Non, le silence n’est pas une réponse !
Pas une réponse à la barbarie !
Le silence, c’est déjà une renonciation …
… une soumission !
Les bouquets de fleurs qui s’empilent … Les bougies qui scintillent dans la nuit … Les témoignages écrits, les poèmes tracés sur des bouts de papier …
Les marches blanches qui d’ailleurs devraient être noires …
Nous n’en pouvons, nous n’en voulons plus !
Tous ces témoignages d’humanité ne suffisent plus et j’imagine comment ils déclenchent parmi les ayatollahs, les islamistes radicaux, sarcasmes et satisfaction !
Je refuse comme Thibaud Collin, qui s’exprime dans l’Incorrect, de respecter une minute de silence. J’aurai, à la place, une pensée pour Samuel Paty et je lui dédis cet article qui n’est qu’un très modeste mais sincère acte de résistance.
Pourquoi, lundi 2 novembre,
je ne ferai pas de minute de silence
Face à la terreur islamiste, il ne s’agit pas de faire silence et encore moins dans une salle de classe. La salle de classe est le lieu de la recherche de la vérité, de la transmission des savoirs et de l’apprentissage de la réflexion. Vouloir en faire un lieu dans lequel résonnent les débats politiques, idéologiques et religieux est le meilleur moyen de trahir la mission de l’école.
Face à la terreur islamiste, il s’agit non pas de faire silence mais de parler et d’agir. En effet, ce silence n’est-il pas équivoque ? S’agit-il de valider la tendance officielle à identifier la République française à la liberté d’expression et d’identifier la liberté d’expression à des caricatures ? Samuel Paty a été victime d’un crime abject perpétré au nom du fanatisme islamique. Mais n’a t-il pas aussi été victime d’une conception dévoyée de la liberté telle qu’elle apparaît dans le programme d’enseignement moral et civique (EMC) ? En effet, moquer n’est pas critiquer. En quoi, par exemple, montrer Mahomet les fesses à l’air est-il une manière intelligente de critiquer la religion musulmane, son contenu et ses préceptes ? La moquerie engendre l’indignation et la colère, mères de la violence. La critique est l’exercice de la raison qui s’informe et réfléchit.
Le Président de la République a validé, comme beaucoup avant lui, cette identification de la France au droit de se moquer de ce qui est considéré comme le plus sacré par certains. En entrant tête baissée dans cette dialectique, il a jeté de l’huile sur le feu. Il a ainsi sa part de responsabilité dans l’attentat de Nice, conséquence directe du regain de violence islamique à l’encontre de la France. La distribution dans toutes les écoles d’un livret contenant les caricatures de Mahomet faites par Charlie hebdo serait la confirmation que l’école de la République est le vecteur d’une idéologie, le laïcisme. Or il est clair que ce n’est pas la laïcité qui comme telle va résoudre les nombreux problèmes que pose l’islam à la France.