Après la fabrique des crétins … celle des sauvageons !

Publié par le 15 Juil, 2023 dans Blog | 4 commentaires

Après la fabrique des crétins … celle des sauvageons !

« Pédopsychiatre, Maurice Berger a passé trente-cinq ans à la tête du seul service de France dédié à la prise en charge des moins de 12 ans extrêmement violents, puis s’est occupé pendant 7 ans d’adolescents délinquants en centre éducatif renforcé (CER).

Il retrouve dans la typologie des fauteurs de troubles actuels les évolutions qu’il a constatées dans la population [1] dont il avait la charge:

« Nous recevions des mineurs de plus en plus jeunes, 13-14 ans, et de plus en plus violents, passés dans certains cas de “frapper n’est pas grave” à “tuer n’est pas grave” parce que la victime serait “de toute manière morte un jour”.  »

Vous venez de lire l’introduction d’un excellent article paru dans Le Figaro.

Émeutes: comment on a fabriqué des sauvageons

En 1998, Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur, suscitait un tollé à gauche en qualifiant des mineurs multirécidivistes de « sauvageons ». Vingt-cinq ans plus tard, son diagnostic est confirmé par le profil des émeutiers.

« Dans la plupart des cas, explique-t-il, ces jeunes n’ont pas les acquis fondamentaux, intellectuels et affectifs, qui doivent être inculqués lors de la petite enfance. Si les interdits structurants n’ont pas été assimilés avant l’adolescence, les parents qui veulent subitement imposer des règles n’y parviendront pas. J’ai vu des mères qui fermaient la porte de l’appartement à clé pour empêcher leur enfant de sortir: il s’échappait par la fenêtre ! »

Les garçons transforment leur mère en esclave énervée

Les émeutiers sont, à une écrasante majorité, immigrés ou descendants d’immigrés. Même les esprits les plus « progressistes » en conviennent désormais, mais pour préciser aussitôt que cette frange de la population étant la plus défavorisée, c’est la pauvreté et non l’origine qui explique sa surreprésentation parmi les auteurs de violence. Pour Maurice Berger, cette explication sociale ne tient pas. « Les moyens des parents et leur niveau d’études comptent moins que le projet qu’ils ont pour leur enfant, affirme-t-il. On le voit très bien dans un livre intitulé « Ces enfants d’immigrés qui réussissent »*, où l’on trouve des exemples de parents illettrés qui veillent à ce que leurs enfants ne traînent pas dans les rues, surveillent qu’ils fassent leurs devoirs … Toutes choses que ne font pas celles d’entre les familles maghrébines ou africaines qui fonctionnent sur un modèle clanique. Dans ce système culturel, il n’y a pas de place pour les projets individuels et les lois du clan priment celles de la République.»

« La poubelle »

Maurice Berger connaît bien ces familles où « soit l’autorité paternelle n’existe pas, parce que le père est absent, soit elle est complètement excessive, donc elle produit de la violence, dans le couple d’abord – les enfants dont je me suis occupé étaient témoins de violences conjugales dans 70 à 80 % des cas – et vis-à-vis des enfants ensuite ».« Je me rappelle avoir demandé à un adolescent s’il lui arrivait de dire à son père qu’il n’était pas d’accord avec lui : il a baissé les yeux, très gêné, en me demandant si je plaisantais ! raconte-t-il. D’où une colère retenue qui va tomber sur toutes les figures d’autorité extérieures au clan, policiers comme professeurs. Quant aux mères, notamment maghrébines, elles ont souvent une relation très particulière à leur fils, marquée par la misogynie d’un système culturel où la femme existe surtout comme mère. Elles idolâtrent leur enfant mâle et lui trouvent toujours des excuses ! L’auteur marocain Rouchdi Chamcham a une très belle expression pour décrire ce mode de fonctionnement : il dit que les garçons transforment leur mère en « esclave énervée ». Dans certaines familles africaines, quand le père n’est pas là, le frère aîné est censé incarner l’autorité, mais comme souvent il est en échec scolaire, il impose son ascendant par la violence.

Dans le modèle clanique, « les parents investissent peu dans l’école, puisque l’émancipation de l’enfant par son épanouissement individuel n’est pas le but », selon Maurice Berger.

H., qui n’est pas pédopsychiatre mais chauffeur de taxi, le confirme. Lui et sa femme, tous deux d’origine tunisienne, ont tout fait pour que leurs trois enfants suivent les meilleures études possibles. Avec succès. H. ne décolère pas contre ces familles maghrébines « qui vivent dans des HLM en France, en dépensant le minimum grâce aux aides sociales et qui, au lieu d’investir pour l’avenir de leurs enfants, gardent l’argent pour construire au pays. »« Allez voir à Monastir, à Souss qui sont les propriétaires des plus belles villas, conseille-t-il. Ils construisent des châteaux pour la poussière, puisqu’ils n’y passent au mieux que quelques semaines par an, alors qu’ici, en France, leurs enfants n’ont pas d’endroit à eux dans l’appartement pour travailler au calme ! »

L’école n’est que de peu de secours pour ces enfants. S. a été professeur d’anglais dans un lycée professionnel de la banlieue parisienne jusqu’en 2020 avant d’être mutée à la tête d’un autre établissement, ce qui lui interdit de s’exprimer sans l’aval du rectorat. Son ancien lycée a été rebaptisé « La Poubelle » par ses élèves. « Nous, enseignants, n’avons pas les moyens de répondre de manière ferme et efficace aux problèmes de comportement à cause de l’idéologie de la « bienveillance » en place dans l’Éducation nationale depuis près de quarante ans », accuse-t-elle. « Pleine d’espoir » à l’arrivée de Jean-Michel Blanquer rue de Grenelle, elle a vite déchanté : « Les ministres passent mais l’administration reste et c’est elle qui a le pouvoir. »

Qu’est-ce que cette « idéologie de la bienveillance » ? S. maîtrise les codes du pédagogisme, que les enseignants rebelles appellent le « pédagogogisme »: « Dès leur formation, on culpabilise les futurs profs en leur disant que si leurs élèves sont dissipés, c’est leur faute: ils n’ont pas su les intéresser ! Il est à peine question de discipline, de règles de vie dans la classe. La mission de l’enseignant n’est plus de transmettre le savoir et de former un citoyen capable d’exercer sa raison critique, elle produit des consommateurs qui ne doivent surtout pas s’ennuyer ni être dévalorisé par des mauvaises notes. Il ne faut pas « mettre un élève en échec », selon le jargon en vigueur à l’Éducation nationale. L’ennui, qui fait pourtant partie intégrante de l’effort, la frustration sont de facto interdits. Résultat : les profs se transforment en animateurs. »

Dans cette idéologie, l’école est considérée comme le « lieu de vie » des élèves. « C’est un terme que nous sommes beaucoup à avoir en horreur, confie S. Il signifie implicitement que nous, profs, sommes sur leur terrain, dans le lieu où ils sont « chez eux », où ils décident des règles.» Un « on est chez nous » également entendu, et ce n’est pas un hasard, à la marche blanche voulue par la mère de Nahel.

Les parents, S. ne les a « jamais vus » en cas de problème, sauf quand leur enfant était frappé par la sanction ultime – l’expulsion, temporaire ou définitive. « Et là, la famille contestait absolument tout, se rappelle-t-elle, alors que pour prendre ce genre de mesures, nous faisons une enquête rigoureuse, nous avons des témoignages concordants, parfois même des preuves filmées. Les enfants perturbateurs, surtout quand ils sont violents, ont dans la plupart des cas des familles qui aggravent le problème », estime l’enseignante, « tout à fait favorable » pour cette raison à la décision récente d’Emmanuel Macron d’ouvrir progressivement les collèges de 8 à 18 heures.

Objectif impossible

Quand la famille est défaillante, l’école, impuissante, et que l’enfant enfreint la loi, il se retrouve face à la justice. Qui elle aussi est dépassée selon Béatrice Brugère, secrétaire générale d’Unité Magistrats SNM FO. « Les mineurs ne sont pas réellement accessibles à des sanctions dans notre système », déplore-t-elle. L’enfer étant pavé de bonnes intentions, c’est au nom d’une idéologie qui se veut « protectrice » que des enfants de 11 ans ont participé aux émeutes, la majorité ayant entre 13 et 18 ans. Souvent, ils ont eu affaire de nombreuses fois à la police ou à la justice, sans pour autant écoper de la moindre condamnation, ce qui renforce leur sentiment de toute-puissance. Le jeune Nahel, bien connu des services de police pour des activités délictueuses diverses et variées, n’échappait pas à la règle avec son casier judiciaire vierge.

« Une peine n’est efficace que si elle est certaine et proportionnée », martèle Béatrice Brugère. Lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait révisé le code des mineurs pour instaurer une césure entre le jugement de reconnaissance de la culpabilité et le prononcé de la peine. Le but : faire comparaître le mineur délinquant moins de trois mois après sa mise en examen, pour qu’il comprenne qu’il sera puni, tout en lui laissant une « période de réflexion » de six à neuf mois pour s’amender. C’est son successeur Éric Dupond-Moretti qui a porté la réforme, avec les mêmes arguments. « Un objectif impossible à atteindre vu les stocks de procédures et le manque de moyens », selon Béatrice Brugère. « Quant à la période dite de « réflexion », elle produit l’effet l’inverse de celui espéré ! affirme-t-elle. Elle entretient un doute chez le mineur sur la certitude de la sanction, ce qui augmente son sentiment de toute-puissance. Il ne faut pas s’étonner, après, que quand des policiers intiment à un mineur l’ordre de s’arrêter, il s’en fiche ! Parfois aussi, le mineur concerné commet d’autres délits pendant cette période et les procédures peuvent être confondues en une seule, ce qui fausse la perception de la multiplicité des faits de délinquance. »

À rebours de décennies de politiques pénales, Unité Magistrats SNM FO propose de remettre à l’honneur des peines très courtes, de quatorze jours maximum. « Ce ne serait ni « désocialisant  » ni « contaminant », souligne Béatrice Brugère en réponse aux arguments traditionnels des opposants à la prison. Une idée, parmi d’autres, à verser à un débat où les tabous demeurent, malgré la violence des émeutes.

* « Ces enfants d’immigrés qui réussissent », de Boussad Boucenna,
L’Harmattan, 236 p., 26 €.

Judith Waintraub pour Le Figaro.

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4 Réponses à “Après la fabrique des crétins … celle des sauvageons !”

  1. au delà du clan, il y a un effet de groupe, quand dans des quartiers, la population est majoritairement immigrée -au sens large -. A ce titre les chiffres de Michèle Tribalat, lus ici récemment sont sans appel : 32 % de la population, ça ne s’intègre plus, ça se communautarise, et ça finit par imposer ses lois …

  2. Tourisme : la France est un pays très dangereux et le Japon le corrobore !
    https://ripostelaique.com/tourisme-la-france-est-un-tres-pays-dangereux-et-le-japon-le-corrobore.html

  3. C’est une étape suplementaire de l’etat en supprimant l’autorité dès l’ecole, cela leur permettra d’imposer des lois liberticides contre le peuple alors qu’ils l’auront exprès provoqués, sans toucher aux delinquants, bien entendu, comme maintenant, pour encourager les sauvageons et la racaille grace aux laxisme qui ne sert que cette categorie d’individu, et plus le peuple qui subit le plein effet de la justice.

    Nos pretendus bergers sont des loups deguisés en moutons, cela explique toutes les mesures defavorisant la france et le peuple continuellement, et ou l’incompetence et l’aveuglement n’ont rien a y voir, ex, le grand remplacement et la fausse bien pensance pour maitriser le peuple, voulu et imposé contre les interets vitaux de la france.

  4. Il n’y a que le gouvernement bien a l’abri qui peuut pratiquer le vivrensemble et le pasdamalgam,
    ainsi que les imbeciles ou l’utra goche,
    pendant que le peuple subit les agressions.

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