Pour la droite, 2017 fut l’Annus horribilis * !
La nouvelle année s’annonce, pour nous, à droite, sous les meilleurs auspices !
En effet, 2018 ne pourra qu’être meilleure !
« Vous vous remontez le moral comme vous pouvez ! », me direz-vous ! Certes. Mais il faut positiver !
Quoiqu’on en dise, la droite a survécu au tsunami Macron. Si l’on met à part ce conglomérat improbable et disparate de la République en marche, les Républicains constituent la seule formation politique encore en ordre de marche.
Affaiblie mais encore debout !
Il suffit de regarder autour de nous le paysage dévasté. Le parti socialiste s’est auto-dissous (et dix sous, c’est pas cher, aurait dit Desproges !) Le Front national est en pleine crise existentielle, privé d’un chef crédible probablement pour de nombreuses années.
Jean-Luc Mélenchon est en pleine déprime après la cuisante défaite qu’il a subie en échouant à mobiliser contre les ordonnances réformant le droit du travail. Il reste néanmoins un danger potentiel si le peuple de gauche finit par avoir une indigestion à force d’avaler les mesures libérales qu’Emmanuel Macron lui impose, mois après mois.
Les Républicains ont désormais un chef, Laurent Wauquiez, un chef remarquablement bien élu si l’on veut bien considérer le contexte délétère dans lequel a eu lieu l’élection, et l’hostilité de la presse à son égard. 74,64 % des voix pour Laurent Wauquiez avec une participation insespérée de 42,46 % (100 000 votants), c’est une réussite !
Le second point positif, en ce début d’année, c’est la chance pour Les Républicains de changer de stratégie et de rompre avec le désir du rassemblement à tout prix. La création de l’UMP par l’union du RPR et de l’UDF, par Chirac et surtout Juppé, a été le début de la fin pour la droite, qui y a perdu ses valeurs propres et finalement son âme.
Le sulfureux, mais très fin connaisseur de la droite, Patrick Buisson, déclarait récemment, à propos de la stratégie à adopter par la droite (voir ce précédent article) :
Les options sont assez simples. Elles sont d’ordre stratégique avant d’être idéologique ! L’erreur à éviter, le piège que tout le monde lui tend, c’est de reproduire ce qu’a été l’erreur initiale de l’UMP qui, à force de vouloir marier les contraires, Pasqua et Douste-Blasy sous le même drapeau, n’a fait que produire finalement que des ambiguïtés, des incohérences idéologiques et stratégiques, si bien que le bilan est terrible quand on regarde ce qui s’est passé. L’UMP a été créée en 2002. Juppé voulait, disait-il, créer une droite plurielle, après la gauche plurielle de Lionel Jospin.
15 ans après, la droite plurielle est devenue la droite plus rien !
Le départ ou la mise en retrait des « mous du centre droit » tels que Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Jean-Pierre Raffarin et autre Alain Juppé, dont l’absorption par LREM n’est qu’une question de semaines, doit permettre de définir une doctrine clairement positionnée à droite.
N’oublions pas la cruelle désillusion des « Constructifs » qui se sont totalement marginalisés au sein de la majorité présidentielle après leur trahison !
En profitant de la faiblesse (provisoire ?) du Front national, il y a un créneau pour le retour au bercail de tous ceux qui, déçus, voire écoeurés par la trahison de la droite, sont partis voter à l’extrême droite.
Mais tout dépendra de la volonté et de l’habileté de Laurent Wauquiez à ne rien lâcher sur les valeurs de la droite.
Evidemment, le positionnement libéral d’Emmanuel Macron, et son discours ferme sur l’immigration ne facilitent pas les choses.
Mais le discours est une chose et l’action en est une autre !
On verra à l’usage si la majorité de LREM, largement venue des rangs de la gauche, le laissera longtemps garder ce positionnement droitier …
Donc, bonne année quand même à la droite, et bonne année à tous les lecteurs de ce blog.
Christian
D’où vient l’expression « Annus horribilis » ?
Selon Wikipêdia, Annus horribilis (« année horrible » en latin) est l’expression utilisée, pour qualifier l’année 1992, par la reine Élisabeth II, dans un discours prononcé le 24 novembre 1992 à Guildhall, quelques mois après le 40ème anniversaire de son accession au trône.
Cette expression est un jeu de mots qui fait explicitement référence à Annus Mirabilis, l’année miraculeuse 1666, célébrée par un poème de John Dryden, publié en 1667.
L’année 1992 fut en effet difficile pour le royaume anglais :
- Séparation du prince Andrew d’York de son épouse Sarah Ferguson,
- Divorce de la princesse Anne,
- Mésentente entre le prince Charles et Lady Diana avec risque de séparation,
- Enfin, grave incendie accidentel du château de Windsor.
L’expression est reprise régulièrement par la presse économique en diverses occasions n’ayant aucun rapport avec 1992.
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