Il fallait s’en douter, la gestion du covid, en partie gérée au niveau européen, et plus encore l’activisme de la Commission européenne dans la crise ukrainienne va servir de prétexte à Emmanuel Macron et à la présidente Ursula Van der Leyen d’avancer pour l’Europe fédérale de leur rêve.
FranceTV5Monde rapporte :
A Strasbourg, le président français s’est également dit favorable à des changements des traités européens afin de rendre l’UE plus « efficace et indépendante », une proposition qui se heurte déjà à l’opposition de près de la moitié des Etats membres.
Emmanuel Macron a déclaré :
Il faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voies de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités. C’est une proposition du Parlement européen et je l’approuve.
La France ayant la présidence tournante du conseil de l’UE jusqu’à la fin du premier semestre, Emmanuel Macron souhaite que cette question soit abordée « avec l’audace et la liberté nécessaires »avec les dirigeants des 27 Etats membres lors du sommet prévu les 23 et 24 juin.
D’ores et déjà, treize pays ont fait savoir lundi leur opposition à de tels changements, souvent compliqués à obtenir, pour donner plus de compétences à l’UE ou modifier son fonctionnement.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est elle dite prête à réformer l’UE y compris « en changeant les traités si nécessaire », pour notamment abandonner le vote à l’unanimité dans certains domaines, source fréquente de blocage comme actuellement sur la question de l’embargo du pétrole russe, ou donner « un rôle plus important »à l’Europe dans la santé ou la défense.
Cet enthousiasme pour « plus d’Europe », en opposition avec beaucoup de peuples d’Europe qui voudrait plutôt « moins d’Europe » ou en tout cas « mieux d’Europe » et un soupçon d’avancée vers une Europe fédérale, a exaspéré beaucoup d’états membres qui l’ont immédiatement fait savoir dans le communiqué suivant.
C’est une nouvelle claque administrée par les membres de l’UE à Emmanuel Macron !
Document officieux de la Bulgarie, de la Croatie, de la République tchèque, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Roumanie, Slovénie et Suède sur les résultats de et suivi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
La Conférence sur l’avenir de l’Europe a été un exercice démocratique sans précédent. Il a facilité un dialogue inspirant avec – et entre – les citoyens à travers
l’Europe sur leur vision du rôle de l’UE dans les années à venir. Nous approuvons les idées et les propositions que les citoyens ont faites.
La Conférence a démontré un intérêt clair et positif à discuter de la réalité
des politiques et des résultats spécifiques qui affectent les citoyens dans leur vie quotidienne. Ainsi se sont passés les débats nationaux avec les citoyens des États membres.
Les idées présentées par les citoyens à la Conférence devraient parler d’elles-mêmes et méritent une suite sérieuse. Ils ne doivent pas être instrumentalisés pour servir des intérêts institutionnels spécifiques.
Nous attendons avec intérêt d’étudier attentivement le rapport de la Conférence et les propositions spécifiques. À cet égard, nous rappelons que chaque institution assurera le suivi conformément à ses propres règles de procédure et conformément aux règles convenues de la Conférence. Nous rappelons également que toute décision sera prise dans le cadre de la répartition des compétences établie par le
traité et dans le plein respect des principes clés tels que la subsidiarité et la proportionnalité.
Nous rappelons que la modification du Traité n’a jamais été un objectif de la Conférence. L’important, c’est que nous répondions aux idées et aux préoccupations des citoyens. Bien que nous n’excluons aucune option à ce stade, nous ne soutenons pas les tentatives inconsidérées et prématurées de lancer un processus de modification du traité. Cela entraînerait un risque sérieux de détourner l’énergie politique des tâches importantes pour trouver des solutions aux questions pour lesquelles nos concitoyens attendent des réponses et de la gestion des défis géopolitiques urgents auxquelles fait face l’Europe.
La gestion par l’UE des crises ces dernières années – y compris le COVID-19 et l’agression russe en cours contre l’Ukraine – ont clairement montré tout ce que l’UE pouvait apporter dans le cadre actuel du traité. L’UE a agi rapidement pour trouver – et mettre en œuvre – des solutions communes et efficaces. Nous avons déjà une Europe qui fonctionne. Nous n’avons pas besoin de nous précipiter dans des réformes institutionnelles pour obtenir des résultats.
En ce qui concerne la Conférence, nous attendons avec intérêt de nous engager de manière constructive dans les travaux à venir – sur la base des idées et des souhaits des citoyens pour l’avenir de l’Europe.
Espérons que ces états membres rebelles parviendront à contenir les arrières pensées d’Emmanuel Macron et d’Ursula van der Leyen !
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2 Réponses à “L’Europe fédérale de Macron et Van der Leyen
déjà rejetée par la moitié des états membres !”
Macron veut réviser les traités, pour rendre possible de prendre des décisions à la majorité simple, donc, plus d’arbitraire, et moins de remparts contre les décisions prises contre nos intérêts par des personnes non élues, donc sans légitimité !
Ursula fait déjà ce qu’elle veut et personne ne moufte!
Alors imaginons un peu la suite si ce que souhaite ces 2 là passait!
J’ai vu quelques images des discours, les 2 ont été trés applaudis!