Si, monsieur Macron, il y a bien une culture française !

Publié par le 19 Fév, 2021 dans Blog | 1 commentaire

Si, monsieur Macron, il y a bien une culture française !

La culture française s’est construite siècle après siècle à partir de l’héritage gréco-romain, avec l’apport déterminant de la Renaissance italienne et plus tard avec d’autres influences venues de l’extérieur.

Quand Emmanuel Macron préférait parler de culture en France, son objectif était juste de flatter démagogiquement les populations immigrées présentes en France.

Je vois la culture comme une grande marmite dans laquelle mijote un mélange millénaire de saveurs très variées créées au fil du temps par des cohortes de chefs cuisiniers talentueux. Quand un nouveau cuisinier arrive, il est invité à ajouter sa création dans la marmite. Souvent, on en trouvera pas trace mais parfois, l’apport sera apprécié. On lui demandera alors d’en rajouter encore et cela inspirera d’autres cuisiniers pour enrichir encore le mélange.

On voudra bien m’excuser pour cette comparaison aussi audacieuse que réductrice qui n’avait d’autre but que de montrer que la culture des vieilles civilisations comme la nôtre ne peut évoluer que très lentement. Et que ce n’est pas quelques progressistes, nihilistes des apports du passé, qui y changeront quelque chose.

Ces divagations m’ont été inspirées par un article trouvé sur le blog de Maxime Tandonnet. J’espère qu’il ne m’en voudra pas de dire que cet article aurait pu être signé par Eric Zemmour et Marc Menant :

Le saccage de la culture

Lors d’un discours à Lyon, le 4 février 2017, le futur chef de l’Etat français déclarait:

« Il n’y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse ».

Vaste programme …

De fait une nation se définit par la rencontre de trois réalités qui se greffent sur un territoire: un peuple, un Etat et une culture (notamment sa littérature).

Un peuple ?

En voie de décomposition sous la pression des flux migratoires sans assimilation et du communautarisme.

Un Etat ?

Démantelé progressivement par les transferts de compétence à Bruxelles et aux juridictions, le saccage de la démocratie et la transformation de la politique en grand-Guignol narcissique.

Et la culture ?

Mais il restait, comme socle de la nation, sa culture et en particulier la littérature. Or, cette dernière est désormais à son tour dans le collimateur. La langue est ravagée par diverses tentatives de sabotage dont la hideuse « écriture inclusive ».

La littérature – fleuron d’une civilisation – fait l’objet d’attaques pernicieuses justifiée par la politique de nivellement à l’image de l’emblématique projet de réécriture de Molière.

Par la suite, il faudra sans doute réécrire les Mémoires d’Outre-Tombe et Notre-Dame de Paris et toutes les œuvres phares de la littérature française pour les rendre plus accessibles et censurer les passages non conformes aux exigences du politiquement correct.

Tandis que la France sous l’occupation allemande semblait vouée au démantèlement, Jean Guéhenno, professeur de français, écrivait au sujet de ses élèves :

Mon métier est de leur enseigner la France, la pensée française, c’est-à-dire une chose aussi solide que les Alpes ou les Pyrénées, qu’il ne dépend de rien ni de personne que la France soit autre chose que ce qu’elle est, qu’on ne peut heureusement pas changer son histoire, et que Montaigne, Voltaire, Michelet, Hugo, Renan, la gardent. (Journal des années noires 1940-1944, Gallimard 1947).

Désormais, c’est l’essence même même de la France, sa littérature dont Guéhenno pensait qu’elle constituait un rempart indestructible même face à la barbarie nazie qui est sous la menace du nihilisme.

[NB: Conseil de lecture: le Journal des années noires de Jean Guéhenno, un authentique petit bijou.] 

Maxime Tandonnet dans son blog.

Merci de tweeter cet article :





Une réponse à “Si, monsieur Macron, il y a bien une culture française !”

  1. Je me demande quel jeune lit encore avec intérêt les mémoires d’outre-tombe. Pour lire ce monument de la culture française, il faut bien maîtriser la langue et connaître l’histoire du pays. L

    La maîtrise de la langue n’est pas la priorité des pédagogues d’aujourd’hui, plutôt que d’essayer de tirer les potaches vers le haut, ils les égalisent vers le bas, partant du principe qu’il est plus facile de faire simple que de faire compliqué.

    La connaissance de l’histoire n’est pas la priorité de l’école non plus, ceux qui connaissent le passé peuvent entrevoir l’avenir, un peuple sans passé est un peuple que l’on peut enchaîner.

    Alors on repasse pour ce bon Chateaubriand, puis un style ternaire avec de longues phrases est fatigant à lire, il vaut mieux le réécrire en langue d’aujourd’hui, non ?

Laissez une réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *