Mais comment peut-on haïr le progressisme ?

Publié par le 16 Août, 2023 dans Blog | 2 commentaires

Mais comment peut-on haïr le progressisme ?

Le titre de cet article reprend une question que je me pose régulièrement quand je vois que le progressisme est la cible principale de ce blog et que je considère bien souvent cette idéologie comme le mal absolu, comme une plaie mortifère pour l’Occident et particulièrement pour la France.

N’est-ce pas un non-sens d’être contre le progrès ?

A moins que le titre « prestigieux » que s’est choisi ce mouvement, ne soit une simple escroquerie …

Mon aversion pour les progressistes tient beaucoup à leur arrogance, à leur assurance qu’ils sont dans le Camp du bien ! Ils croient que cela leur donne le droit d’empêcher leurs adversaires de les contredire. Pour eux, la liberté d’expression doit être limitée à l’expression unique de leur propre doxa.

Quoi de plus légitime, de ce fait, que de faire taire le Camp du mal ?

Mais nous voyons bien, nous, pauvres pestiférés du Camp du mal, tout le danger de leur idéologie. Par exemple, quel républicain ou plutôt quel démocrate sincère peut croire qu’en donnant tous les droits aux minorités de toute sorte, on peut maintenir la cohésion nationale ?

Je pourrais aussi développer toutes les contradictions que cette idéologie entraine comme par exemple ces néoféministes qui défendent le port du voile islamique, ce signe évident d’une discrimination des femmes décidée seulement par des hommes.

Comment ne pas pointer, également, leurs dérives sociétales irresponsables qui vont jusqu’à pousser de jeunes enfants à changer de sexe ?

Elon Musk demande la prison à vie pour les parents cautionnant les opérations de changement de sexe de leur enfant mineur.

Je laisse la parole à Arnaud Benedetti qui dans un excellent article paru dans Le Club de Valeurs actuelles, pointe les contradictions des progressistes :

Misère du camp progressiste

C’est désormais dans le rapport existentiel à la souveraineté que se situe aujourd’hui le grand partage entre libéraux et post-libéraux.

Il y a décidément quelque chose qui ne colle plus dans ce que l’on appelle assez abusivement le « progressisme » et dont il existe différentes nuances, mais qui couvrent un arc allant des plus radicaux à gauche jusqu’au centrisme, tendance macronienne.

Toutes se réclament du progrès, avec des approches diverses ; le point discriminant entre ces dernières se situant dans le rapport à l’économie et accessoirement à l’autorité. Les uns prétendent dépasser le capitalisme, déconstruire à tout va et au plus vite également les structures élémentaires de la société (nation, genre, modèle républicain, etc) quand les autres, forces de gouvernement, sont les vecteurs d’un capitalisme globalisé, partisans d’un ordre bourgeois converti au mondialisme, multiculturalistes et sociétaux dans le fond, mais donnant des gages de communication néanmoins à leurs alliés de droite et du centre-droit pour des raisons évidemment tactiques.

Tous ces progressismes sont post-modernes, seul le rapport au capitalisme les distinguant encore une fois. Ils communient dans la même stigmatisation de tous ceux qui s’opposent à leur vison du monde, ce qui n’exclut pas qu’ils soient travaillés par leurs propres contradictions.

La guerre qu’ils se livrent est pour le moins ambiguë ; elle est en apparence une lutte à mort dans les mots, mais elle se trouve cependant une ligne de convergence dès lors qu’il s’agit de s’opposer à la résistance qu’exercent les souverainistes conséquents qui considèrent que la défense de l’indépendance est totale, intégrale, qu’elle s’applique aux intérêts économiques, stratégiques, mais aussi culturels.

Ce souverainisme là est à leur yeux le mal absolu, il est désormais « fascisé », car leur post-modernité est tout à la fois post-national et post-démocratique. Pour les progressistes du centre, la nation et la démocratie ne sont que des variables d’ajustement à la globalisation, pour les plus radicaux, elles le sont tout autant mais cette fois-ci à leur doxa révolutionnaire dont ils seraient l’avant-garde.

Dans tous les cas, les peuples en sont réduits à une matière malléable qu’il convient de rééduquer afin d’atteindre l’horizon recherché.

La matrice des progressismes de tout bord consiste d’abord à réifier une vision « élitaire » de l’histoire, confiée à une classe sociale pour les uns, à des militants professionnels pour les autres mais dont la propriété commune vise à effacer la capacité des sociétés nationales à s’autodéterminer ou à ne s’autodéterminer que sur des sujets guidés par leurs agendas respectifs.

Là où le souverainisme fait du peuple l’arbitre définitif en dernière instance, ils font de celui-ci un objet d’expérimentation.

Pour autant, qu’ils se prétendent réformistes ou révolutionnaires, les idéologues du progrès qui voient en ce dernier un apprentissage par le haut et non une libre détermination du corps social de tous les instants, n’en sont pas moins empêtrés dans leurs propres affrontements.

Leur cadastre idéologique les rend intolérants à toutes les contradictions. A commencer par les leurs qui les empêchent de débattre rationnellement entre eux sans autre expression que celle de l’invective et de la diabolisation. Leur lutte les dévore car pour être animés par une même propension à la déconstruction, ils n’en sont pas moins séparés par des systèmes d’intérêts inconciliables.

Le camp progressiste est bien celui d’un antagonisme structurel, un clivage qui n’est pas sans rappeler, toute proportion gardée, celui des mencheviks et des bolcheviques, voire des girondins et des jacobins, ou encore plutôt des indulgents ou des enragés. La conflictualité les emporte, le désordre dont ils sont l’émanation également.

Mais les uns comme les autres partagent une même aversion pour le pluralisme de l’expression et un même attachement au « politiquement correct » par conviction ou par acculturation.

Une prédisposition qui permet par contraste de dessiner ce qui se joue dans la lutte pour la souveraineté qui est indissociable de celle des libertés des peuples, loin des considérants prétendument progressistes… C’est là que se situe aujourd’hui le grand partage entre libéraux et post-libéraux, dans le rapport existentiel à la souveraineté comme détermination du fonctionnement démocratique de la cité.

Arnaud Benedetti pour Le Club de Valeurs actuelles.

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2 Réponses à “Mais comment peut-on haïr le progressisme ?”

  1. Le progressisme, un autre moyen pour detruire les valeurs grace a leurs fausse ideologies mortiferes, en niant la realité et en inversant aussi les valeurs pour faire de notre société une entité sans conscience morale, ni éclairé, une société bestiale, brutale, ou le sale remplacera le beau ainsi que la pourriture, quand aux valeurs de l’ame, surtout pas, c’est la derniere chose qu’ils veulent.
    Si le diable existait, on peut dire qu’ils sont un peu leurs serviteurs car ils ne sont là que pour detruire et tout inverser.

  2. L’une des valeurs du progressisme :
    c’est le mensonge qui est une verité, et c’est la verité qui est un mensonge…

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