Nous sommes nombreux à nous demander d’où vient la tiédeur des syndicats vis-à-vis de la réforme du Code du travail !
La réforme présentée par Emmanuel Macron est pourtant la « loi El Khomri » puissance 10 !
Même la CGT manifeste pour le principe – elle ne sait pas s’exprimer autrement que dans la rue ! – mais visiblement le coeur n’y est pas !
Mais le plus étonnant, c’est le revirement de Force Ouvrière qui était vent debout contre la loi El Khomri et qui laisse Macron détricoter le Code du travail ! D’ailleurs, certaines fédérations de F.O. ont fait dissidence et ont manifesté récemment dans la rue.
La bonne question est : mais qu’a donc promis Muriel Pénicaud aux syndicats pour acheter la paix sociale ou bien quelle menace a t-elle brandie ?
Je vois deux réponses possibles :
- Elle a accepté que la loi de moralisation de la vie publique laisse les syndicats en dehors de son champ d’application, ce qui évitait l’ouverture d’une véritable boite de Pandore,
- Ou bien elle a menacé de mettre en place le « chèque syndical » qui donnerait à chaque salarié le choix de financer le syndicat de son choix.
En ligne avec ce dernier point, voici la vidéo d’une intervention d’un responsable de l’IREF (Institut de recherches économiques et fiscales) qui propose des mesures drastiques et explosives pour réformer le syndicalisme en France.
Syndicats
La France reste le dernier pays développé où les syndicats, pourtant vidés de leur base d’adhérents, font encore la pluie et le beau temps sur les politiques économiques et sociales.
La raison : des financements publics qui leurs assurent une capacité de nuisance sans aucune mesure avec leur représentativité.
Comme nous, demandez la fin des subventions publiques aux syndicats afin de libérer l’emploi et la croissance !
Quoi qu’il en soit, les deux mesures évoquées plus haut pourraient vraiment rénover la vie syndicale et forcer les syndicats à quitter leurs postures politiques pour s’occuper vraiment des problèmes de leurs mandants.
Afin que les intérêts des chômeurs soient pris en compte, pourquoi ne pas étendre le chèque syndical aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi ?
En même temps, on en profiterait pour réduire significativement le montant de l’argent public finançant les syndicats, qui atteint aujourd’hui le chiffre scandaleux de 4 milliards d’euros !
J’en profite pour rappeler la conduite honteuse de la droite qui, par lâcheté, avait enterré le rapport Perruchot. Un rapport qui avait fait le point sur le financement opaque des syndicats et qui aurait pu être l’occasion de lancer une grande réforme du syndicalisme.
Qu’en pensez-vous ?
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