Cette chanson de Guy Béart illustre parfaitement ce que la Macronie fait subir au magistrat Charles Prats !
Depuis des années, ce magistrat s’est fait une spécialité de l’étude de la fraude sociale (nombre délirant d’assurés sociaux, nombre de centenaires algériens, fausses cartes vitale en nombre, etc …).
Ses travaux ont été validés par une commission parlementaire conduite par la sénatrice Nathalie Goulet et par la Cour des comptes.
Le montant de la fraude sociale qui fait consensus se situe dans la fourchette de :
30 à 50 milliards d’euros par an !
Non content de n’avoir absolument rien fait pour lutter contre cette fraude, la Macronie s’est contentée de diligenter une inspection disciplinaire contre … Charles Prats lui-même !
Voici ce qu’en dit Franck Ferrand dans cet article du Club de Valeurs actuelles :
Cette justice qui ne dit plus son nom !
L’inspection ordonnée contre le juge Charles Prats n’aura été qu’un exemple de la dérive de l’autorité de l’État vers une forme d’autoritarisme.
Depuis le coup d’audace présidentiel du 12 juillet, un rire satisfait secoue gentiment la bien-pensance à l’énoncé de l’opinion – sans doute un peu exagérée – que nous serions entrés en dictature. “On voit bien qu’ils n’ont pas connu Pinochet !”, s’esclaffent les uns ; “On devrait leur offrir un billet pour Pyongyang !”, grincent les autres ; comme si les stéréotypes de la dictature militaire éclipsaient à leurs yeux toute autre forme d’autoritarisme. Il est vrai que, plutôt qu’un régime dictatorial, il serait plus juste de dénoncer chez nous une forme douce, d’autant plus pernicieuse, de la tyrannie.
À force de réglementer à l’aveugle, de canaliser et surveiller sans limite, d’inciter à tout-va, de maîtriser par tous moyens l’opinion et de gêner les opposants autant que possible, s’est finalement installée, au sommet de notre vieille démocratie comme en plusieurs autres, une sorte d’instance de domination, étouffante et tentaculaire.
Ce genre de pouvoir, écrivait en 1840 le visionnaire Tocqueville, :
étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; […] il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger .
Ceux qui, contre une telle emprise, essaieraient de réveiller leurs concitoyens, tenteraient de relever leurs paupières et stimuler leurs oreilles endormies par le ronronnement du discours officiel, bientôt feraient figure d’ennemis publics. C’est que nos gouvernants postmodernes, comme leurs devanciers de tous les temps, ont du mal à supporter les vérités qui pourraient détourner le troupeau du droit chemin qu’en bons bergers, ils ont tracé pour lui.
Il suffit par exemple, pour s’en convaincre, de considérer le sort réservé par le garde des Sceaux au juge Charles Prats, coupable à ses yeux d’avoir enfreint le sacro-saint devoir de réserve. Difficile, à propos de l’inspection disciplinaire ordonnée, il y a quelques semaines, à l’encontre de ce magistrat, de ne pas constater une préoccupante dérive tyrannique. Au-delà de la maladresse du ministre, autant armé pour la politique que l’auteur de ces lignes est taillé pour le rugby, ce qu’il faut souligner ici, c’est l’abus de pouvoir quasi permanent d’un régime que plus rien ne semble en mesure de retenir.
Ainsi, et bien que les motivations de la chancellerie n’aient eu aucun lien avec l’activité professionnelle de M. Prats, ce sont bien ses décisions juridictionnelles qui ont fait l’objet d’une inspection – aux marges parfois de la légalité – visant, à l’évidence, à faire pression sur lui. Les autorités sont même allées jusqu’à sommer le juge de s’expliquer sur le fond d’une de ses plus récentes sentences ! Dans quel genre de pays de telles actions sont-elles possibles ?
Les deux ouvrages de Charles Prats sur le Cartel des fraudes, aussi salutaires l’un que l’autre, ne pouvaient que déplaire en haut lieu – surtout à l’approche de la campagne pour la présidentielle… On y souligne avec tant de précision l’ampleur de l’incurie étatique en matière sociale et fiscale ! Oui ou non, la nation prend-elle en charge 75 millions d’assurés sociaux, pour une population de 67 millions d’habitants ? Oui ou non, la lutte contre la fraude fiscale y a-t-elle diminué de moitié depuis 2017 ? Parce qu’il a su alerter l’opinion sur les dérives d’un système à bout de souffle, fallait-il tenter d’intimider Charles Prats ?
Guy Béart, en 1968, scandait sur un air de guitare ce principe immémorial :
« Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté. »
Franck Ferrand pour Le Club de Valeurs actuelles.
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2 Réponses à “« Le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté. »”
Il faut continuer à citer Tocqueville:
« Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse; il ne détruit point, il empêche de naître; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger.
J’ai toujours cru que cette sorte de servitude, réglée, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu’on ne l’imagine avec quelques unes des formes extérieures de la liberté, et qu’il ne lui serait pas impossible de s’établir a l’ombre même de la souveraineté du peuple.
Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies: ils sentent le besoin d’être conduits et l’envie de rester libres. Ne pouvant détruire ni l’un ni l’autre de ces instincts contraires, ils s’efforcent de les satisfaire à la fois tous les deux. Ils imaginent un pouvoir unique, tutélaire, tout-puissant, mais élu par les citoyens. Ils combinent la centralisation et la souveraineté du peuple. Cela leur donne quelque relâche. Ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’ils ont eux mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu’on l’attache, parce qu’il voit que ce n’est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne.
Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent. »
Pardon, Tout ce qui va a l’encontre du mal de la france est…rejeté.