J’ai hésité avec l’autre titre suivant :
Trop d’Europe a tué l’Europe !
Certes les britanniques ne sont jamais rentrés complètement dans l’Europe et leur départ compte sûrement moins que si l’un des pays fondateurs comme l’Italie ou l’Espagne quittait la Communauté européenne.
D’ailleurs, pour ne pas créer de précédent, L’Europe s’est montrée très dure avec les négociateurs anglais. Il fallait punir la perfide Albion, pour que les autres pays européens soient effrayés par leur sortie éventuelle.
Mais, le Brexit et l’émergence de pays rebelles aux injonctions progressistes et immigrationnistes de Bruxelles sont des coups de canif dans le contrat européen.
L’Europe, c’est un peu comme le communisme.
Au départ une très belle idée, Mais au final …
Je partage totalement les vues de Guillaume Roquette exprimées dans son dernier édito du Figaro Magazine. Parce que l’Europe est menacée, ses responsables proposent plus d’Europe alors qu’il faudrait moins d’Europe, ou en tout cas Mieux d’Europe.
L’actualité peut aveugler.
Obnubilés par l’actualité sanitaire, les Européens ne se préoccupent guère du Brexit, surtout depuis qu’on a découvert outre-Manche une souche mutante du coronavirus. Et pourtant, le départ imminent duRoyaume-Uni de l’Union européenne est sans doute un événement de plus grande portée historique que la pandémie de Covid-19 : à ce jour, nous avons trouvé le vaccin contre le Sars-CoV-2 mais pas contre l’euroscepticisme.
Après le non au référendum de 2005, la crise des migrants de 2015, l’émergence de partis populistes sur tout le continent et l’arrivée au pouvoir de régimes « illibéraux »dans les pays de l’Est, le retrait des Britanniquesqui sera effectif dans quelques semaines démontre que le projet européen, comme les civilisations, peut mourir.
Cela semble incroyable …
… quand tout le monde ou presque reconnaît que l’Europe est I’échelon pertinent de puissance, le seul projet stratégique valable face aux empires chinois et américains. Il n’est qu’à voir le bras de fer actuel avec les géants du digital : nul ne sait si ThierryBreton arrivera à faire accepter aux Google, Amazon et autres Facebook nos règles élémentaires de savoir-vivre (coopérer avec la puissance publique, respecter ses fournisseurs et ses clients, payer ses impôts …), mais personne n’ignore qu’aucun pays du Vieux Continent ne pourrait y parvenir isolément. De la même façon, nous sommes bien contents que Bruxelles mutualise l’achat de vaccins, emprunte l’argent nécessaire pour nous sortir de la crise actuelle ou hausse (enfin) le ton dans les négociations commerciales avec la Chine et les États-Unis.
Le problème est que l’Union européenne …
… ne se contente plus de protéger du mieux qu’elle peut ses ressortissants par une coopération économique et monétaire efficace. Après les avoir submergés de réglementations, elle entend désormais bouleverser leurs vies en faisant advenir une « souveraineté européenne », ce projet politique qui envoie aux oubliettes les anciennes frontières, les cultures propres et les choix des peuples. L’Europe se croit ainsi légitime pour imposer une immigration à des pays qui n’en veulent pas, pour mettre au pas des gouvernants hongrois ou polonais pourtant démocratiquement élus ou pour refuser de reconnaître nos racines chrétiennes. Les principaux dirigeants européens, à la Commission comme à Paris ou à Berlin, sont convaincus que le scepticisme des peuples sera vaincu par davantage d’intégration et de transferts de souveraineté. Ils veulent en finir avec la règle de l’unanimité pour forcer la main des récalcitrants. Bref, ils croient que toujours plus d’Europe sauvera l’Europe, comme si ce n’était pas cette fuite en avant qui avait justement décidé les Britanniques à quitter le navire.
Guillaume Roquette pour Le Figaro Magazine.
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4 Réponses à “Trop d’Europe tuera l’Europe !”
le coup du « Mieux d’Europe », c’est comme le « mieux d’état » qu’on nous promet à chaque élection, et qui se traduit par une hausse du nombre de règlements et de lois, de fonctionnaires, et d’impôts et de taxes ! alors non, moins d’europe, moins de « jacobinisme bruxellois » , revenons au principe de subsidiarité; que ce qui peut-être décidé à Paris où à Rome le soit, et non à Bruxelles, par une décision mal ficelée, essayant de régler des problèmes perçus différemment à Prague,qu’à Madrid !
C’est une question de simple bon sens, et il n’y a que nos énarques jacobins centralisateurs et étatiques pour ne pas le comprendre !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_subsidiarité
Il faudrait quand même avoir l’honnêteté de reconnaître que l’europe, politique, fédérale ou pas, ça ne marche pas, et ça ne marchera jamais ! une zone de libre échange, parfait, mais une « supra nation » jamais !
Dire que j’ai voté en son temps pour cette Europe qui ne correspond pas du tout à ce que j’imaginais dans mon idéal de fraternité et de libre circulation des européens !
Mon rêve est maintenant tourné vers le Frexit.
Peut être alors, retrouverions nous notre autonomie, la fin de ces obligations stupides (de l’obligation du vaccin anti C19 à l’augmentation de l’immigration afro-musulmane en passant par la courbure des bananes, de la taille des cornichons , le volume des chasses d’eau et le nombre de marche d’un escabeau suivant l’âge de l’utilisateur!!!)
L’Europe était un rêve magnifique.
Hélas, ce rêve a été confié aux politiques.
Ce rêve est devenu un abominable cauchemar !
Lu ce matin sur Bd Voltaire (je suis abonnée à sa lettre ).
Je rêve d’être européenne de l’Est!
https://www.bvoltaire.fr/la-pologne-veut-proteger-la-liberte-dexpression-sur-les-reseaux-sociaux/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=la-pologne-veut-proteger-la-liberte-dexpression-sur-les-reseaux-sociaux&mc_cid=dfdcc7ddeb&mc_eid=6cd81aafea