Le ton monte entre les antifas et les partisans de Zemmour.
Des affiches traitant Éric Zemmour de « fasciste » ou de « raciste » avaient été placardées à Nantes en prévision de la venue de l’éditorialiste, samedi.
Un appel à une contre-manifestation avait même été lancé ! 300 à 400 militants de gauche se sont rassemblés pour scander des slogans tels que « Bretagne ouverte et solidaire », ou un plus offensif « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens. »
De l’autre côté, des militants d’extrême droite ont répliqué en attaquant le bar Le Saint Sauveur dans le 20 ème arrondissement de Paris, jeudi aux alentours de 21 heures. L’établissement, connu pour être un lieu emblématique des antifascistes ou « antifas » a subi des dégradations importantes et plusieurs clients ont été blessés.
Comme d’habitude, on notera la classique complaisance des médias vis-à-vis des antifas. Les journalistes traquent le moindre dérapage d’extrême droite mais « comprennent » mieux les antifas. Quand ces derniers attaquent une manifestation qui ne leur plait pas et que le service d’ordre réplique, beaucoup de journalistes les renvoient dos à dos !
Mais qui sont vraiment les antifascistes ?
Pour en savoir plus voici des extraits d’une interview de Andy Ngo parue dans l’Incorrect :
Andy Ngoest correspondant pour le média canadien Post Millennial et publie dans le Wall Street Journal et le New York Post; Sur Twitter, ses informations sont suivies par 895 000 lecteurs. C’est qu’il est l’un des journalistes les mieux renseignés sur la mouvance antifa. Son livre, Démasqués : infiltré au cœur du programme antifa de destruction de la démocratie, un essai passionnant publié aux Etats-Unis en début d’année, fruit de quatre ans d’enquête de terrain, est traduit en français.
Quels sont les principes de l’idéologie antifa que vous décrivez ?
Ce mouvement cherche à renverser le pouvoir. Pour eux, les États-Unis sont « un État fasciste tentaculaire qui exporte fascisme et capitalisme dans le monde entier ». Ils veulent se débarrasser de la constitution, de la police, du système judiciaire. En s’attaquant à la liberté d’expression, ils s’en prennent au cœur du projet américain. Ils ont bénéficié de la propagande de Black Lives Matter selon laquelle l’Amérique est un État intrinsèquement raciste – vision conspirationniste et déconnectée de la réalité mais qui a été corroborée par médias, universitaires et activistes au lendemain de la mort de George
Floyd. Les antifas ont su exploiter ce moment pour justifier le recours à la violence.
L’épouvantail fasciste Donald Trump n’étant plus en place, l’atmosphère est-elle plus calme sous Joe Biden ?
L’ampleur et la fréquence des émeutes ont décru depuis janvier. Mais Joe Biden n’y est pour rien. Les manifestants ont fini par se lasser aprè des mois et des mois d’insurrection. Il y a moins d’émeutes antifas mais on observe une escalade dans la violence et l’utilisation d’armes. Le 14 août, devant la mairie de Los Angeles, un militant antifa a poignardé un homme, l’a blessé au cœur et lui a perforé le poumon. Il a été arrêté. Le 22 août, à Portland, les antifas avaient créé une « zone autonome » dans le centre ville. Il y a eu des tirs. Un homme a été blessé. Le tireur s’est enfui. Début septembre à Olympia (capitale de l’État de Washington), un antifa a sorti un revolver et tiré autour de lui. Heureusement une seule personne a été touchée et a survécu. Ils font ouvertement l’apologie de la violence politique. Les antifas de Portland ont manifesté pour célébrer l’assassinat, l’an dernier, par l’un des leurs, d’Aaron Danielson, un manifestant pro-Trump.
Quel était le profil du tueur ?
Michael Reinoehl était un fervent combattant de la justice sociale et raciale, au point de s’être fait tatouer le symbole du poing levé BLM sur la nuque, ce qui a permis de l’identifier. Le 29 août 2020, lors d’une manifestation pro-Trump, une
caravane de voitures avec des drapeaux américains traversait le centre-ville de Portland. Les antifas leur ont jeté des pierres. Dans la soirée, Reinoehl a repéré Danielson, l’a attendu à l’angle d’une rue, lui a tiré dans la poitrine et l’a tué sur le coup. Reinoehl a été retrouvé cinq jours plus tard dans l’État de Washington et abattu par les forces fédérales. Les antifas le
considèrent comme un martyr et honorent sa mémoire.
À la mi-septembre, à Bordeaux, des antifas s’en sont pris a une manifestation du mouvement féministe radical Résistance Lesbienne. Pourquoi les antifas en veulent-ils aux lesbiennes ?
Les antifas contemporains ont intégré la théorie de l’intersectionnalité et considèrent les féministes comme des fascistes au motif qu’elles critiquent l’idéologie transgenre. Pour exister, le mouvement antifa a besoin d’ennemis. La population néo-nazie étant minime, ils élargissent à l’envi la définition du fasciste. Les derniers à entrer dans la catégorie sont les militants anti-confinement, anti-masque, anti-obligation vaccinale. Les antifas les combattent, ce qui est paradoxal pour des anarchistes. Mais ils sont un mouvement extrémiste, leur pensée n’est pas rationnelle. Être patriote, ne pas considérer qu’une trans-femme est une femme, manifester contre les lois sanitaires, pour eux, c’est du fascisme !
Fin mai, en France, une procession catholique en mémoire des prêtres assassinés lors de la Commune de Paris a été attaquée par des militants antifas.
C’est exactement le modus operandi de l’extrême gauche américaine. Ils ont pris l’habitude d’agresser des gens participant à des manifestations politiques pacifiques et légales. Si on tolère ces comportements, nos sociétés sont vouées à se désagréger.
C’est ce qui se passe à Portland. La liberté d’expression est garantie par le 1 er amendement de la Constitution mais en pratique vous ne pouvez pas l’exercer si, lorsque vous manifestez, vous risquez de vous faire agresser. C’est le principe de liberté d’expression qui est annihilé.
Le public est-il correctement informé ? La couverture médiatique du mouvement antifa est-elle fiable ?
Elle est incomplète. Les journalistes minimisent la violence antifa et exagèrent la violence des groupes d’extrême droite. Cette présentation tronquée a des conséquences politiques. Les forces de police, sous pression, montrent une certaine indulgence à leur égard. Lorsque la presse présente les antifas comme des militants épris de justice qui luttent contre les inégalités et les violences policières, c’est de la désinformation. Parmi les journalistes qui édulcorent la menace antifa, certains le font par ignorance, parce qu’ils sont assez stupides pour penser que les antifas luttent contre le fascisme. Mais
d’autres adhèrent tout bonnement à cette idéologie. Ils utilisent leur plateforme dans les médias pour blanchir les antifas, et ils y arrivent très bien. J’en ai fait l’expérienceen 2019, lorsque la presse nationale a relaté l’agression dont j’ai été victime. Je n’étais pas connu à l’époque. Rolling Stones, Slate, Vice, l’ensemble des médias de gauche se sont mobilisés pour s’assurer que je ne recueille pas la sympathie du public et me décrédibiliser en tant que journaliste.
En France, le quotidien Libération vous présente comme une « figure de l’alt-right », « référence des trumpistes ». C’est exact ?
Alt-right, aux États-Unis, est une expression qui désigne les nationalistes blancs. Ce que je ne suis pas. Je n’ai jamais exprimé ma sympathie pour ces opinions. Le fait que ce journal écrive cela avec tant de légèreté non seulement salit ma réputation mais fait le lit de la violence que je subis. Les gens qui me menacent de mort sont convaincus que je suis un dangereux extrémiste. Ce qui est faux et infondé. Il est curieux et attristant – de constater que la presse de gauche utilise les
mêmes méthodes en Amérique et en France.
Quel enseignement les Français peuvent-ils retirer de votre livre sur les antifas américains ?
Ce qui s’est passé à Portland (Oregon) ou à Olympia (Washington) dernièrement, cette escalade de la violence, est l’aboutissement d’une évolution qui n’est pas inévitable. Je me suis efforcé d’en analyser les ressorts. Ma ville natale de Portland se trouve dans une situation critique de non-droit; puisse-t-elle être le canari dans la mine de charbon.
Propos recueillis par SP pour l’Incorrect.
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6 Réponses à “Au coeur des antifas …”
Souvenons nous de Pim Fortuyn, homme politique néerlandais, assassiné par un militant d’extrême gauche en 2002 qui se réclamait de la cause animale. Z a intérêt à être bien protégé, ces grands démocrates n’hésiteront pas à tirer.
Ces animaux que sont les antifa, sont curieusement bien tranquille
l’etat laisse faire sur beaucoup de domaine, il se sert de ces imbeciles pour faire le sale boulot.
Ou alors qu’il prouve qu’il est le garant de la republique en protegeant les candidats ou supposé candidats a la presidentielle.
Le deux poids deux mesure on connait.
Inutile de tenir compte de la pseudo justice qui ne vaut plus grand chose dans notre pays.
La chaine officielle de Zemmour
https://www.youtube.com/channel/UCjTbZBXEw-gplUAnMXLYHpg
Ce n’est pas Zemmour qui attise la haine mais bien ceux qui laissent des violents agir comme à Nantes, Paris, Béziers….., ceux qui laissent ces voyous tout casser, insulter, menacer de mort,…. ils agissent cagoulés mais aussi à visage découvert et donc facilement indentifiables mais ils s’en fichent, ils savent qu’ils ne seront ni attrapés ni punis, ni condamnés, ils sont utiles, ils servent le gouvernement car ils diabolisent ces adversaires. Gouvernement; politiques, médias sont les responsables de ces débordements par leur vision à deux vitesses.
Ceux qui n’ont pas la mémoire courte peuvent se rappeler que Fillon était lui même très conspué et attaqué à chacune de ses sorties et pourtant il n’abordait pas des sujets épineux mais réels comme le fait Eric Zemmour
Effectivement, le bras armé du système, à travers les « antifas » et/ou « black-blocks » fait la sale besogne sans jamais être interpellé par les forces de l’ordre.
Cela permet même au pouvoir de légitimer un peu plus l’usage de la force pour faire taire les contestations qui prennent un peu trop d’ampleur.
Heureusement que Zemmour n’est là que pour promouvoir son dernier livre et aller à la rencontre de ses lecteurs, car s’ il était un candidat assumé, les gens allant à sa rencontre seraient classés de militants politiques et donc eux-même pourraient être attaqués par ces passionnés de démocratie.
Il ne faut donc pas s’étonner qu’il diffère au maximum la révélation d’une candidature de moins en moins hypothétique.
Si la police tirait à balles réelles, on saurait qui se cache sous les cagoules.
Le gouvernement laisse faire et je pense même organise ces échauffourées, pour discréditer le futur candidat qui lui fait de l’ombre: voyez la guerre civile qui se profile!
Quand on nous a dit « Marine et le cahot » nous avons eu Macron et le cahot.
Les journalistes (sic) en rajoutent, ils ont peur pour leurs privilèges.
Tiens, si les chasseurs ne peuvent plus aller en campagne, pourquoi pas un tir aux pigeons dans certains quartiers?
A défaut de voir brûler leur voiture!