Je viens de découvrir le site web Paris-luttes.info.
Ça vaut le détour, pour un horrible membre de la fachosphère comme moi, de découvrir le genre de site internet consulté, voire créé par l’extrême gauche.
Parmi les rubriques, on trouve :
Antifascisme, Discrimination – racisme, Contreculture, Genre – féminisme, Logement – squat, Migrations – sans-papiers, Répression – prisons, etc …
C’est la rubrique Logement – squat qui m’avait emmené jusqu’à ce site. On y trouve le parfait manuel du squatteur. Un peu comme si on trouvait un manuel du parfait cambrioleur …
Le manuel, appelé : Le squat de A à Z, est consultable ici au format pdf.
En voici quelques morceaux choisis :
Ceci est le produit d’une écriture collective, par des squatteur-euse-s passé-e-s, présent-e-s et futur-e-s, pour des squatteur-euse-s présent-e-s ou futur-e-s.
J’ai gardé l’écriture inclusive dans l’introduction mais je la censure impitoyablement dans lereste de cet article !
Le sommaire est très « complet » :
– Choisir sa maison,
– Repérage des lieux,
– Bien choisir son propriétaire,
– L’installation,
– Les preuves,
– Quelques conseils si vous voulez pirater,
– Expulsion et résistance,
– Etc
Premièrement : donner bonne conscience aux squatteurs :
Squatter, c’est occuper un bâtiment abandonné sans avoir demandé l’autorisation à son « propriétaire ». C’est, de fait, ne pas payer de loyer à des proprios qui possèdent plus d’un logement quand nous n’en possédons aucun. Squatter, c’est critiquer en actes un système qui veut que les riches continuent de s’enrichir sur le dos des pauvres.
Jusqu’à galvauder la notion de responsabilité :
Squatter, c’est aussi habiter au sens plein du terme : c’est être libre et responsable dans son lieu de vie.
Procéder à un repérage sérieux des lieux :
Observez si les lieux sont bien vides et s’il n’y a pas de passage. Il y a divers indices : volets fermés, boîte aux lettres pleine de vieilles pubs, tas de feuilles mortes devant la porte, jardin en friche, poubelles, état du bâtiment… Pour vérifier s’il y a du passage, placez un bout de papier discret dans l’embrasure de chaque porte et portail et vérifiez régulièrement leur présence. Si ce n’est pas possible, trouvez un moyen d’obstruer la serrure sans la détériorer, par exemple avec un petit bout de bois ou un chewing-gum (attention, ces techniques ne sont pas toujours fiables, notamment à cause des intempéries).
Choisir non moins sérieusement le propriétaire :
Après des conseils sur des enquêtes à faire au cadastre ou sur les pages jaunes, suivent les conseils suivants :
Vous pouvez aussi faire une petite enquête discrète auprès des voisin-e-s et checker la boîte aux lettres du bâtiment, voir quel type de courrier est reçu. Il est aussi possible de se renseigner sous divers prétextes (tournage de film, école d’architecture, …) aux bureaux de la communauté urbaine, qui gèrent les plans d’occupation des sols ou les permis de construire, en particulier en ce qui concerne les bâtiments publics.
Puis vient la première visite :
Vérifiez qu’il n’y ait pas de boîtiers ou d’autres signes qui pourraient trahir la présence d’une alarme à l’intérieur du bâtiment, par exemple des boîtiers blancs en hauteur
Une première visite permet d’obtenir des informations sur l’état des planchers et des murs, des systèmes d’eau et d’électricité (pensez aussi à relever les compteurs), sur le nombre de pièces (en fonction de la place nécessaire) et sur la possibilité de barricadage futur du squat (prendre les mesures pour les serrures et le matos de barricadage).
Dans tous les cas, il peut être utile de prendre des photos des lieux, pour mieux s’organiser par la suite et pour montrer aux potes à quoi ça ressemble à l’intérieur…
Quelques outils peuvent vous être utiles (gants, pied de biche, marteau brise-vitre, tournevis, cric, clef à molette, …) et si possible prévoyez des scénarios de visite. Savoir à l’avance qui fait quoi, qui passe par la fenêtre ou qui crochète et avec quel matos, ça peut éviter des cafouillages qui prennent du temps.
La preuve par la pizza !
Les « preuves » permettent de dater le moment de l’ouverture pour démontrer que vous occupez les lieux depuis au moins 48h lors du passage de la police (que ce soit vrai ou non). Il est préférable de les préparer avant l’ouverture.
Une lettre timbrée, donc datée, à vos noms et nouvelle adresse, peut s’avérer utile. Pour cela, n’hésitez pas à vous envoyer du courrier. Si vous souhaitez des courriers antérieurs à votre arrivée, vous pouvez vous écrire à une adresse au crayon à papier et modifier au stylo après réception l’adresse sur l’enveloppe. Dans certains cas, la lettre ne suffit pas, d’autres « preuves » sont toutefois envisageables : coffre-fort numérique (photo certifiée par huissier avec une application pour smartphone), photo datée, facture (électricité, internet, …), bon de livraison de pizza (ou autre), etc. Mais faites attention à ne pas en faire trop niveau « preuves », il serait malvenu d’habituer les flics à exiger tout un tas de preuves différentes, sachant que certain-e-s font le choix de s’en passer et de miser sur le rapport de force.
Tout faire pour tromper la justice :
Si vous faites le choix d’une défense juridique (voir la partie « Face à la justice »), mettez très vite des noms visibles sur votre boîte aux lettres et votre porte afin que l’huissier ne puisse lancer une procédure sur requête anonyme (ce qui ne vous permettrait pas de vous défendre devant un-e juge). Il est préférable, pour obtenir l’aide juridictionnelle, que les personnes qui mettent leur noms ne soient pas solvables (que leurs revenus ne soient pas suffisamment élevés pour pouvoir payer des amendes).
Il est aussi possible de ne donner que des faux noms. Cela peut permettre d’éviter d’exposer des noms et d’éviter d’éventuelles poursuites (indemnités d’occupation) par la suite. En théorie les flics ne sont censés que relever vos noms lors de leur passage et vous n’êtes pas tenu-e-s de leur présenter une pièce d’identité, idem pour l’huissier.
Pour désarmer le propriétaire :
Posez immédiatement des verrous, changez les barillets ou sabotez les serrures pour ne pas que le proprio puisse encore utiliser sa clé, et barricadez les entrées potentielles du lieu pour ne pas que les flics puissent entrer en force, vous foutre dehors et tout refermer.
En conclusion
J’ai dû me limiter dans les extraits mais il en aurait fallu bien d’autres notamment toutes les arguties conseillées face à la justice …
Comment peut-on condamner Eric Zemmour pour Incitation à la haine raciale parce qu’il énonce une simple évidence (la majorité des dealers sont noirs et maghrébins) et en même temps, laisser en place une législation aussi favorable aux squatteurs.
Comment laisser par ailleurs en ligne un site qui conseille et même incite des personnes à entrer illégalement dans une propriété privée, à s’y barricader, à saboter les serrures et à pirater les connexions à l’eau, au gaz et à l’électricité ?
Quand la loi et la Justice se mettront-elles au service
des honnêtes citoyens et non des voyous et escrocs ?
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2 Réponses à “Le squat de A à Z …”
c’est plus que choquant.
Il y a le délai aussi à respecter de flagrance, la LOi Dalo qui fait d’une personne sans ressources non expulsable sauf si la Préfecture trouve un logement social pour les occupants. Enfin après 48h le squateur est une personne « Non Délogeable » IL y a sur Internet et en Kiosque le guide du squateur LE SQUAT DE A à Z. Les occupants sans droit de titre. Il y a aussi une nouvelle LOI ANTI-SQuaT voté par un député de Macron. Mais qui oblige le Préfet en cas d’intervention des forces de l’ordre de reloger les squateurs.Si vous avez des quittances elles vous ouvrent des droits des allocations.En outre, si le logement est insalubre demandez un arrêté de la Préfecture ce qui fait que le squatteur peut plus être delogé. Qu’il faut afficher devant la porte. Faites plusieurs copies. Et gardez l’originale. Enfin pour être délogé on eut demander une indemnisation (obligatoire) de 3000 euros et un délai d’au moins un mois et demi à deux mois. et aussi l’indemnisation de départ profil d’expulsion.