A mon sens, ce qui s’est le plus dégradé en France dans les dix dernières années, c’est la liberté d’expression !
On ne compte plus les lois (scélérates ?) qui ont été votées pour limiter cette liberté et qui permettent à des associations très orientées politiquement (SOS Racisme, MRAP, Ligue des droits de l’homme) de saisir la justice pour le moindre écart de langage.
J’envie les anglo-saxons qui sont de vraies démocrates et pour qui le droit de s’exprimer – y compris de façon politiquement incorrect – reste fondamental et inaliénable.
Ce que nous avons totalement perdu de vue en France !
Je voudrais prendre un exemple qui m’a toujours choqué : la condamnation du négationisme par la loi Gayssot de 1990. Il y a suffisamment de preuves de l’existence des chambres à gaz pour permettre de contrer, dans un débat démocratique, les thèses négationnistes, sans avoir besoin de les condamner à priori. Le faire les victimise et leur donne un argument de poids !
Pour revenir à ces atteintes répétées à notre liberté d’expression dont les médias sont victimes (ou coupables ?) voici un billet de Gilles-William Goldnadel paru récemment sur le site de Valeurs actuelles :
“Libérez la presse des autorités d’occultation !”
Je professe l’idée depuis trop longtemps que l’idéologie médiatique dominante qu’on qualifiera ici de xénophile ou antifasciste d’opérette, comme on voudra, n’a pas besoin de mentir effrontément, il lui suffit arbitrairement de focaliser ici et d’occulter là, pour imprimer sa marque sur les esprits les plus malléables. Par dérision ou désespoir, encore que ces sentiments soient psycho-compatibles, j’ai nommé cette faculté “autorité d’occultation”.
Quelques exemples puisés dans l’actualité la plus récente : Jean Messiha est membre du Front National. Ainsi que cela avait été annoncé publiquement, il devait intervenir à l’antenne d’Europe 1 chaque mois dans l’émission de l’inclassable esprit libre Christophe Hondelatte. Mais la direction d’Europe est revenue sur cette décision et Jean Messiha ne pourra faire entendre sa voix extrêmement discordante. On peut parfaitement ne pas être d’accord avec lui. A l’autre extrémité du spectre politique, je suis rarement d’accord avec Raquel Garrido, mais j’aurais plaisir à rompre prochainement des lances avec ma consœur prétendument insoumise lors de l’émission de Thierry Ardisson, les Terriens du Dimanche. Au risque de me situer dans un lieu commun, hélas de moins en moins fréquenté par l’idéologie dominante, cela s’appelle le débat démocratique. Ce débat n’aura donc pas lieu sur une Europe qui se Francinterise ainsi dangereusement.
L’éviction de Messiha aurait dû entraîner une levée de boucliers républicains, mais les antifascistes d’opérette, si prompts à monter sur leur ego pour défendre les leurs, ferment subitement le rideau occultant du théâtre qu’ils possèdent pour étouffer les paroles des acteurs dissidents dont le texte dérange.
Vous ne pouvez pas connaître le docteur Ziad Cattan. Cet Arabe irakien sunnite de nationalité polonaise est réclamé à corps et à cris par le gouvernement irakien d’obédience chiite pour des délits qu’il conteste farouchement. Ziad Cattan était le Secrétaire Général du ministère de la défense irakien pendant l’administration d’Iyiad Allawi. L’Irak a réclamé l’extradition du Docteur Cattan à la Pologne mais le 8 janvier 2015, la justice polonaise refusait l’extradition pour la raison évidente qu’il risquait la peine de mort en Irak en raison des persécutions que les sunnites subissent du pouvoir politique chiite. Le 15 janvier 2017 le Docteur Cattan a été arrêté alors qu’il se trouvait en Jordanie. Ce pays qui n’a aucunement la volonté de déplaire actuellement à Bagdad, s’apprêterait à extrader le Docteur Cattan en dépit de la décision polonaise . Un avocat courageux, M.Tzivin ,vient d’organiser à Amman une manifestation non autorisée en faveur de Cattan. La Commission de Contrôle d’Interpol a accepté de geler le mandat d’arrêt irakien visant le prisonnier compte tenu des risques de mort encourus. La Fondation Helsinki pour les droits de l’homme, Avocats Sans Frontières, l’ont pris sous sa protection. Mais un Arabe qui risque d’être assassiné judiciairement par d’autres Arabes n’intéresse pas cette presse occidentale si opposée à la peine de mort.
Le meilleur pour la fin. Ou plutôt le pire : Un député de la République en Marche, M’jid El Guerrab, a été placé en garde à vue le 1er septembre pour avoir porté des coups de casque sur le crâne d’un cadre du Parti Socialiste, Boris Faure. Celui-ci, tombé dans coma, a été admis en soins intensifs et opéré en urgence. Pour faire bonne mesure, le député frappeur a prétendu avoir été traité de « sale arabe » et a fait une pause victimaire.. pour quelques heures plus tard présenter ses excuses. L’affaire est énorme, ou plutôt hénaurme, comme l’aurait écrit Alfred Jarry. Elle aurait dû envahir les colonnes et les écrans. Elle aurait dû pulvériser l’affaire Théo. Mon imagination est impuissante à décrire l’ampleur de la réaction médiatique et sa forme, si par malheur, le député marcheur avait appartenu au parti de Jean Messiha ou de Laurent Wauquiez et avait frappé avec un casque ou même seulement une plume le député Guerrab.
Mais plutôt que l’ouragan, la planète médiatique connut un vulgaire grain. Car les autorités d’occultation veillaient. Le crâne de Boris ne devait pas valoir l’anus de Théo.
Plutôt que de dégager les médias, dégageons
les autorités d’occultation qui les oppriment.
Gilles-William Goldnadel pour valeurs actuelles.
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