Confieriez-vous la gestion votre budget à des ministres tels que Pierre Moscovici ou Michel Sapin ?
Feriez-vous confiance à des militants aussi sectaires que Vincent Peillon, Benoit Hamon ou Najat Vallaud Belkacem pour diriger l’Education nationale ?
Si vous souhaitiez lutter contre l’insécurité, nommeriez-vous Christiane Taubira Place Vendôme ?
Et pour finir, éliriez-vous François Hollande à l’Elysée ?
A toutes ces questions, la réponse est non, particulièrement pour les lecteurs avisés de ce blog !
Et pourtant, plus de 50 % des Français ont élu Normal 1 er, ce qui entraina les autres catastrophes évoquées précédemment !
Et pourtant, de la même façon, François Hollande confia la direction de l’Observatoire de la laïcité à Jean-Louis Bianco !
Voici un article paru dans Le Club de Valeurs actuelles qui descend en flamme le travail de ce militant socialiste à la tête de cet observatoire :
Ces derniers jours, l’institution mise en place en 2013 par François Hollande a été vilipendée par de nombreuses personnalités pour ses liens avec des communautaristes musulmans. Ses dirigeants ont reçu des soutiens qui posent questions.
Observatoire ou abattoir de la laïcité ? La polémique autour de Rose Ameziane, accusée d’être à la solde des salafistes et autres Frères musulmans, après sa participation à un dîner de charité en 2016, relance les attaques contre le très mal nommé Observatoire de la laïcité. Dans une lettre publiée sur Internet le 15 août, le réseau 1905, une association de défense de la laïcité, dénonce l’implication de « partenaires habituels » de l’institution « dans une action de financement » d’une mosquée sulfureuse et décrite comme « fréro-salafiste ». Partenaires habituels dont fait partie Rose Ameziane, à la tête du mouvement ETIC (Émancipation des Territoires et Inclusion Collective). « Donnez pour Allah, vous irez au Paradis » déclarait-elle lors de cette soirée. Des paroles déjà suspectes venant d’une femme qui, le 22 janvier, participait avec l’Observatoire de la laïcité à une journée de formation devant 400 jeunes, pour en faire des « ambassadeurs de la laïcité ».
Un dirigeant de gauche qui signe des pétitions avec Médine
L’Observatoire de la laïcité, créé en 2007 par un décret du président Jacques Chirac, n’a été mis en service qu’en 2013. Installé au Palais de l’Elysée à la suite d’une décision de François Hollande, il est aujourd’hui dirigé par Jean-Louis Bianco, avec pour rapporteur général, Nicolas Cadène, deux figures issues du PS. Pour Malika Sorel, essayiste et ancien membre du Haut conseil à l’intégration sous Nicolas Sarkozy, l’Observatoire a pris son importance actuelle pour remplacer la commission dont elle faisait partie, dissoute en 2012, dans un but idéologique : « Le Haut conseil à l’intégration montrait le non-respect de la laïcité sur le terrain. Cela dérangeait la gauche. François Hollande l’a dissout par choix politique pour y mettre l’Observatoire de la laïcité à la place. Une institution prête à faire des arrangements avec la laïcité. » En 2016, l’essayiste expliquait au Figaro que ce choix venait de la stratégie élaborée par Terra Nova, think tank progressiste et boîte à idées du PS pour qui la gauche doit désormais s’appuyer sur l’électorat immigré, plus que sur les ouvriers.
Depuis, le passif des dirigeants de l’Observatoire s’est alourdi. En 2015, après les attentats de Paris, et en 2016 après les attentats de Nice …
Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène signent des tribunes contre le terrorisme en compagnie de dirigeants de l’islamiste CCIF, le collectif contre l’islamophobie en France, un proche du courant des Frères musulmans et le rappeur Médine,
figure de la cause radicale qui soutient des associations extrémistes et clame dans ses chansons « Crucifions les laïcards comme à Golgotha ». Des paroles que le directeur de l’Observatoire de la laïcité avait jugées moins pire que les caricatures de Charlie Hebdo, sur France Culture en 2018 : « Charlie Hebdo dit bien pire pour les catholiques, pour les musulmans, pour les intégristes, et ils ont bien le droit de le dire. » Et Jean-Louis Bianco d’ajouter qu’ « il ne croit pas » que la chanson Don’t Laik, d’où est issu l’appel à crucifier les laïcs comme le Christ, soit un appel à la haine…
Nouvelle polémique début 2019 : lors de la mise en place du SNU, le service national universel, l’Observatoire de la laïcité recommande au gouvernement d’autoriser le port des signes religieux aux jeunes de 14 à 16 ans. Une recommandation qui a fait réagir, à droite comme à gauche. Lydia Guirous, porte-parole des Républicains, expliquait alors à Valeurs actuellesque Jean-Louis Bianco avait cédé « aux sirènes multiculturalistes et aux lobbys religieux notamment islamistes, comme les Frères musulmans ». Quand Martine Gozlan, essayiste spécialiste du monde musulman et journaliste à l’hebdomadaire Marianne, écrivait que l’institution avait une vision « anglo-saxonne de l’organisation de l’espace politique » favorisant les revendications des « communautaristes de tout poil et de tout voile ». Contacté par nos soins, Jean-Louis Bianco s’en défend : « La loi de 2004 (qui interdit le port de signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires publics), ne peut pas s’y appliquer car le SNU touche tout le monde, y compris des jeunes issus des établissements privés ou la loi de 2004 ne s’applique pas. Nous n’avons fait que rappeler la loi. »
Révélations sur Twitter, des députés LREM montent au créneau
L’Observatoire de la laïcité est attaqué de toute part sur Twitter depuis la lettre diffusée par l’association 1905. Intellectuels, militants et politiques s’indignent. Les révélations fusent. Pendant ce temps-là, les deux têtes de l’institution bloquent massivement les comptes hostiles. Caroline Fourest, militante féministe et laïque de gauche, accuse l’Observatoire de passer son temps « à cautionner les réseaux soutenant l’intégrisme ». Tout comme Zineb El Rhazoui et Zohra Bitan, deux femmes habituées à lutter contre l’islam radical. Le partenariat avec l’association extrémiste Coexister, présente à la même levée de fonds que Rose Ameziane, est aussi pointée du doigt. Son fondateur, Samuel Grzybowski, est accusé d’être proche des Frères musulmans pour avoir participé à des conférences et des actions avec le CCIF. Inquiétant, quand on sait que Coexister a accès à la jeunesse dans les collèges et lycées, grâce à son partenariat avec… l’Observatoire de la laïcité.
Car les membres de l’Observatoire sont chargés de promouvoir la laïcité et de sensibiliser les plus jeunes. Sauf que, sur Twitter, on apprend que Nicolas Cadène et Jean-Louis Bianco ont fait des conférences avec des partisans de l’islam radical. Notamment Nicolas Cadène avec maître Asif Arif. Ce dernier qui jugeait en 2018 la neutralité religieuse en entreprise comme « contraire au principe de laïcité et à toutes les libertés fondamentales » et demandait à un religieux en 2015 « Comment expliquer à sa fille les bienfaits du voile ? ». Ce qui n’a pas empêché Nicolas Cadène et Jean-Louis Bianco de préfacer l’un de ses ouvrages intitulé sobrement « Outils pour maîtriser la laïcité » (sic).
A la suite de ces révélations, des députés en Marche ont réagi. Alexandre Freschi a rappelé sur Twitter que le rôle de l’Observatoire était de lutter « contre les attaques manifestes et latentes à la laïcité plutôt que soutenir les réseaux soutenant séparatisme et intégrisme ». François Cormier Bouligeon s’est dit « totalement d’accord » avec son collègue et a appelé Jean Castex à prêter « une attention particulière à l’Observatoire de la laïcité ». Mais Jean-Louis Bianco relativise : « Trois députés de la majorité ont demandé des explications. Beaucoup plus travaillent très régulièrement avec notre instance qui, rappelons-le, est composé, en partie, de parlementaires de l’opposition ». Il défend sans trembler son bilan : « Nous sommes à l’origine de la formation obligatoire à la laïcité pour tous les aumôniers, les imams détachés. On a soutenu le renforcement des sanctions contre les propos haineux tenus dans les lieux de cultes, avec possibilités d’expulsions. J’invite les trois députés en Marche à prendre connaissance de nos actions. »
Nicolas Cadène et ses soutiens islamo-gauchistes
Un événement anodin avait déjà enflammé les réseaux avant les révélations sur Rose Ameziane et l’association Coexister. « La campagne diffamatoire contre l’Observatoire de la laïcité a été lancée par ceux qui s’en sont pris à Nicolas Cadène après la naissance de son fils. Cela vous donne le niveau du débat », s’indigne Jean-Louis Bianco. Tout est parti des fées qui se sont penchées sur le berceau du nourrisson. Parmi elles, des militants gauchistes et communautaristes, aux côtés de Rose Ameziane, comme Laurence de Cock, signataire en 2005 du premier appel des Indigènes de la République, et professeure obsédée par le soi-disant racisme systémique et l’islamophobie. Ou encore Brahim Z qui gère le site « Les Dômes et les Minarets », un journal des mosquées de France, pourfendeur pathologique de l’islamophobie. Zineb El Rhazoui a alors relayé un tweet sarcastique : « Je me joins évidemment aux anti-laïcs, aux indigénistes, aux communautaristes et aux salafistes. Félicitations monsieur le rapporteur. »
Ces messages de félicitations s’expliquent par les engagements de Nicolas Cadène. En 2019, ce dernier affirmait boycotter la chaîne CNews et craint, après l’exclusion d’une accompagnatrice voilée d’un conseil régional, que se mette en place une « police vestimentaire ». Patrick Kessel, membre du Comité Laïcité République, expliquait alors au Point que Nicolas Cadène était « le fer de lance d’une ligne politique à l’Observatoire ». Amine El-Khatmi, président du Printemps républicain, a lui conclu sur Twitter : « Je me tiens à l’écart de la polémique avec Nicolas Cadène. Je constate juste qu’il est soutenu par Plenel, Taché (député LREM qui compare le serre-tête chez les jeunes filles catholiques, au voile chez les jeunes musulmanes), Marwan Muhammad (ex-président du CCIF) et toute la clique indigéniste. Ça suffit, je crois, à résumer l’ampleur du problème. » On a les soutiens qu’on mérite.
Alexandre Bertolini pour Le Club de Valeurs actuelles.
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