Il y a des Républicains très “Zemmour-compatibles“

Publié par le 8 Mai, 2022 dans Blog | 6 commentaires

Il y a des Républicains très “Zemmour-compatibles“

J’enrage de voir le camp national – Rassemblement national, Reconquête! et Debout la France – aller à la bataille en ordre dispersé !

Pourtant les sondages sont formels :

– 91 % des électeurs d’Eric Zemmour veulent l’union du camp national !

– 70 % des électeurs de Marine Le Pen pensent la même chose !

C’est donc uniquement un problème de parti, d’égo et de ressentiments personnels entre Eric Zemmour et Marine Le Pen qui empêche de monter une coalition pour avoir un groupe puissant à l’Assemblée nationale.

Par exemple, il y a de solides convergences de programme et de vision de la société entre l’aile droite des Républicains et Reconquête!

Par exemple, voici une petite devinette que je vous soumets :

Qui a écrit dans un article de Valeurs actuelles le texte qui suit ?

Redonner à la nation les moyens d’exister, c’est lutter contre tous les communautarismes et les idéologies libertaires qui visent à déconstruire tant la France que la République en réinvestissant l’école et la culture. C’est mener un combat juridique pour donner le dernier mot à la loi et à la Constitution sur les juges et le droit extérieur. C’est insuffler une politique culturelle et éducative positive sur la France, son histoire et sa civilisation.

C’est une profession de foi qui ne dénoterait pas dans le programme d’Eric Zemmour !

Et pourtant, c’est Julien Aubert qui a écrit ces lignes dans l’article que voici.

Parmi les objectifs proposés, j’ai coloré en vert les parties du texte qui me semblent totalement Zemmour-compatible, en orange ceux qui pourraient poser problème dans une éventuelle union et en bleu les parties neutres :

Chez LR, l’heure de choisir son camp

Dans un contexte de recomposition du paysage politique, Les Républicains, assis entre deux France, sont confrontés à un défi existentiel.

A quoi servent Les Républicains ? Au sortir d’une élection où le parti a été quasiment rayé de la carte politique, la question mérite d’être posée. Après tout, les partis n’ont d’intérêt que lorsqu’ils portent une idée et apportent une valeur ajoutée. A cette question, ma réponse est simple : proposer une alternative au macronisme, qui ne soit pas une question de nuance mais de substance et surtout qui puisse déboucher sur une alternance en 2027.

Cela suppose de comprendre que le macronisme n’est ni un centrisme, ni une idéologie politique très identifiable, mais plutôt une franchise, une bannière commune, une auberge espagnole. Elle rassemble tous ceux qui, appartenant au bloc élitaire, font allégeance personnelle à Macron. En 2022, leurs rangs ont été grossis de bon nombre de jeunes pousses ou de vieilles gloires, lassées d’attendre dans l’opposition, qui ambitionnent de faire
carrière ou de rebondir. Le macronisme, en d’autres termes, c’est un peu comme chez McDonald’s : « Venez comme vous êtes. » Un McDo de « prêt-à-penser » dont les produits seraient réservés aux élites, pendant que les équipiers triment tout au long de la journée.

La recomposition politique initiée en 2017 puis confirmée par l’élection de 2022 se fait autour d’un clivage majeur: celui entre deux France, que Mélenchon et Zemmour entendaient réactiver. Les partis politiques sont en compétition au sein de ces deux blocs pour en prendre l’ascendant. Sans visage, sans incarnation, vous n’êtes rien. Pour Les Républicains, assis entre deux France, l’heure est venue de choisir quel leadership ils prétendent incarner : celui du bloc élitaire, ce qui est impossible à part rallier Macron, ou celui du bloc populaire, où Marine Le Pen règne sans partage mais sans arriver à concrétiser l’alternance.

La morgue, le déni et la paresse d’une partie des élites de ce pays les ont conduites à couper en deux la nation. Comme le rappelait récemment Arnaud Teyssier, la prédiction de Séguin s’est accomplie, lui qui annonçait dès 1991 : « Un jour, le front républicain mettra Le Pen à 40 %.» Je plaide pour la réorientation des Républicains vers une ligne claire de protection tous azimuts : défense des intérêts de la nation et protection des classes moyennes et populaires.

Redonner à la nation les moyens d’exister, c’est lutter contre tous les communautarismes et les idéologies libertaires qui visent à déconstruire tant la France que la République en réinvestissant l’école et la culture. C’est mener un combat juridique pour donner le dernier mot à la loi et à la Constitution sur les juges et le droit extérieur. C’est insuffler une politique culturelle et éducative positive sur la France, son histoire et sa civilisation.

Protéger les classes moyennes et populaires, cela se conçoit évidemment au sens premier du terme, en restaurant les moyens de la justice et en mettant au pas les minorités violentes qui défient la République. Cela veut dire assumer la violence légitime. C’est couper la tête du serpent islamiste lové dans notre société avachie, qui a peur de l’affrontement.

La protection est aussi économique car une partie du peuple français ne recueille que les miettes du grand banquet de la mondialisation. Cela suppose de réinventer un Etat stratège, qui mettra en place une politique d’écolo-souverainisme humaniste, respectueux des modes de vie traditionnels et des paysages. Il conduira aussi un combat protectionniste à l’extérieur, avec l’arrêt des négociations sur les accords de libre-échange actuels pour mettre
en place de l’équité écologique et sociale dans les échanges avec le reste du monde. L’État doit restaurer aussi des règles éthiques internes et mieux se protéger des conflits d’intérêts.

Pour que la clarification ait lieu, trois nœuds gordiens devront être tranchés.

  1. Le premier est la question européenne. Derrière les discours consensuels sur le « mieux
    d’Europe » se trouve aveuglement quant aux petits coups de canif contre la souveraineté française. Nous devons aussi acter que le couple franco-allemand est un
    mythe et que l’Allemagne a poussé ses propres intérêts industriels au détriment des nôtres.
  2. Le second est la question économique et sociale. Le discours gestionnaire sur le « trop d’État » et la dette n’ont absolument pas permis d’équilibrer nos comptes. En appliquant sans nuance le programme économique de l’Union européenne directement inspiré de Washington, nous avons ravagé des pans entiers de notre territoire, fragilisé de belles entreprises nationales et dissous des services publics qui manquent aujourd’hui cruellement au peuple français.
  3. Le troisième est la question de la décentralisation. Sous son couvert, une partie de notre famille politique a défendu les intercommunalités et les régions, au détriment des communes et des départements. Nous devons défendre une démocratie où ce sont les gens élus sur leur nom qui décident. Nous devons privilégier l’enracinement et des responsabilités claires assises sur une fiscalité locale simple et transparente.

Ce n’est qu’en tranchant ces trois nœuds gordiens que Les Républicains pourront tout changer, du sol au plafond, et enfin tenir un langage nouveau qui parle vraiment aux
Français. Celui d’une certaine idée de la France.

Julien Aubert, député LR du Vaucluse,président d’Oser la France, pour Valeurs actuelles.

Honnêtement, Julien Aubert pourrait très bien intégrer Reconquête!  comme d’autres Républicains tels qu’Eric Ciotti, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, F-X. Bellamy et même peut-être David Lisnard.

Et ce serait la même chose, sauf sans doute sur le programme économique, avec le Rassemblement national

Qu’est-ce qu’on attend pour jeter la rancune à la rivière et s’asseoir autour d’une table ?

Que la « droite la plus bête du monde  » apprenne de ses erreurs !

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6 Réponses à “Il y a des Républicains très “Zemmour-compatibles“”

  1. Alain De Vos dit:

    Le problème, cest que monsieur Eric Zemmour est un aboyeur. On peut dire et faire les choses sans aboyer. Et donc, il ne rassure pas.

    • Je pense surtout qu’il est un admirateur de Dalida…. « Paroles, paroles, paroles »

      Et puis, voilà, je ne le ressens pas. Intuition juste ou fausse, je ne tranche pas.
      Mais je n’ai confiance. Donc, il ne me rassure pas du tout!

    • E Zemmour denonce depuis vingt ans au moins, ce qu’il dit dans sa campagne, il est resté sur la meme ligne et n’a pas changé depuis.

      De plus, comme l’a fait remarqué E Zemmour, il aurait pu se contenter d’ecrire des livres en restant dans son confort d’antan,
      mais au vu du danger de la france, il a preferé entrer dans l’arene pour affronter politiquement les personnes, les idées, les comportements qui condamne la france a sa perte.

      De plus la presentation faites par tous les journaleux,
      a ete de le presenter comme brutal,
      en prenant juste quelques scene par ci par la, et en evitant de prendre celle qui explique cela,
      ( la peur de voir la france disparaitre ), ils sont coutumiers de ces methodes.

      Les merdias sont tres connu pour ca, sortir de leur contexte tel evenement, tel comportement…

      Il faut comprendre aussi que les gens ont besoin d’etre reveillés et de prendre conscience, cela implique
      une forme de brutalité, car la realité est brutale.

      Maintenant si vous pensez que le discours bisounours est plus approprié pour reveiller les francais, c’est vous qui voyez…

  2. Alexandre le Grand trancha le noeud gordien avec son épée. Nos hommes politiques ont au mieux un canif, autant dire rien.

  3. Le cas MLP, a mos avis, elle ne veut pas d’alliance non pas pour des propos tenu dans la campagne,
    mais parce qu’elle ne veut pas du pouvoir.

    Bien des personnes dans le RN et avant dans le FN, se sont posé la question sur MLP, veut elle un poste au pouvoir ou rester eternellement dans l’opposition ?

    Quand on pretend avoir obtenu une eclatate victoire avec 42 %
    cela montre a quel point l’ambition de MLP est limitée,
    et a mon avis limitée a l’opposition, jusqu’au jour ou son parti disparaitra quand il comprendront que leur leader ne veut pas du pouvoir.

    Ils ont tout interet a s’allier, mais MLP au nom de l’ego ( parait ‘il ) ne veut pas d’alliance, ses electeurs et militants prendront acte de cette defection qui leur enleve la derniere chance d’etre au commande du pays.

    Il y a MLP qui ne veut pas d’alliance et la plupart du RN qui comprend la necessité d’avoir une alliance…

    La machine a perdre qu’est MLP, conduira son parti a la defaite permanente.

  4. francois dit:

    MLP ne veut pas d’alliance, j’en déduis qu’elle ne veut pas gagner les législatives. C’et une loser, Zemmour a eu raison de dire que les LE PEN vont d’échec en échec. MLP n’a aucun respect pour ses électeurs, ses électeurs qui si je me réfère à ce que je lis et que j’entends, souhaite avidement cette alliance.
    J’espère qu’elle n’aura pas l’audace devant son score minable d’en attribué la faute à Z. Ceux qui vont voter Reconquête ne lui tendront pas la main une 2ème fois, ils ne prendront pas ses affronts pour des compliments. Elle va se retrouver avec quoi ? une poignée de députés 5, 10…. et après elle en fera quoi, quelques prises de parole à l’A.N qui resteront sans incidence, la merluche c’est idem, mais comme il est moins c…. il aura 50 voir 100 députés et fera entendre sa voix à l’A.N mais au bout du bout le résultat sera le même. Le poudré aura la majorité et passera toutes ses réformes par le 49 3
    En 5 ans il pourra passer 5 réformes par le 49 3, la première étant celle de la retraite.

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