La Droite se meurt, la Droite est morte !
Elle est déjà morte mais ne le sait pas encore !
Je parle de la Droite qu’on appelait dans le temps : Droite de gouvernement, mais qui, aujourd’hui, a perdu toute chance de revenir au pouvoir.
Les Républicains, après l’UDR, le RPR, l’UMP, auront donc été la dernier stade de décomposition du parti gaulliste qui, au fil des temps, s’est délité, affadit, gauchisé et a trahi tous ses fondamentaux et toutes ses valeurs.
Il est cruel de rappeler aux dirigeants actuels des Républicains les conclusions des Etats généraux de l’immigration tenus en 1990 par tous les leaders RPR et UDF, d’Alain Juppé à François Bayrou, de Nicolas Sarkozy à Alain Madelin :
Arrêt de l’immigration, préférence nationale, incompatibilité de l’islam avec la République !
Non ! Vous ne lisez pas le programme du Front National devenu Rassemblement national mais celui de la droite de gouvernement, il y a exactement 32 ans !
Le même Alain Juppé qui trente ans plus tard, confronté à ces conclusions par David Pujadas, n’avait eu que cette misérable réponse :
« Non, avec le recul, c’était une erreur. Je ne cautionne pas ! »
Oui, qu’a t-elle fait, cette droite, de ces bonnes résolutions, quand elle avait le pouvoir ?
Elle les a oubliées et a trahi ses électeurs dont beaucoup se sont réfugiés dans l’abstention ou sont partis vers le Rassemblement national.
La droite, comme toujours, s’est excusée d’être de droite
et s’est pliée aux diktats de la bien-pensance de gauche !
Quand je parle d’une double trahison, j’accuse évidement Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy auxquels il faut ajouter Alain Juppé, l’homme des accommodements raisonnables avec l’islamisme, et l’homme de la fusion suicidaire entre le RPR et l’UDF !
Les Républicains vont bientôt élire leur président et comme à chaque fois, les prétendants droitisent leurs discours. Ce n’est que dans ces moments-là qu’ils se rappellent que les militants – enfin ceux qui restent encore – sont bien plus à droite qu’eux.
Mais dès l’élection terminée, le gagnant recentre son discours pour ne pas être stigmatisé par les médias.
En 2007, je prenais pour la première fois la carte d’un parti politique, séduit par le discours volontariste de Nicolas Sarkozy, qui tranchait avec celui de son prédécesseur, Jacques Chirac, qui s’était finalement révélé plus « Rad’ Soc’ » que gaulliste !
Mais la déception vint assez vite avec un Sarkozy dont ma grand-mère aurait dit :
« Grand diseux, petit faiseux ! »
Au final, le rapprochement de Nicolas Sarkozy d’Emmanuel Macron a été pour moi un crève-coeur et mérite, de la part de tous les militants de droite, le mépris le plus total.
Voici ce qu’en dit Jules Torres dans cet article paru dans Le Club de Valeurs actuelles en décrivant en détail le processus de trahison de l’ancien président :
Sarko, Attila de la droite
Après avoir orchestré un travail de sape contre Valérie Pécresse et soutenu Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy a ébranlé sa famille politique. Au point que le créateur des Républicains y est devenu persona non grata. Récit.
Chez Les Républicains, la Rue de Miromesnil ne possède plus le lustre d’antan. Nicolas Sarkozy avait fait de ses bureaux le centre névralgique de la droite où se donnait rendez-vous tout ce que le parti LR comptait d’ambitieux, ils sont devenus une annexe de La République en marche. Quand, hier, les Bertrand, Copé … se succédaient, aujourd’hui ce sont des macronistes qui sollicitent ses conseils. Il est pourtant une exception. Le 6 septembre dernier, son hôte du jour n’est autre que le président de Reconquête! Éric Zemmour pousse pour la première fois la lourde porte rouge de ces immenses locaux de 323 mètres carrés. Il découvre les photos de Nicolas et Carla. Il observe les dizaines de médailles disposées un peu partout, qui donnent l’impression d’être dans un mausolée à la gloire du maître des lieux.
S’il a renoncé à la politique, l’ex-président de la République n’en continue pas moins de recevoir au “77”. Après plusieurs demandes de Zemmour – la dernière par SMS en juillet dernier -, il accepte enfin de recevoir l’ancien journaliste du Figaro. Nicolas Sarkozy avait décliné soigneusement les précédentes sollicitations d’Éric Zemmour pour éviter toute polémique lors de la campagne présidentielle. Les deux hommes, qui se connaissent depuis plus de trente ans, échangent sur la vie politique et reviennent sur la campagne présidentielle. L’ancien président conseille au candidat malheureux de se réhumaniser. « Tu n’as pas assez de cœur et ça se voit, lui confie-t-il. Il faut être à la fois ferme et humain. Tu aurais pu, par exemple, profiter de la mort d’Yvan Colonna pour montrer que tu as un cœur. » Des conseils entendus par Éric Zemmour, qui n’a toutefois pas pu s’empêcher de critiquer la suppression de la double peine et le bilan migratoire de Nicolas Sarkozy.
Sarkozy a besoin de se droitiser
Avant de partir, Zemmour badine. « On ne fait pas de photo, hein ? », raille-t-il en référence aux clichés publiés systématiquement par les élus de droite après un entretien avec l’ancien patron. « Non, ce n’est pas la peine, coupe court Véronique Waché, la conseillère en communication de Nicolas Sarkozy. On va essayer de ne pas médiatiser ce déjeuner. » Quelques heures plus tard, alors que l’ancien chef de l’État assiste au match PSG-Juventus depuis la tribune présidentielle du Parc des Princes, Europe 1 dévoile les coulisses de cet entretien. D’après nos informations, c’est bien le clan Sarkozy qui a fait fuiter ce déjeuner (l’entourage de l’ancien président n’a pas souhaité répondre à nos questions).
Chez Les Républicains, l’incompréhension règne. Certains assurent que Sarkozy veut faire parler de lui. D’autres pensent qu’il est flatté de recevoir un ex-candidat à la présidentielle. Un cadre du parti donne une signification plus politique à ce déjeuner : « Sarkozy a besoin de se droitiser. Après avoir trahi sa famille politique pendant la présidentielle, il pensait pouvoir nommer le Premier ministre. Ça n’a pas été le cas, donc il est déçu. Déjeuner avec Éric Zemmour lui permet de se droitiser tout en s’évitant les critiques des médias. Il n’aurait sans doute pas accepté de déjeuner avec Marine Le Pen. »
Durant la campagne présidentielle et jusqu’aux élections législatives, Nicolas Sarkozy a mis sa famille politique au supplice. Pour Valérie Pécresse, la candidate LR, ce fut un véritable chemin de croix. Pendant plusieurs mois, l’ex-chef de l’État orchestre un travail de sape contre son ancienne ministre. Par un refus de la soutenir. Par des piques assassines dans le Figaro.
Pourquoi elle ne parle que de Chirac ? Elle se dit chiraquienne ? Ah, très bien, mais qui l’a faite ministre pendant cinq ans, hein, c’est Chirac ?
peste Nicolas Sarkozy en privé quelques jours avant le premier meeting (raté) du Zénith. Il lui reproche de ne pas l’appeler pour lui demander conseil et de ne lui avoir envoyé qu’un simple SMS pour lui présenter ses meilleurs vœux.
Valérie n’a pas assez bien traité Sarkozy pendant la campagne, c’est évident, glisse un de ses proches. Elle lui écrivait des SMS de temps en temps alors que Macron l’appelait tous les deux jours.
En interne, il tente de semer la zizanie.
Elle te traite mal, il faudrait qu’elle dise en public que tu seras son Premier ministre,
lance-t-il un jour à Éric Ciotti.
Au fur et à mesure, les membres importants de la droite comprennent qu’il ne soutiendra jamais la candidate désignée par Les Républicains. Au mieux, il ne se prononcera pas. Au pis, il appellera à voter Emmanuel Macron dès le premier tour. Une aubaine pour le chef de l’État sortant, bien conscient à l’époque que les points à aller chercher se situent à droite. S’il ne redoute pas vraiment la candidate LR, celle-ci grimpe autour des 18 % après sa victoire au congrès. Macron garde un œil sur elle. Et il possède un allié de taille.
Sarkozy est bluffé par Macron car c’est le seul à son niveau !
assure un de ses proches.
L’ancien président de la République est persuadé qu’Emmanuel Macron ne peut pas gagner sans l’aide des Républicains et a compris que la droite ne l’emporterait pas. Une conviction qu’il s’est forgée de longue date. Dès 2020, il propose un marché : un groupe d’environ 50 députés de droite et un Premier ministre de droite contre un soutien des Républicains à la majorité présidentielle pour le prochain quinquennat. Face à François Fillon, en octobre 2020, il aurait assuré que « si Macron veut le soutien des Républicains, il devra le payer au prix fort ». Emmanuel Macron, lui, doit ménager la chèvre et le chou, entre ses désirs d’expansion et la méfiance de certains de ses proches ex-socialistes comme Richard Ferrand. « Attention à ne pas trop mettre en avant Sarkozy, il ne faut pas surestimer son image », lui conseille l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Nicolas Sarkozy ne ménage pas ses efforts pour se rendre incontournable. Le 12 avril, quarante-huit heures après le premier tour de l’élection présidentielle, il réunit des conseillers départementaux de droite à Nanterre et leur lance un ultimatum : « Soit vous regardez le train passer et vous êtes cinq ans à l’extérieur, soit vous devenez député pour beaucoup et ministre pour certains. » Il consomme lui-même le divorce et soutient officiellement Emmanuel Macron. Un appui qui aurait pu arriver quelques jours plus tôt… Depuis des mois, les deux hommes préparaient leur séquence de ralliement. Le vendredi 1er avril, à l’issue d’un rendez-vous à l’Élysée, Macron raccompagne Sarkozy sur le perron de l’Élysée, sous la pluie. Comme à son habitude, ce dernier pose sa main sur celle de son interlocuteur. De l’autre côté de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, un paparazzi, averti en songe par l’Élysée, capture la scène. La photo doit illustrer la couverture de Paris Match la semaine suivante, la dernière avant le premier tour. Mais au dernier moment, l’opération est reportée. Au Palais, des proches d’Emmanuel Macron craignent que le signal dissuade certains électeurs de centre gauche. Cela ne changera rien pour Valérie Pécresse. La candidate s’écroule et termine en dessous des 5 %.
Problème pour Nicolas Sarkozy : le score des Républicains est trop faible pour être un faiseur de roi. L’accord avec Macron s’étiole. Alors il multiplie les appels du pied. Lors de la cérémonie d’investiture d’Emmanuel Macron, il arrive en terrain conquis, positionné à côté de son ancienne ministre Roselyne Bachelot, de son poulain Gérald Darmanin et de ses amis Christian Estrosi et Éric Woerth. Le président commence son tour de la salle. « Merci… », lui glisse-t-il quand il arrive à sa hauteur. La poignée de main s’éternise. Nicolas Sarkozy laisse même son successeur poser la main sur son bras. « Tu es ici chez toi », lui lance François Hollande, arrivé quelques minutes plus tard. « L’essentiel, c’est que tu le croies », répond Nicolas Sarkozy. La coupe est (quasiment) pleine pour LR. « C’est ridicule, peste en privé Éric Ciotti. Il ne veut pas se mettre à genoux, tant qu’on y est ? » La situation dégénère quand l’ancien président reçoit dans ses bureaux Astrid Panosyan-Bouvet, candidate à Paris, cofondatrice d’En marche! et veuve de Laurent Bouvet. L’affaire ne serait pas si choquante pour la droite si son adversaire n’était pas la députée sortante Brigitte Kuster, qui a présidé le comité de soutien à Nicolas Sarkozy en 2016 et qui en est proche depuis près de trente ans. Cette fois-ci, pour la droite, c’en est trop. Le maire du XVIIe arrondissement, Geoffroy Boulard, se lâche : « Minable. Indigne. Traître. […] Prêt à tout pour exister et sauver sa peau. » Pourtant, les efforts consentis par Nicolas Sarkozy ne sont pas récompensés. Il pensait pouvoir faire nommer Catherine Vautrin ou Christine Lagarde, il aura finalement Élisabeth Borne à Matignon. « Emmanuel Macron s’est servi de lui pour fracturer LR, maintenant il n’en a plus besoin », juge un proche.
La droite tourne la page
Les attaques contre le parrain de la droite se multiplient. « Ces dernières années, il a vu ses lieutenants Guéant et Balkany incarcérés. La seule chose que veut Sarkozy, c’est éviter la taule et avoir droit au bracelet électronique », raille un cadre de la Rue de Vaugirard. « Je ne parlerai plus jamais à Sarko », jure Éric Ciotti à Christian Jacob après les législatives. Bruno Retailleau fait part à Valeurs actuelles de sa déception : « Il fait tout ce qu’il peut pour qu’on parle de lui. Il se retrouve même dans des querelles de maisons d’édition. Ce n’est pas de son niveau. » Une page se tourne.
Pour la première fois, l’ombre de Nicolas Sarkozy ne plane pas au-dessus d’une élection interne des Républicains. Cette fois-ci, personne n’ira lui “baiser la babouche” pour obtenir son soutien. « Il jouit d’avoir encore un rôle à jouer mais il est carbonisé politiquement, considère son ancien ministre Thierry Mariani, désormais au RN. Il n’a jamais voulu qu’on lui succède. » Désormais, les candidats à la présidence des Républicains se permettent d’attaquer son bilan, symbole que la rupture est nette et définitive. « Il a perdu sa gloriole, glisse un collaborateur régulier. Les gens ont désormais honte d’aller chez Sarkozy. C’est comme quand tu vas chez Le Pen. C’est un ex qu’on n’assume plus. Il a perdu le respect qu’on lui devait. » À l’exception de quelques soldats de la vieille garde. « J’ai du respect pour Nicolas Sarkozy, admet Serge Grouard, maire d’Orléans et candidat à la présidence des Républicains. Je ne suis pas pour tuer ceux qu’on a adorés. C’est quand même le dernier qui nous a fait gagner. Il conserve une hauteur de vue qui nous fait un peu défaut depuis quelques années. » La droite est à un tournant. Si l’ancienne génération était bridée par son respect pour la figure paternelle, la nouvelle génération s’émancipe. « Cette année, on a vécu les premières universités d’été où le nom de Sarkozy n’a pas été prononcé », confie Guilhem Carayon, le président des Jeunes Républicains. Sauf une fois, pour le siffler.
Comme si le parrain était devenu paria.
Jules Torres pour Le Club de Valeurs actuelles.
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3 Réponses à “La Droite m’aura donc trahi deux fois !”
En grande partie d’accord sur cet article.
Nicolas m’a fortement déçue.
La clique qui a suivi son départ aussi, d’ailleurs
Et j’avoue que le plus fort, pour moi, est d’avoir vécu la façon dont il s’est assis sur le refus par référendum du traité constitutionnel européen, avec le traité de Lisbonne voté par les députés, moi qui pourtant avait voté oui au dit référendum
D’ailleurs j’en ai honte rétrospectivement lorsque je vois cette Union Européenne, valet des USA, mettre de l’huile sur le feu sur le conflit OTAN/Russie, allant jusqu’à tenter d’obliger Vladimir à utiliser des armes supérieures à celles qu’il a utilisées jusqu’ici, en pilonnant les civils tous les jours (quitte à en accuser la Russie, puisque les moutruches et autres mougeons croient tout ce que dit la presse « officielle » aux ordres de ces pourris de l’UE.
(Au fait, j’oubliais : nous sommes de la chair à canon, n’est-ce pas, nous les riens illettrés, juste bons à être em***dés et à faire gagner du fric aux fabricants d’armements US après avoir enrichis les labos pharmaceutiques US!)
Les efforts consentis par Nicolas Sarkozy ne sont pas récompensés. Il pensait pouvoir faire nommer Catherine Vautrin ou Christine Lagarde, il aura finalement Élisabeth Borne à Matignon.
Sincèrement je ne vois pas de différence entre :
** Catherine Vautrin : Par décret du président de la République en date du 31 août 2022 publié au Journal Officiel du 1er septembre 2022, Catherine Vautrin est nommée Présidente du conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine.
Donc une macronienne pur jus (à savoir une girouette LR)
**Christine Lagarde, qui nous dirige droit dans le mur des lamentations économiques, et qui, selon les rumeurs, aurait été cooptée par Sarko comme premier ministre.
Vu ses résultats, là, heureusement que le locataire temporaire de l’Elysée n’a pas suivi cette recommandation…
Boff, c’est vrai bornés ou mis en garde, qu’est ce qui est le mieux pour les illettrés ???
Un phrase qui m’a plu
Sarkozy dont ma grand-mère aurait dit :« Grand diseux, petit faiseux ! »
Jusqu’à preuve du contraire, je trouve qu’elle irait bien à Z !
😉
J’ai voté non au traité et je me retrouve à devoir obéir et exécuter selon les bons vouloirs de cette institution.
Non seulement elle m’entraine dans une guerre qui ne nous concerne pas, elle m’oblige à des restrictions que je n’ai pas décidées, elle régit ma vie quotidienne, jusque dans mon logement et mon assiette.
Vous avez eu raison de voter non au référendum.
J’ai honte d’avoir voté oui à l’époque, mais honte aussi que « mon » président » ait fait en sorte que le non de ce référendum soit bafoué..
Maintenant, oui, je trouve ignoble que vous, comme moi ayons été interdites de refuser ce monstre qu’est l’UE.
Oui, j’en voudrais toujours à nicolas Sarkosy.