiens sociaux en turquoise. Au terme de longues semaines de négociation, c’est donc ce qui se passa. Un accord de coalition fut signé le 1er janvier 2020. Depuis, il ne cesse d’agiter le landerneau vert européen.
Un effet Greta?
On peut s’interroger sur l’influence de la dramatisation des enjeux liés au climat qui a précédé et accompagné la signature de cet accord. Privé de son allié droitier du FPÖ, et de son ancien partenaire du SPÖ, le chancelier Kurtz aurait bien pu trouver politiquement rentable de faire rentrer les Grünen- pourtant pas le parti le plus modéré et droitier de l’UE – dans sa coalition, en lui confiant des ministères.
Dans cette perspective, cela s’apparente à un troc politique, fruit d’un habile marchandage visant à confier les questions environnementales aux Grünen, et à conserver l’essentiel de ce qui fait les fondamentaux de l’ÖVP kurzienne.
C’est de là que croît au sein des Grünen une réflexion qui permet de penser que leur choix récent ne relève pas simplement de l’opportunité ou de l’opportunisme, mais de l’impérative nécessité, au regard de l’évolution politique de la région.
L’Autriche, un chemin à part pour les écologistes
La question des alliances entre écologistes et droite se pose fréquemment en Europe. On se souvient des conseils d’alliance avec Berlusconi formulés par Daniel Cohn-Bendit. Lui-même soutint et soutient encore le pouvoir macronien en France. Pour les raisons évoquées, l’Autriche ne peut servir de modèle à transposer tel quel dans d’autres pays, même en Allemagne.
L’illusion d’un accord entre les écologistes et la droite se fonde sur une mauvaise analyse, ou une non-analyse de la situation réelle en Autriche. Journaliste à Mediapart, Romaric Godin estime que «les Verts payent au prix fort leur alliance avec la droite». Si l’analyse est, de prime abord, séduisante, elle n’est que trop francocentrée.
Il ne s’agit pas simplement d’une « envie de gouverner », mais d’une stratégie élaborée depuis longtemps et qui vise à faire muter l’Autriche sur le long terme. Au prix de concessions, mais en tordant l’accord de coalition, et en inversant le courant idéologique qui emportait jusqu’alors le pays. Après trente ans d’emprise « libérale », « national-libérale » ou « nationale-allemande » (les courants du FPÖ) sur la vie politique autrichienne, le pari des Grünen autrichiens est risqué, mais pas dépourvu de vision.
Gaël Brustier pour Slate.fr.
De là à penser, comme Guillaume Peltier des Républicains, qui dans le passé représentait l’aile la plus à droite de l’UMP, que ce scénario pourrait exister en France, il y a un monde !
Il faut ne pas connaître les fondements du mouvement écologique français pour envisager une telle hypothèse.
Pour les écolos français, la droite, c’est tout simplement le diable !
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