Henri : trop chrétien, trop traditionnel …
Trop Français de souche pour la gauche !

Publié par le 13 Juin, 2023 dans Blog | 0 commentaire

Henri : trop chrétien, trop traditionnel …Trop Français de souche pour la gauche !

La gauche est prête à admirer, à supporter, à défendre, à excuser, n’importe qui pourvu qu’il soit de son camp !

Elle peut défendre même le plus indéfendable !

Les exemples abondent ! N’en prenons qu’un seul, celui de Cesare Battisti, terroriste et communiste italien.

Il avait sévi durant les années de plomb et fut condamné à la prison à perpétuité pour quatre assassinats !

Il se réfugie en France où il sera protégé pendant 14 ans par François Mitterrand.

A l’inverse, la gauche est prête à refuser de saluer un héros, s’il semble être plus proche de la droite que de son idéologie !

C’est le cas de Henri d’Anselme, le héros au sac à dos, comme nous le rapporte Arnaud Benedetti dans cet article du Club de Valeurs actuelles :

Henri, ce héros qui dérange la gauche

Considéré comme un héros national, Henri doit désormais composer avec les suspicions de la gauche. Sa faute ? Son christianisme décomplexé, son discours travaillé par la foi dont il ne cache pas qu’elle est le ressort de sa bravoure.

Aussitôt élevé au rang de héros national, Henri d’Anselme, cet homme dont l’immense courage a contribué à neutraliser l’agresseur d’enfants dans un parc d’Annecy, aura connu les affres, à bas bruits, d’une suspicion dont les réseaux sont hélas, mais pas seulement aussi, très souvent coutumiers. Sa faute ? Son christianisme décomplexé sans doute, son discours travaillé par la foi dont il ne cache pas qu’elle est le ressort de sa bravoure, son côté “France tranquille” sans doute aussi qui tranche avec les exaltations de cette post-modernité dont on pressent qu’elle a quelque chose de la gare de triage menant subrepticement vers les voies préoccupantes d’un néo-obscurantisme.

Certes, Henri d’Anselme peut arguer que son acte néanmoins et fort heureusement fédère; pour autant il n’est pas exempt d’une sourde rumeur qui tend si ce n’est à en relativiser la nature mais a en démonétiser la portée.

Trop chrétien, trop traditionnel, trop référentiellement “français de souche”, autant de stigmates aux yeux des professionnels progressistes de la lutte contre les stigmatisations.

Ce chrétien détonne. Il rappelle que si notre époque paraît souvent s’abandonner médiatiquement aux facilités de la déconstruction, de la boboïsation des jeunes élites et du ricanement en lieu et place de cet « esprit français » qui fit les beaux jours de nombre de nos littératures, elle peut, confrontée au surgissement du tragique, offrir quelques traits de lumières qui l’espace d’une épreuve en viennent à contredire tout ce que notre temps génère de comportements liquides.

Un Arnaud Beltrame, un Samuel Paty, un Henri d’Anselme, chacun à leur manière et avec des destinées différentes, ont tous trois croisé le pire.

Ils s’y sont opposés debout, sur un registre sacrificiel, sauvant la part d’humanité, de liberté et de sacré dont notre civilisation est porteuse depuis les fins fonds de son histoire. 

Ce sont ce que l’on appelle non seulement de « belles figures », mais au-delà, ils opposent à l’embourgeoisement d’une société aussi consumériste que dogmatique dans ses choix de vie, une élévation dont l’extrême rareté vaut exemple. Reste à savoir s’ils sont des éclaireurs ou les derniers des Mohicans …

Le peu d’élan à donner le nom d’Arnaud Beltrame ou de Samuel Paty à des bâtiments officiels incite à douter de la force de nos admirations collectives.

Ces dernières momentanées cotisent à bien des égards à l’instantanéité d’une émotion, avant de s’infléchir sous l’effet de la banale trajectoire du quotidien. Cette réserve dit, hélas, quelque chose de l’intériorisation des lâches soumissions qui imprègnent la dominante de notre esprit public. Les sournoises moues qui, tapies dans les recoins du mainstream, ont semblé accompagner l’abnégation de Henri d’Anselme confortent de trop cette hypothèse.

On chercherait en vain l’âme d’une époque qui se complaît dans bien des conformismes sociétaux, qui n’hésite pas parfois et plus qu’à son tour à procéder à une forme à peine dissimulée de « police de la pensée » et qui, tout compte fait, finit au nom de l’on ne sait quelle prétendue éthique régie par l’immédiat à ne plus consentir à une morale de la grandeur. Le malaise de notre temps est tout entier dans l’affaissement des transcendances sans lesquelles une société est condamnée à son inexorable dissolution.

Un héros, bientôt, sera aux yeux des artificiers du progressisme, quand bien même serait-il animé par le sens exclusif du don de soi et de l’altérité, un surgeon de la réaction.

Voilà la trajectoire qui menace, à moins que par un sursaut collectif nous acceptions de réexaminer les conséquences de nos manques et de nos abandons.

Tant que nous pouvons encore l’écrire, il n’est pas tout à fait trop tard …

Arnaud Benedetti pour le Club de Valeurs actuelles

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