Les vieux totems de Hollande

Publié par le 22 Oct, 2017 dans Blog | 0 commentaire

Les vieux totems de Hollande

– Hollande, le plus mauvais président de la République,

– Hollande, l’auteur du plus grand hold-up fiscal,

– Hollande, qui désarma la Justice avec la sectaire Taubira,

– Hollande, qui déconstruisit l’école avec la nocive Najat,

– Hollande, et son cabinet noir anti-Sarko,

– Hollande, le livreur de croissants de la rue du Cirque …

C’est ce même Hollande qui s’érige aujourd’hui en donneur de leçons. Une imposture que dénonce Guillaume Roquette dans son édito paru ce week-end dans le Figaro Magazine :

Coucou le revoilà !

Après quelques mois de diète médiatique, François Hollande vient de se rappeler au bon souvenir des Français. Avant de partir à Séoul donner une conférence au Forum mondial du savoir (espérons que ce n’était pas pour y vanter les réformes de Najat Vallaud- Belkacem), l’homme qui n’aimait pas les riches a qualifié de « brutale » la politique successeur. Convenons que le qualificatif est un peu croquignolet, pour reprendre un mot à la mode cette semaine : on n’avait pas le souvenir d’un François Hollande si sensible durant son quinquennat, quand il matraquait fiscalement les classes moyennes ou faisait matraquer (au sens propre cette fois) les familles qui manifestaient contre le Mariage pour tous.

Mais revenons aux états d’âme présents de l’ancien président

Guillaume Roquette

Il critique sans ménagement la suppression des emplois aidés et, plus largement, la politique sociale et fiscale de son successeur qu’il juge inéquitable. L’attaque ne brille pas par son originalité, mais elle est surtout à côté de la plaque. Car s’il y a une brutalité dans la France de 2017, elle est moins sociale ou fiscale qu’économique. Ce qui est brutal, et se produit chaque jour sous nos yeux, c’est la fameuse destruction créatrice théorisée par l’économiste Schumpeter, ce « nouveau qui naît à côté de l’ancien et lui fait concurrence jusqu’à le tuer ». Ce sont les usines qui ferment, les métiers qui disparaissent, les pans entiers de notre économie sapés par l’ubérisation du monde. C’est cette brutalité qu’Emmanuel Macron s’efforce de contrer en faisant émerger une France plus compétitive, plus réactive et plus favorable aux investisseurs. Laissons- lui sa chance.

On peut toujours regretter le temps …

… le temps où l’on promenait la tête des privilégiés au bout d’une pique, mais c’est un peu anachronique au XXI ème siècle. D’autant que, même si une poignée de super-riches va profiter du reformatage de l’ISF, les moyen-riches continuent à être très lourdement taxés en France.

On ne rappellera jamais assez que 40 % de l’impôt sur
le revenu est payé par les 2 % de foyers les plus aisés,

tandis que plus de la moitié des ménages – jamais ils n ‘ont été aussi nombreux – ne débourse pas un centime. L’injustice n’est pas toujours là où on le croit.

Nonobstant les cris d’orfraie de François Hollande …

… le libéralisme insufflé par le nouveau pouvoir est des plus tempérés. Il ne remet en cause ni les 35 heures, ni le RSA, ni le SMIC ni aucun autre totem de notre modèle social. En réalité, le seul vrai danger du macronisme est d’ériger la liberté individuelle en norme de référence non seulement de l’économie (ce qui est souhaitable), mais de la société tout entière, au détriment des valeurs comme la famille, la culture ou les frontières, tout ce patrimoine commun qui coalise une nation. Et sur ces registres, Emmanuel Macron n’a pas rassuré les Français dimanche dernier.

Guillaume Roquette pour le Figaro Magazine.

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