Je relaye assez souvent les articles de l’IREF (Institut de Recherches Economiques et Fiscales).
Cette semaine, l’institut a pris l’initiative de proposer, dans un article, quelques ouvrages qui luttent, chacun à leur manière, contre la pensée unique.
La période de Noël est aussi très propice à la lecture. L’IREF vous recommande quelques ouvrages politiquement et économiquement incorrects… pour y puiser les remèdes indispensables dans un pays où l’on trouve encore trop d’idéologie bien-pensante …
Macron, la grande mascarade par Ivan Rioufol
Bloc-Notes (2016-2017) – Edition l’Artilleur
Avec Macron, Rioufol a senti la tromperie sur marchandise dès le début de l’année 2017 lorsqu’il a compris que la « société moderne et humaniste que Macron prétend incarner n’est pas viable. Elle n’est ni novatrice, ni humaine. Le printemps macronien est hivernal. » Lucide, Rioufol montre que l’énarque Macron est bien l’homme du système protégé par les médias. En février 2017, dans un de ses Bloc-Notes intitulé « Le danger Macron », l’auteur décrit un personnage politique promoteur du « néoprogressisme » mais dont le programme est vide. En profitant de l’affaire Fillon, d’un système politique déglingué et d’une abstention aux élections qui a battu des records, Macron s’est érigé en homme providentiel. Il est devenu « l’enfant gâté d’une France malade », le Jupiter aux pouvoirs surnaturels. Le mythe commence néanmoins à se dégonfler. On retrouve chez le nouveau président les mêmes clichés idéologiques présentés différemment grâce à l’artifice de la « théâtrocratie ». La « macrocrature » fait croire à des changements qui n’en sont pas, à des réformes « libérales » qui n’ont rien à voir avec le libéralisme et à un avenir qui – sauf miracle – ressemblera beaucoup au passé.
Une histoire mondiale du communisme par Thierry Wolton
Les Complices (Editions Grasset)
C’est le troisième tome, après les deux précédents publiés en 2015, Les Bourreaux et Les Victimes, de la monumentale enquête historique de Thierry Wolton. Un travail de 10 ans terminé à l’occasion du centenaire de la « révolution d’octobre ». Bien sûr, il faut lire les trois livres mais celui-ci est particulièrement intéressant pour les Français car on y trouve ceux qui ont appuyé cette idéologie criminelle. Du sinistre Aragon jusqu’au diplomate en place à Moscou qui préférait faire semblant de ne rien voir, ce président du Conseil, Edouard Herriot qui, visitant l’Ukraine en 1933, trouve qu’il y a dans ce pays plus à manger que dans n’importe quel autre. Plusieurs millions de personnes mourront de la famine organisée par Staline … A sa mort d’ailleurs, un seul député français ose rester assis lors de la minute de silence : le socialiste Jean Le Bail. Il est beaucoup question du PCF dans cet essai mais aussi du Parti radical, un parti bel et bien financé par Moscou, comme l’ont prouvé les archives. Intellectuels, politiques, artistes… nombreux ont été ceux qui sont devenus les compagnons de route du communisme et qui ont même approuvé le goulag et les crimes de masse. Sans ces « complices », le communisme aurait probablement duré beaucoup moins longtemps.
Culturellement incorrect par Bertrand Allamel
(Editions Libréchange)
Paru dans une vraie maison d’édition libérale française, cet essai, comme son titre l’indique, est une vraie attaque argumentée contre la politique culturelle étatiste. Est-il normal que la collectivité prenne en charge les affaires culturelles ? Pourquoi les contribuables doivent-ils payer pour une « culture » qui ne les intéresse pas et que, souvent, ils n’approuvent pas ? Comme l’avait fait Marc Fumaroli dans son célèbre essai « L’Etat culturel », l’auteur démontre que l’Etat « fait de la culture » dans son propre intérêt alors que la culture ne se décrète pas. Cette politique incite le monde culturel à faire appel à l’argent public comme une condition de sa survie. Non, la culture n’est pas une affaire d’Etat.
Les grilles de la pensée politique par Jean-Louis Martres
(deux tomes, Editions Libréchange)
Toujours chez le même éditeur libéral, un essai impressionnant sur l’histoire de la pensée politique. Jean-Louis Martres, ancien professeur émérite de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, chargé de cours à Sciences po et à l’ENA, propose une nouvelle architecture des idées politiques à rebours des ouvrages pédagogiques et scolaires.
Une mention spéciale aux chapitres consacrés à l’écologisme et à la sociologie de Pierre Bourdieu, des idéologies aux conséquences terriblement néfastes.
Propos écologiquement incorrects par Max Falque
(deux tomes, Editions Libréchange)
Là-aussi, ne vous attendez pas à de la langue de bois. Quand Macron fait son show lors du « One Summit Planet », l’infatigable Max Falque nous rappelle qu’il existe une approche environnementale libérale grâce aux droits de propriété et à l’innovation.
Au lieu de gaspiller des centaines de milliards d’argent public, mieux vaudrait faire confiance à l’individu et à la société civile.
Nicolas Hulot et Emmanuel Macron devraient être les premiers lecteurs de cet essai à l’argumentation imparable.
A lire aussi …
Après la politique, la culture et l’écologie, sujets abordés dans les ouvrages précédents, il manque sans doute des ouvrages traitant de l’identité française et des problèmes posés par l’islamisation de la France. En voici quelques uns :
N’hésitez pas à me soumettre d’autres ouvrages. C’est par ici …
Suivre @ChrisBalboa78