Mais qu’est devenue la Ligue des droits de l’homme ?

Il est consternant de constater que, dans nos démocraties (soi-disant) libérales, c’est au nom des « droits de l’homme » que l’on réduit … les droits des citoyens !

C’est au nom du droit des migrants que l’on prive les Français du droit de défendre leur identité.

C’est au nom d’une ultra-minorité de membres des LBGT qu’on impose à la majorité des Français de changer leur langue pour un vocabulaire totalement artificiel.

De nombreuses associations se réclamant de la défense des droits de l’homme, telles que SOS Racisme, le Planning familial ou encore la Ligue des droits de l’homme, ont depuis longtemps perdu leur noble finalité initiale pour sombrer dans la propagande de leur idéologie d’extrême gauche.

La dernière publication de la Sélection du Jour, qui alimente régulièrement ce blog, s’en prend à la Ligue des droits de l’homme, vaisseau amiral de l’antiracisme à géométrie variable :

La Ligue des Droits de l’Homme à l’extrême-gauche toute !

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) cultive un fort tropisme de gauche. Déjà dans les années trente, elle ne voyait rien à redire aux procès staliniens sous prétexte que les accusés avaient avoué leurs crimes ! Aujourd’hui, elle réserve toutes ses complaisances à l’extrême-gauche et au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), mais n’a pas de mots assez durs pour vouer les mal-pensants à la mort sociale, ou pour dénoncer les interventions de la police face aux attaques dont celle-ci est victime en marge des manifestations.

La LDH aurait-elle poussé le bouchon trop loin dans ses critiques de l’action des forces de l’ordre lors de la manifestation illégale contre la « méga-bassine » de Sainte-Soline ? (cf. LSDJ n°1876). Elle est allée jusqu’à les accuser d’avoir fait barrage aux secours pour les empêcher de prendre en charge des blessés… Cette accusation a provoqué une sortie du ministre de l’Intérieur devant la commission des lois du Sénat. Interpellé le 5 avril par un sénateur LR sur les fonds publics dont bénéficie la LDH, Gérald Darmanin a répondu : «… effectivement, ça mérite d’être regardé dans le cadre des actions qu’ils ont pu mener. » Il a renchéri en relevant que la LDH avait « attaqué l’arrêté de la préfète qui empêchait le transport d’armes » dont s’étaient munis des manifestants à Sainte-Soline : boules de pétanque, jets d’acide, boulons, mortiers, cocktails Molotov…

Parions ici que cette menace ministérielle restera sans suite… Elle a suffi à provoquer une virulente protestation de la LDH et un concert d’indignations dans les rangs de la Nupes. La LDH a tweeté à l’intention du ministre de l’Intérieur : « “Les actions qui ont pu être menées” par la LDH depuis plus de cent vingt ans sont la défense des droits et des libertés de toutes et tous, ne vous en déplaise, en particulier la défense de la liberté de manifester mise à mal par votre politique de maintien de l’ordre. » Dans les rangs de la Nupes, c’est à qui criera le plus fort contre les propos du ministre de l’Intérieur, de la patronne des écologistes, Marine Tondelier, au député LFI Thomas Portes, en passant par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Thomas Portes a carrément évoqué le régime de Vichy : « Le dernier gouvernement qui a menacé de suspendre la subvention de la LDH était le gouvernement de Pétain ». De quoi paralyser tout exécutif, qu’il penche à droite ou à gauche…

La LDH est hémiplégique dans ses combats. En 2001, elle a poursuivi de concert avec des associations musulmanes l’écrivain Michel Houellebecq pour « complicité de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de son appartenance à une religion ». Elle a intenté en 2016 un procès (perdu) contre la crèche de Noël de la mairie de Beaucaire. L’année suivante, elle entreprenait avec le CCIF un long combat judiciaire contre l’historien George Bensoussan, dénonciateur de l’antisémitisme islamique (l’historien a été relaxé en première instance, le 25 janvier 2017, puis en appel, le 29 mars 2018, jugement confirmé par la Cour de cassation le 17 septembre 2019). Selon l’avocat Gilles-William Goldnadel (Le Figaro du 10/04/2023, la LDH aurait tenté de faire interdire en France, de concert avec le Mouvement contre la racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), la traduction de « La rage et l’orgueil », l’essai contre l’islamisme de la regrettée journaliste italienne et auteur à succès Oriana Falacci. En août 2022, la LDH s’est insurgée contre l’expulsion de France de l’imam Hassan Iquioussen.

Fanatiquement immigrationniste, la LDH est pour l’abolition des frontières et hostile à l’État et à la nation. En décembre 2022, elle plaidait pour « la régularisation de toutes celles et tous ceux qui vivent et travaillent dans nos territoires ». Dans le combat « woke », elle est alliée au Planning familial (dont nous parlerons dans une prochaine LSDJ). Elle a soutenu l’ahurissante campagne d’affichage du Planning montrant un homme « enceint »… Loin de sourciller devant cette aberration, la LDH a loué le Planning familial qui « casse les représentations du masculin et du féminin » et l’a félicité de jouer un « rôle essentiel pour l’accueil inconditionnel des personnes, quelle que soit leur identité de genre ».

Qui eût cru que la LDH, jadis créée pour défendre les droits du capitaine Dreyfus contre la raison d’État, deviendrait cette implacable partisane de la censure et une adepte inconditionnelle du « gender » et de l’idéologie « woke » ? Philippe Val, que ses anciennes fonctions de directeur de Charlie Hebdo et de France Inter ne classent pas à droite, s’étonne ironiquement de cette « interminable dérive » sur Europe 1 (voir la vidéo de son éditorial en lien ci-dessous sur Dailymotion).

Philippe Oswald pour La Lettre patriote.

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