Macron et son gouvernement ne voient aucun inconvénient à ce que les Parisiens et les Franciliens soient confrontés au spectacle des camps de migrants.
Peu importe que ces mêmes Français soient victimes des nuisances et de l’insécurité créées par ces camps.
Cela fait quarante ans que les Français sont victimes de l’immigration massive et incontrôlée.
Et durant tout ce temps, aucun gouvernement de droite comme de gauche n’a jugé utilise de les interroger sur le sujet !
Surtout depuis que les sondages indiquent qu’une majorité d’entre eux veut carrément stopper l’immigration !
Mais voilà, Macron considère ce spectacle désolant des camps de migrants parisiens ne peut être imposé aux centaines de milliers d’étrangers qui vont venir en France pour la Coupe du monde de rugby et surtout pour les jeux olympiques de 2024 !
Cachez ces migrants que je ne saurais voir !
Alors Macron s’est résolu à expulser les immigrés … mais en province !
Voici un article de Boulevard Voltaire qui dénonce ce mépris pour les Parisiens :
En Angleterre, le gouvernement délocalise le traitement de l’immigration en Afrique. En France, c’est en province. Vivement le Frexit !
L’inusable Alphonse Allais, infaillible visionnaire politique, voulait mettre les villes à la campagne. Sans le savoir, il inventait la politique de Macron, même si ce sont les immigrés que notre Président veut expédier à la campagne. À l’approche des Jeux du cirque olympiques, Paris, qui ressemble de plus en plus à une cour des Miracles entourée de bio-déchets progressistes, doit être ethniquement nettoyé – le mot n’est pas prononcé, mais c’est bien de cela qu’il s’agit. Il a donc été décidé en haut lieu de vider la capitale de ses campements sauvages et ses centres d’hébergement saturés en créant des « sas d’accueil temporaires régionaux », selon le jargon administratif en vigueur. Naturellement, les sas ne seront pas étanches et le temporaire prendra des allures d’installation permanente.
Les progrès du jargon sont, d’ailleurs, ici spectaculaires. Cela fait longtemps que les médias centraux ne parlent plus d’immigrés clandestins ou illégaux. Ils sont d’abord devenus des « sans-papiers », sous-entendant par là qu’il ne tenait qu’à l’administration de leur délivrer des titres de séjour. Puis, le morphème « migrant » (autant s’en tenir à la novlangue) s’est imposé, catégorie neutre. On vient de franchir une étape, ces jours-ci, dans la réécriture du réel et son blanchiment sémantique (qui fait pendant au blanchiment statistique de l’INSEE) : les sans-papiers sont désormais des « sans-abri ». La dérivation de la langue accompagnant ainsi la dérive de la loi.
Celle du 10 septembre 2018 sur l’immigration prévoit un « dispositif national d’accueil ». Traduisez : un déversement du trop-plein migratoire en province. Les associations pro-migrants y voient une « politique de cantonnement » là où les indigènes, plus près des réalités locales, pressentent une politique de peuplement. À Callac, Bruz ou Saint-Brevin-les-Pins, ils n’ont pas manqué de le faire savoir. Des fausses notes qui n’ont pas empêché les députés Renaissance Mathieu Lefèvre et Stella Dupont de dresser un bilan « favorable » de ladite loi dans un rapport parlementaire.
Le Zambèze en Corrèze
Pour désengorger l’Île-de-France, l’État a choisi d’étrangler la province, mais comme dans un jeu de hasard, puisque la destination des demandeurs d’asile est « choisie aléatoirement par un algorithme ». Ici aussi, donc, l’IA [intelligence artificielle, NDLR] a pris le contrôle de nos vies. Ces villages vacances d’un genre nouveau seront pareils aux anciennes classes vertes, tous frais payés. Une perspective que le général de Gaulle avait espéré conjurer en concédant l’indépendance à nos anciennes colonies : Colombey-les-Deux-Églises ne deviendrait pas Colombey-les-Deux-Mosquées. Perdu ! Le Zambèze, c’est la Corrèze.
L’avenir de l’immigration se jouera aussi sur le plateau de Millevaches, avec des colons qui expérimenteront un néo-pastoralisme rustique et prosélyte. C’est le retour à la terre qui ne ment pas cher au « Maréchal Paysan », mais ce sera la voix du muezzin qui le recouvrira.
C’est là un nouveau chapitre du remplacement qui s’ouvre, à la croisée de l’ethnologie rurale et de la poésie bucolique. La rencontre de deux rousseauismes : celui du canal historique, incarné par Jean-Jacques et sa fétichisation de la nature, accouplé à sa contrefaçon synthétique et immigrationniste incarnée par Sandrine Rousseau, qui a fétichisé, elle, l’anti-nature. Les amours de Mamadou et de Fatoumata revisitant la romance antique de Daphnis et Chloé dans le décor champêtre de la France des terroirs. Gageons que, dans la foulée de leur installation, l’extrême gauche ouvrira des ateliers d’écriture inclusive dans toutes les sous-préfectures. La charia se mettra alors à l’école du charabia, réunissant les deux bouts de l’islamo-gauchisme.
Périco Légasse en sera enchanté. Quand Macron avait évoqué la « formidable opportunité »offerte par la « transition démographique » dans « les territoires ruraux », l’inimitable chroniqueur gastronomique à Marianne, truculent mais courageux comme un lapin de corridor, avait sauté au plafond : « C’est une formidable idée, on peut allouer un lopin de terre et en faire des paysans », s’était-il enflammé avec l’enthousiasme frelaté des rois fainéants à qui des palefreniers et des métayers exotiques paieront la gabelle et la taille sans broncher.
L’occitan, c’est le wolof
Le problème de la campagne française, c’est qu’elle est trop française, justement. La diversité y est sous-représentée. Il faut corriger cela. Ce sera le parachèvement de la Révolution française, la destruction des provinces une seconde fois. La première, en 1789, était administrative ; la seconde sera démographique. « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, proclamait le Comité de salut public ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. » À défaut du bas-breton, la superstition parlera, demain, le swahili et l’arabe. Les écolos en seront ravis. Je me souviens d’une des Journées d’été des Verts, il y a quinze ans, à Toulouse. Les organisateurs avaient cru bon de clôturer leur symposium clownesque par un « bal indigène », moitié musique occitane, moitié musique wolof, les griots africains étant appelés à remplacer les troubadours en pays d’Oc.
Moralité : ici aussi, on privatise les gains et on mutualise les pertes. La province qui manque de tout devra subir les coûts cachés de l’immigration. Nous voici au cœur des logiques d’externalisation propres à la mondialisation qui consistent à refiler la patate chaude, toxique et germée au voisin pauvre en l’accusant de voter Marine Le Pen et d’être un raciste anti-patates – alors que celles de son jardin sont bien meilleures. Elle est pas belle, la France ?
François Bousquet, rédacteur en chef d’Eléments, pour Boulevard Voltaire.
Suivre @ChrisBalboa78
Une réponse à “Macron expulse des immigrés … mais en province !”
macron devrait le faire chez lui, et chez ces ministres, pas a la population.