C’était il y a 40 ans !
Je me souviens particulièrement du lundi 11 mai 1981, lendemain de la victoire de François Mitterrand. Ce jour-là, je suis allé au bureau presque comme un zombie.
Après cette soirée électorale désastreuse, j’étais physiquement malade … Ce n’était pas juste l’arrivée de la gauche au pouvoir qui me traumatisait mais bien plus la personnalité du nouveau président, François Mitterrand.
Il y a très peu d’hommes politiques pour qui j’ai nourri une telle aversion ! J’ai entendu parler pour la première fois de Mitterrand en mai 1968. J’étais alors étudiant et j’avais vécu les évènements de mai plus en observateur ébahi qu’en acteur.
Je me souviens très bien qu’au début des manifestations les syndicats et la gauche ne soutenaient pas vraiment les étudiants. Mais quand les choses ont pris de l’ampleur, un peu comme pour les Gilets jaunes, la récupération politique de la gauche a fait son oeuvre.
J’entends encore Mitterrand annoncer au micro d’une radio qu’il se tenait à disposition de la République pour reprendre les rênes d’un pouvoir à terre. Les élections législatives de juin 1968 lui renvoyèrent la réponse qu’il méritait !
C’est de ce jour qu’est née, ma conscience politique, et avec elle mon rejet viscéral de la gauche et de François Mitterrand. Comment cet homme avec un passé d’extrême droite aussi marqué avait-il pu se faire élire par le peuple de gauche ?
Probablement parce que les médias en avaient décidé ainsi !
Quand on se rappelle que Mitterrand avait été décoré par le maréchal Pétain, qu’il avait comme ami René Bousquet, un collabo notoire, et qu’il avait monté le faux attentat de l’observatoire pour redorer son blason flétri, on se dit qu’avec un tel pedigree, jamais un homme de droite n’aurait pu devenir président de la République.
Que pèse en effet, les diamants de Bokassa et les costumes de François Fillon à côté du passé sulfureux de Mitterrand ?
Et aujourd’hui, nous payons cette élection au prix fort !
Avec l’Europe qu’a promu Mitterrand, la France a perdu sa souveraineté. Avec un assistanat trop généreux, elle a perdu sa compétitivité. Avec l’instrumentalisation du Front National, et la confiscation du débat sur l’immigration, Mitterrand est un des responsable de la guerre de civilisation qui commence en France.
François Gerfault dans le dernier numéro de L’Incorrect développe cette thèse :
Le chef d’Etat permanent
« Je serai le dernier des grands présidents », se félicitait Mitterrand peu avant sa mort. Les trente dernières années vérifièrent cette prédiction, qui semble surtout la conséquence de ses deux septennats : c’est à partir de 1981 que furent prises certaines orientations irréversibles qui aboutirent aux impasses dans lesquelles nous pataugeons aujourd’hui. Placés devant des faits accomplis, comme l’émergence du multiculturalisme ou l’abandon de la souveraineté nationale, pour ces seuls exemples, les successeurs de Mitterrand furent condamnés à n’être que ses exécuteurs testamentaires. Aucun ne put jamais prétendre à la fonction de « Monarque républicain » : les institutions ne le permettaient plus et la France avait rapetissé. À son arrivée au pouvoir le déclin national était déjà amorcé, certes, mais ces quatorze années précipitèrent un déclassement qui n’avait alors rien d’inéluctable. S’il n’en fut pas toujours responsable, Mtterrand s’en accommoda, laissa faire, semblant parfois se délecter du pourrissement ambiant. L’image est attendue, qu’importe :
Ce règne agit dans notre histoire nationale comme une tumeur, qui, depuis ne cesse de métastaser.
Le temps peut passer, nous vivons toujours à l’ère du « mitterrandisme zombie ». Les Français ne lui en tiennent pas rancune et le placent même à la hauteur du général de Gaulle. La gauche se félicite d’avoir pu, grâce à « Tonton », acquérir « une culture de gouvernement » ; la droite pour sa part s’amuse – avec force clins d’oeil – des multiples tours de passe-passe de celui qui fut l’un des siens. Une question la tourmente parfois : comment un homme de sa formation, de ses origines a-t-il pu se révéler l’auteur d’un tel gâchis ?
La V ème République permet une personnalisation du pouvoir sans précédent; la psychologie du Président devient alors un facteur déterminant de la politique nationale.
Le très oublié Paul Yonnet, dans son remarquable ouvrage François Mitterrand le Phénix, en brossa un portrait psycho-politique définitif. Outre certains constats désormais admis – Mitterrand fut un égolâtre forcené et un mythomane compulsif – il relevait un trait essentiel de sa personnalité : cette passion qu!il avait de se livrer à une « transmutation permanente du réel » ainsi : « comme un magicien, à la fois illusionniste et désillusionniste, il instaure un rapport volatil à la réalité ». Cette prétention à disposer de la réalité par le langage, à s’ériger en « prince de la réversibilité », signe la perversion, diagnostic aussi posé par le psychanalyste Michel Schneider. Quand le névrosé souffre de ses contradictions, le pervers, lui, use des siennes pour égarer autrui, et prendre l’ascendant. « Débrouillez-vous, c’est mon problème » pourrait être sa devise. Mitterrand a chargé les Français de résoudre sa propre énigme, d’où la fascination qu’il exerce encore aujourd’hui ; et l’étonnante indulgence dont bénéficie sa mémoire.
Peut-être faudrait-il, pour la résoudre cette énigme, s’en remettre à la littérature.
Hélas, Mitterrand « personnage de roman » est le plus inusable des lieux communs politiques. À son sujet, chacun, bien sûr, en appelle à Balzac. Même de Gaulle, qui le surnommait le « Rastignac de la Nièvre », céda à cette facilité. Et certes, la rage d’arriver, le goût du défi, la vie à tiroirs, les méandres d’un parcours politique audacieux, relient sa destinée à la tradition du roman d’apprentissage balzacien. Mitterrand en nouvelle incarnation de l’ambitieux provincial devient enfin compréhensible. Sa vérité profonde est à chercher ailleurs.
Dans Le Dernier Mitterrand, Benamou relève une étrange particularité du Président : « sa manie du feu orange », cette façon qu!il avait de ne jamais dire oui ou non, de s’installer dans une ambiguïté surplombante pour mieux observer le monde se faire et surtout se défaire ; à l’occasion, de faciliter d’une chiquenaude une tendance qui lui agréait. Et si cette « manie » davantage que politique était ontologique ? Peut-être fut-ce là, dans cet espace indéterminé, que résida le principe unifiant de sa personnalité kaléidoscopique. Si dans l’âme de Mitterrand le oui et le non s’équivalaient au point de se confondre, sans doute était-ce que le rien y avait élu domicile. Dans Monsieur Ouine, roman prémonitoire paru durant la guerre, Bernanos, épouvanté par « la débâcle des consciences » et le triomphe de « l’esprit du marché noir », représentait le Mal sous les traits d’un professeur en retraite, qui, par son relativisme radical, ses manières insinuantes, ses façons obliques d!influer sur les âmes, enlisait toute une paroisse dans la plus bourbeuse anomie.
Mitterrand fut pour la France cette sorte d!enchanteur maléfique. Peut-être le savait-il lui-même, pour preuve les dernières paroles qu’il jeta au peuple français : « Je crois aux forces de l’esprit et ne vous quitterai pas ».
Il ne nous a pas quittés, en effet, et ce fut,
pour notre malheur, la seule promesse qu’il tînt jamais.
François Gerfault pour L’Incorrect.
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2 Réponses à “10 mai 1981 … le début de la fin !”
On peut ajouter une dimension particuliere avec mitterand, la construction d’une pyramide de verre avec 666 glace…
Curieux non ?
666 etant le chiffre de la bête et du mal.
Les franc macon etant assez avertit de ces savoir occultes, ayant entouré les socialos et mitterrand, ne sont pas ignorant de sa signification, officiellement si, mais pas officieusement…
Que voyons nous aujourd’hui, une acceleration de l’inversion des valeurs, une acceleration du mensonge, de la manipulation,
du refus de la realité…
La perte de l’idendité, de la culture, on emprisonne plus facilement l’innocent et l’honnete homme que la racaille…
L’inversion des valeurs aux quotidien est visible par tous.
Les lanceurs d’alerte sont traité comme des criminels, tout c’est inversé…
La connaissance des savoirs occulte par la franc maconnerie sont bien plus important que l’imagine le peuple, et a plus de poids que le petit peuple l’imagine…
Un petit exemple :
M Schappia au gouvernement a dans sa sacoche un coquillage contre le mauvais sort… Son pere franc macon, lui aurait ‘il inculqué un savoir qu’ignore le peuple ???
Dans l’univers tout est nombre… la numerologie utilisé par la franc maconnerie est t’elle susceptible d’avoir des effets ???
La franc maconnerie ne date pas d’hier, mais d’avant d’hier, mais du temps de l’egypte, des pyramides de pierre de meme forme que ceux employé par la franc maconnerie dans le dollar,
y sont present…
Dans les temps anciens un savoir etait present, qui fut perdu par l’arrivée de la civilisation, par bien des deononciation de franc macon, il semble bien que se savoir ait ete entretenu par cette secte maconnique qui a su naviguer a travers le temps et les civilisations.
Presque tous les chef d’etat des USA sont franc macon… des le debut de la creation des USA.
En france, les personnages important le sont presque tous.. Comme en europe.
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Bizarre que se sont dans ces pays que cela va le plus mal…
Il suffirait peut-être de faire venir, voyons voir, 7 Archevêques (ou 11 ??) qui exorciseraient la pyramide, la France, les gouvernants et les français ???
Avec, en même temps, tous les prêtres de toutes les paroisses françaises, tous les évêques et le archevêques de France et de Navarre, qui se joindraient à ces prières ???