Ukraine – Nazisme : les liaisons dangereuses

Publié par le 11 Fév, 2023 dans Blog | 2 commentaires

Ukraine – Nazisme : les liaisons dangereuses

Dans le récit médiatique manichéen qui nous dépeint, sur toutes les antennes, Vladimir Poutine comme un dictateur sans foi ni loi et Volodymyr Zelensky comme la réincarnation de Winston Churchill, plusieurs réalités incontestables sont totalement censurées.

D’abord, la guerre d’Ukraine n’a pas commencé le 24 février 2022 avec l’invasion russe mais au moins huit ans plus tôt avec la non-application des accords de Minsk et les bombardements du Donbas par l’armée … ukrainienne.

Ensuite, l’Ukraine n’est pas le pays sans reproches que l’on nous décrit mais une nation où l’on continue à honorer des Ukrainiens qui ont collaboré avec les Nazis durant la seconde guerre mondiale et ont été responsables d’importants massacres de juifs

Quiconque rappelle ces réalités est immédiatement cloué au pilori et traité de pro-Poutine !

Je vais donc me risquer à cette infamie en relayant un article de la Sélection du jour qui rappelle les acquaintances de l’Ukraine avec le régime nazi.

Je cite la conclusion de cet article que je fais mienne :

Le « soutien sans faille » à Zelensky pose juste une question existentielle à l’Europe de Bruxelles, laquelle s’est construite sur le rejet du racisme et de l’antisémitisme et le dépassement du nationalisme.

Quand Tribune Juive nous fait
voyager dans l’Ukraine néo-nazie

Statue à la gloire de Stepan Bandera, collaborateur avec les nazis

Un an après le début de l’invasion de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky vient de boucler à Bruxelles une tournée triomphale en Europe, après les étapes de Londres et Paris. Charles Michel, président du Conseil européen, le gratifia d’un tweet sans équivoque : « Bienvenue chez vous, bienvenue dans l’UE ! » Ému, Zelensky écouta l’hymne ukrainien la main sur le cœur (comme un Américain) aux côté de la présidente du Parlement Roberta Metsola saluant « une journée historique pour l’Europe ». Son style, aussi étudié qu’inchangé, rompt avec les usages diplomatiques : pull ou t-shirt vert, treillis militaire et grosses rangers : de quoi impressionner la flopée d’hommes en costumes sombres étriqués. Zelensky fait rimer Rambo et héros, comme s’il représentait la sentinelle de l’Occident. « Nous nous défendons, nous vous défendons », s’écria-t-il sous des applaudissements nourris. Mais s’il remercia « personnellement » les chefs d’État et de gouvernement de l’UE de leur « soutien sans faille », il les mit aussi sous pression : « Nous avons besoin d’artillerie, de munitions, de chars modernes, de missiles à longue portée, d’avions de chasse modernes », lança-t-il.

Sur ce terrain, Emmanuel Macron se montre prudent. Dans la nuit, le président français estimait que les avions de chasse réclamés par l’Ukraine ne pourraient « en aucun cas » être livrés « dans les semaines qui viennent », estimant que « ça ne correspond pas aujourd’hui aux besoins ». Il s’agissait pourtant du message-clé martelé par Zelensky au cours du sommet de Bruxelles et tout au long de sa tournée européenne. Pour Macron, il vaut mieux « intensifier » les livraisons des « éléments d’artillerie permettant de lancer des offensives terrestres ou de résister ».

L’Union européenne et ses États membres évaluent à « au moins » 67 milliards d’euros leur soutien militaire, financier et humanitaire à Kiev depuis le début du conflit le 24 février 2022. Ce « soutien sans faille » est propre au temps de la guerre, de l’union sacrée à laquelle communient les media occidentaux. Dans ce climat, il est malséant de s’interroger sur le régime ukrainien, en particulier sur son rapport au nazisme. Ne regardons pas la dégaine paramilitaire de Zelensky, anecdotique. Voyons plutôt la mémoire que l’Ukraine forge dans des monuments depuis la révolution de Maïdan en février 2014.

C’est Tribune Juive qui s’intéresse à ce sujet et on comprend pourquoi : un quart des Juifs assassinés pendant la Seconde Guerre mondiale venaient d’Ukraine. L’article provient du site juif américain The Forward, auteur d’une série « consacrée à travers le monde aux monuments à la mémoire de collaborateurs nazis ». Et en Ukraine, « on peut dire qu’ils ont été servis », note Tribune Juive. La recension fait 62 pages (!). Il s’agit d’un « voyage dans l’Ukraine néo-nazie » de ville en ville, de monument en monument, photos à l’appui : statues, bustes, plaques, noms de rue, bannières, bas-reliefs, complexes commémoratifs, musées, mémoriaux, tout y passe et la liste est longue.

Ce qui frappe, ce sont les dates. Notez-les bien car tout cela est très récent :

Depuis (…) 2014, de nombreux monuments ont été érigés (…), parfois jusqu’à un nouveau chaque semaine,

indique Tribune Juive. L’article de The Forward remonte au 27 janvier 2021, soit plus d’un an avant l’invasion russe, à un moment où le conflit dans le Donbass était fort peu couvert par les media. 

Et c’est au cours des six dernières années, poursuit The Forward, [que] le pays a institutionnalisé le culte de l’Organisation paramilitaire des nationalistes ukrainiens (OUN) et de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA).

Cette fureur mémorielle subjugue par son étendue et son intensité. En 2016, un grand boulevard de Kiev a été rebaptisé du nom de Stepan Bandera (1909-1959),

figure majeure vénérée dans l’Ukraine d’aujourd’hui. Un changement obscène, relève The Forward, puisque la rue mène à Babi Yar, le ravin où les nazis, aidés de leurs collaborateurs ukrainiens, ont exterminé 33 771 juifs en deux jours.

Manifestation en Ukraine à la mémoire de Stepan Bandera

Cette réalité interroge la conscience européenne à l’heure où Volodymyr Zelensky se voit « accueilli en héros », selon l’AFP, par les institutions de l’UE. Entendons-nous bien : parler de cette mémoire néo-nazie toujours exaltée ne revient pas à cautionner l’agression russe, ni à plaider pour le discours de Vladimir Poutine sur la dénazification de l’Ukraine.

Le « soutien sans faille » à Zelensky pose juste une question existentielle à l’Europe de Bruxelles, laquelle s’est construite sur le rejet du racisme et de l’antisémitisme et le dépassement du nationalisme.

Louis Daufresne pour la Sélection du jour.

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2 Réponses à “Ukraine – Nazisme : les liaisons dangereuses”

  1. Puisqu’il est question de mémoire et du génocide des juifs en Ukraine commis par les nazis et leurs supplétifs ukrainiens, il serait également utile de rappeler un autre génocide, par la faim celui là, commis par Staline, dans les années 30, qui fit probablement entre trois et quatre millions de victimes ukrainiennes..
    Alors, où se situe la vérité du conflit Russo-ukrainien ?

  2. Dupont Aignan n’était pas à l’Assemblée pour accueillir Zelynsky, car le parlement Ukrainien avait voté une motion favorable à Stephan Banderas qui fut allié de Hitler.
    Il y avait des reportages disponibles sur Youtube, France 2, BBC, notamment, pas soupçonnables de complotisme, montrant les groupes paramilitaires ukrainiens, qui affichaient clairement des références nazies …
    On ne rappellera jamais assez que l’Ukraine est un des pays les plus corrompus au monde, d’ailleurs Hunter Biden en sait quelque chose.

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