Une des pratiques parmi les plus détestables de la presse, vis à vis des hommes politiques de droite, c’est de les conspuer lorsqu’ils sont au pouvoir, de les respecter un peu plus quand ils se sont retirés de la vie politique, voire de les encenser quand ils sont morts.
Le cas d’école, est bien sûr Jacques Chirac, surnommé facho-Chirac quand il dirigeait le RPR et qui fut plus respecté comme président et qu’on découvrit « très proche des Français » après son décès.
On pourrait aussi appliquer ce schéma à Jean-Marie Le Pen, le plus vilipendé des politiques par les médias, et qui semble plus fréquentable depuis qu’il a passé la main.
Avec la droitisation de la société française, certains commencent même à lui reconnaitre des réels talents de prophète. Ils ne vont pas jusqu’à l’écrire et c’est Boulevard Voltaire qui l’a fait dans un article dont voici quelques extraits :
Qu’on ait ou non pour Jean-Marie Le Pen de la sympathie, si l’on met de côté ses dérapages verbaux, qui semblent relever plus de la provocation que de ses convictions profondes, les propos qu’il tenait sur l’immigration, voilà plus de trente ans, résonnent aujourd’hui d’une brûlante actualité.
Dans un discours prononcé à Marseille, le 4 avril 1987, il déclarait ainsi :
L’immigration est comme une voie d’eau qui envahit le navire et l’alourdit avant de le faire couler.
Le 8 novembre 1989, il dénonçait le même mal :
L’immigration prend aujourd’hui et pour l’avenir un caractère catastrophique […] Nous allons vers le pire dans tous les domaines. La France, ton avenir fout le camp !
Il faut reconnaître qu’il a le sens et le goût de la formule, dans la lignée des grands tribuns, comme Léon Daudet, ce qui a pu lui jouer des tours.
Ses adversaires politiques lui reprochaient de dramatiser la situation, de jouer sur les peurs, quand il mettait en garde les Français contre le péril que représentait l’entrée massive en France d’immigrés, porteurs d’une culture totalement différente de la nôtre. On l’accusait de tous les noms pour le déconsidérer, pour le diaboliser. Aujourd’hui, pourtant, ses anciens détracteurs tiennent à peu près le même langage. Tout comme la plupart des politiciens de la droite parlementaire, voire de la gauche, qui le vouaient aux gémonies. Sauf que leur conversion paraît bien opportuniste, à l’approche des élections présidentielles.
De façon très audacieuse – j’espère qu’on me le pardonnera – j’aimerais rapprocher du personnage de Jean-Marie Le Pen, le plus discret, mais tout aussi clivant, Laurent Wauquiez.
Comme le premier, le deuxième a peut-être eu raison trop tôt en tentant de développer l’aile droite de son parti, l’UMP. Quand il fut élu par les militants à la tête du parti, les chapeaux à plume d’icelui tordirent le nez. Larcher détourna la tête, Juppé se mit en réserve, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand quittèrent le parti pour ne pas être complice de sa droitisation.
Et aujourd’hui, qu’observe t-on ? C’est une course à l’échalote pour celui qui sera le plus à droite, le plus régalien, le plus sécuritaire !
Dans quelques semaines, ils crieront : « Sus à l’assistanat ! »
Voici l’excellent édito de Mathieu Bock-Côté, sur CNews, qui décrit bien les raisons des échecs successifs de la droite et qui se moque de ses ouvriers de la onzième heure qui tentent de revenir dans le train de la droitisation :
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Une réponse à “Le Menhir prophétique …”
La presse ( de goche et completement pourrie ), encense les hommes de droite qu’a la condition que cet encensement, ne porte pas prejudice a ses interets et son ideologie de gochiste et de progressistes.
Elle y veille.
Sinon il y aura encensement mais avec des contre poids pour equilibrer selon les interets de ces pourris et de la situation politique a court terme ou a long terme.
Au pire, aucun encensement, ou des torrents de boue deversés par la presse, si besoin est…
La presse, la pourriture, ( pleonasme ), a toujours su comment calculer selon ses interets ideologiques et politiques.