Alors que l’on s’achemine vers une hausse du prix de l’énergie qui pourrait être dévastatrice pour le pouvoir d’achat des Français les plus modestes, Emmanuel Macron se fait rouler dans la farine par Bruxelles.
Alors qu’on tente de nous convaincre par tous les moyens que l’urgence climatique prime tout, la France n’arrive pas à valoriser sa filière nucléaire pourtant exemplaire en terme d’émission de CO2 !
Depuis maintenant plusieurs mois, la voix de la France ne porte plus à Bruxelles. L’Allemagne est toute puissante et pilote en sous-main la Commission européenne.
Le fameux couple franco-allemand n’est plus qu’un vieux couple qui ne se parle plus !
L’Allemagne a réussi à imposer le gaz comme énergie verte et dans l’ombre, des commissaires européens s’affairent pour faire un sort au nucléaire français.
Je recommande cet édito en vidéo de Jean-Michel Quatrepoint paru sur le site de Marianne dont voici une synthèse :
Emmanuel Macron espérait faire de la présidence française de l’Europe, pendant ce premier semestre 2022, un tremplin pour sa réélection à la présidence de la République. Hélas, ce cumul risque bien d’être un Waterloo, peut-être pas pour lui, mais pour la France ! Nous sommes bel et bien en passe de perdre la bataille pour l’énergie nucléaire.
A Bruxelles, les adversaires du nucléaire ont organisé une contre-attaque qui a pris de court Emmanuel Macron et cornérisé Thierry Breton ! L’opération, pilotée en sous-main par l’Allemagne, s’est déroulée sur deux fronts :
Au niveau de la Commission, un compromis est finalement trouvé le 31 décembre sur l’inscription des différents types d’énergie dans la taxonomie verte. Compromis jugé favorable au nucléaire à Paris, car considéré comme utile à la transition écologique. Le gaz naturel, lui, a les faveurs de l’Allemagne comme utile pour remplacé les centrales à charbon.
En fait nucléaire et gaz sont mis sur le même pied. Ce ne sont pas des énergies vertes mais des énergies de transition. Et comme telles, elles sont soumises à des procédures tatillonnes d’autorisation. C’est carrément un abandon de souveraineté ! Alors que la politique énergétique relève, selon les traités, des Etats et non pas de Bruxelles.
Pire, pendant que l’on tentait d’obtenir le label vert pour le nucléaire, un autre commissaire européen, et pas des moindres, Margrethe Vestager, concoctait, au nom de la Direction générale de la concurrence, une réforme des aides d’Etat dans le cadre de la transition écologique. Une réforme destinée à favoriser les aides d’Etat lorsqu’elles sont liées au climat, à la protection de l’environnement et à l’énergie. Et là, le nucléaire est le grand oublié alors que le gaz naturel, lui, pourra bénéficier de ces aides !
La manoeuvre est particulièrement habile. Thierry Breton est squeezé par Margrethe Vestager ! D’autre part, ces annonces de Bruxelles arrivent au pire moment pour la France car Emmanuel Macron ne peut pas, en tant que président de l’Union européenne taper du poing sur la table, faire de la place du nucléaire dans la taxonomie, un casus belli !
Dans les milieux industriels français, beaucoup estiment que l’abandon, de fait, du nucléaire signerait définitivement la désindustrialisation de la France et se traduirait par une perte de souveraineté énergétique et une non-maitrise des prix de l’énergie avec toutes les conséquences sur l’activité économique et le tissu social.
Emmanuel Macron est donc condamné à se taire et à ne pas faire d’esclandre. Du même coup, il laisse, au lobby du gaz naturel, piloté par l’Allemagne, le soin d’expliquer aux pays de l’Union européenne, qui envisageaient de se doter de centrales nucléaires, l’est de l’Europe mais aussi en Italie, qu’il serait plus simple d’installer des centrales à gaz !
Un gaz que l’on achèterait à Vladimir Poutine ou aux Américains. De quoi placer l’Europe dans une double dépendance russo-américaine pour ses approvisionnements en énergie.
Mais finalement, pour Berlin, comme pour Bruxelles, tout vaut mieux que le nucléaire français !
Un bon dossier pour le futur président de la République française …
Jean-Michel Quatrepoint pour Marianne.
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3 Réponses à “Un probable Waterloo pour le nucléaire français …”
Il n’y a plus qu’à espérer deux ou trois hivers, bien rigoureux, avec un bon black out du réseau EdF, pour ouvrir les yeux de ceux qui se sont laissés bercer par les sirènes écolos. Un réveil douloureux et glacé, rien de tel pour remettre les idées en place !
E Zemmour est pour le nucleaire, les zozos comme macron ou pecresse, cederont devant l’europe.
S’il n’y avait que le nucléaire. Nous serons au XXIe siècle ce que l’Argentine fut au XXe, un pays riche qui deviendra un pays du tiers-monde.