« C’est une révolution culturelle ! De la même ampleur que celle qui, dans les années 1960, a coûté la vie à des millions de Chinois – et qui a eu d’énormes répercussions, en Occident, sur ma propre génération …
Mon livre est une enquête intellectuelle sur les manifestations actuelles du mouvement woke et sur les étapes qui ont mené à un renversement cul par-dessus tête de tout ce qui faisait la culture de l’Occident démocratique et libéral. »
C’est en ces termes que le journaliste et essayiste, Brice Couturier, présente le mouvement woke dans une interview qu’il a donnée au FigaroVox pour la sortie de son livre: OK Millenials! Il poursuit :
Cela a commencé par une «déconstruction» de toutes les idées admises et des institutions établies. On les a décrites comme des « constructions sociales », arbitraires et exclusivement destinées à conforter le pouvoir des hommes blancs, bourgeois et hétérosexuels.
Après avoir ainsi «déconstruit» les fondements mêmes de notre culture, est venu le temps d’une reconstruction sur des bases identitaires: on étudie (et on invente) des cultures féminine, noire, homosexuelle, etc. Et chacun est renvoyé à son identité particulière, enfermé dans sa case et mis au service d’un combat spécifique.
L’idée d’universel est dénoncée comme un mythe.
La rationalité, comme une manipulation au service du colonialisme. L’objectivité, comme une illusion raciste. Dans un troisième temps, font leur apparition les « guerriers de la justice sociale ». Revanchards, manichéens, intolérants, avides d’interdits et de censure, ils sont devenus la terreur des campus, les moines-soldats d’une religion nouvelle.
C’est exactement ce qui s’est passé aux États-Unis. À l’époque du «politiquement correct», dans les années 1980-1990, tout le monde ricanait: remplacer chairman (président) par chairperson et sourd par «différemment entendant», de telles absurdités ne sortiront jamais des facs, se disaient les gens. Ils avaient tort: les anciens étudiants sont devenus professeurs, éditorialistes, hauts fonctionnaires, cadres supérieurs du privé …
Et ils ont progressivement imposé à une majorité très réticente des mots nouveaux (le genre, l’équité raciale, l’adjectif queer, l’expression « masculinité toxique », etc.), derrière lesquels il y a toute une idéologie. Et là-bas, elle est en train d’être imposée, dans les grandes sociétés, à coups de séminaires obligatoires sur la « diversité » et l’« inclusion ». Pour les membres des classes dirigeantes et fortunées, cela permet de se positionner à gauche à peu de frais, tout en conservant l’avantage de salaires très élevés … C’est pourquoi les classes populaires se tournent, pour se venger, vers des leaders populistes.
Les professeurs, dans de nombreuses universités, sont soumis à des rituels humiliants, comme celui consistant à confesser leurs « privilèges » de Blancs au début de l’année universitaire. Ils sont surveillés et parfois mis en cause par toute une bureaucratie « diversitaire » dont les procédures ne respectent aucune des règles exigées par la justice en démocratie.
Le Figaro : Le titre OK millennials! sonne comme une réponse à l’expression «OK boomer». Vous êtes-vous senti directement visé ?
Oui, dans un sens précis: je me réclame de certains des idéaux des sixties, comme l’émancipation individuelle, l’universalisme, la laïcité, la tolérance, l’ouverture d’esprit… Et voilà que nous arrive une génération d’idéologues qui entend, au nom du «respect», restreindre le champ des possibles, limiter, censurer. Ma génération a réclamé des cours de sexologie. Eux, c’est la collapsologie.
En raison de la prétendue « toxicité » de la masculinité, les hommes devraient être « déconstruits »! Sur les réseaux sociaux, les woke croient me clouer le bec avec leur mantra « OK Boomer ». Il signifie: tu es vieux, dépassé, tu ne mérites pas qu’on t’oppose des arguments. Je rétorque: « OK millennials ! » Et j’ai voulu montrer au public français, peu conscient en général de la gravité de ce qui nous menace, de quoi il retourne au juste. Afin que les gens puissent identifier l’origine des discours dont on commence à les abreuver dans certains médias.
Et il conclut de manière très pessimiste :
La démocratie est fondée sur le dialogue raisonnable entre intérêts divergents et idées différentes. Elle exige un sens du compromis. Elle postule l’existence d’un intérêt collectif supérieur aux intérêts particuliers. Mais les identités, elles, ne sont pas négociables. Et l’idée que les woke se font de la société est celle d’un jeu à somme nulle, où ce qui est gagné par les uns l’est nécessairement au détriment des autres.
À l’horizon, ce qui menace, c’est une espèce de guerre raciale. Qui veut de cela dans notre pays ?
Propos recueillis par Alexandre Devecchio pour le FigaroVox.
Lire l’article complet sur Le FigaroVox ou regardez cette courte vidéo très instructive :
Pensée décoloniale, études de genre, cancel culture… Pour Brice Couturier, la culture “woke” nuit dangereusement à la démocratie. pic.twitter.com/Vm0WJi3TUV
— France Culture (@franceculture) October 13, 2021
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3 Réponses à “Tout savoir sur la culture woke des Millenials”
Le wokisme n’est pas une culture. La culture consiste à se nourrir intellectuellement de lectures d’auteurs passés, d’étudier l’Histoire pour comprendre l’évolution des sociétés, de penser avec Marc-Aurèle ou Kant, de prendre conscience avec Bernard de Chartres que nous sommes des » nani gigantum humeris insidentes », des nains juchés sur des épaules de géants , géants qui nous permettent de mieux appréhender le monde.
Le wokisme est la destruction de tout cela, du passé faisons table rase clame l’Internationale, nous y sommes.
Le wokisme est un moyen sournois de vouloir instaurer une société nauséabonde avec le renversement des valeurs et de la morale, intolerante, dictatoriale car voulant imposer la pensée unique qu’il ne faut surtout pas discuter, ni reflechir.
Bref,instaurer une société decadente, immorale, de « robot humain » soumis a une ideologie car ayant perdu leur libre arbitre, avec d’un coté les asservit, coupable a la repentance eternelle, mais tous dependant totalement de leurs « élites » quand elle prendrait le pouvoir sous peine de sanction pour rester dans la voie qu’elle voudrait leurs tracer avec une verité changeant aux grés de leurs fantaisies.
Autrefois, la guerre ce faisait surtout par les armes, maintenant elle le fait en s’attaquant au niveau de l’esprit, la pensée, c’est une forme plus subtile, avec un ennemi qui evite de ce dévoiler mais qui n’est pas moins implacable, d’ou toutes ses idées nouvelles répandu qui surgissent pour destabiliser, renverser la société, non pour le meilleur, mais pour le mal, volontairement, en utilisant les problemes de l’un contre l’autre, a grande échelle en tentant d’entretenir la division eternelle ou a la fin, comme pour l’accéssion du communisme au pouvoir, la dictature pour tous, car elle s’appuie sur les germes de l’intolerance et de l’agressivité, ce qui en dit long sur leurs auteurs veritable, dont ces ideologies ne sont qu’un moyen pour leur permettre d’avoir le pouvoir a terme par la manipulation des masses, comme pour le communisme, qui ne fois en place révele leurs vrais visage et ou le bien du peuple ne sera pas du tout respecté.
On n’a rien a attendre d’ideologies intolerantes et plus ou moins nauséabonde et elargissant le fossé de la division sans état d’ame.
Le wokisme n’est pas une culture. Loin de là, ils s’appui sur une ideologie et pas sur la realité.
Ce machin là est fait pour detruire les sociétés, et s’appuie sur des tres jeunes qui sont tres influençables,
c’est le meme systeme mis en place chez les cocos en chine ou en russie…
Les totos qui manipulent la société, utilisent les jeunes car tres influençables, sont du meme acabits que les pseudo progressistes…