« L’odieux visuel de sévice public »
C’est le surnom qu’a donné le chroniqueur de CNews, Gilles-William Goldnadel, au service public de l’audiovisuel.
Je le plains un peu car d’après ses chroniques j’ai l’impression qu’il consacre beaucoup de temps à écouter France Inter ce qui, pour un homme de droite, est un supplice ou bien un acte masochiste !
Il dénonce la main mise de la gauche et même de l’extrême gauche sur ces chaines de radio et de télévision dont le cahier des charges impose pourtant le pluralisme puisqu’elles sont financées grassement par les impôts des Français …
… de gauche comme de droite !
Rien ne m’énerve plus que d’entendre Léa Salamé prétendre que les émissions de radio et de télévision dans lesquelles elle sévit appliquent un pluralisme pointilleux !
Dans un article de Boulevard Voltaire, Arnaud Florac, illustre parfaitement mon propos en relatant une récente intervention de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter dans laquelle Léa Salamé, justement, et son complice, ex-rédacteur en chef de Libé, Nicolas Demorand, ont « servi la soupe » au leader d’extrême gauche :
Sur France Inter, Mélenchon ronronne en pays conquis
Jean-Luc Mélenchon a passé vingt minutes sur les ondes de France Inter ce jeudi 28 septembre. Il était l’invité de la matinale.
Vingt minutes au cours desquelles il n’a pas été interrompu une seule fois.
Vingt minutes de relances ronronnantes, avec deux sparring partners aux anges, vingt minutes de complaisance avec l’extrême-gauche : on est sur le service public. On est en famille.
Parmi les sujets sur lesquels Léa Salamé et Nicolas Demorand ont requis l’oracle du leader insoumis, la natalité. Léa Salamé, faussement alarmée, demande à Jean-Luc Mélenchon si, par hasard, il ne serait pas en train de conseiller aux gens, au détour d’une page de son livre Faites mieux, d’avoir moins d’enfants (Léa Salamé dit : « de faire moins d’enfants », mais c’est trop moche à entendre pour que nous reprenions sa formulation). « Pas du tout », répond l’insoumis honoraire, qui réfute l’étiquette malthusienne (on peut utiliser cet adjectif sans sous-titres, sur France Inter : on est entre soi). En réalité, Mélenchon pense qu’on ne peut pas reprocher aux gens d’être nombreux, mais que c’est plutôt la faute d’un ennemi auquel personne n’avait pensé jusque-là, un ennemi que lui, Mélenchon, n’a pas peur de nommer : le capitalisme.
Le modèle économique, seul coupable?
Le problème, enchaîne-t-il, n’est donc pas tant la multiplication des gens selon un modèle géométrique – comme disait Malthus, justement, mais comme ne le dit pas Mélenchon – mais le fait que le modèle capitalistique, sa recherche de profits, son goût pour l’accumulation et son indifférence au gâchis soit en train de mener le monde à sa perte, à une vitesse qui ne cesse de s’accélérer. Mélenchon cite un certain nombre d’exemples tout à fait avérés, mais un petit peu éculés : il faut quatre secondes pour faire un sac plastique mais des siècles pour qu’il se détruise ; 30 % des vêtements produits chaque année, en utilisant des litres d’eau, ne sont jamais portés et directement brûlés. Certes. Sur le fond, c’est incontestable. Sur la forme, accuser le capitalisme de tous les maux sans oser s’interroger une seule fois sur les problèmes induits par le développement exponentiel de la population mondiale. Mélenchon espère être, « inch’Allah », comme il dit, la dernière génération à voir la population doubler, mais semble croire naïvement que c’est une affaire de modèle économique. Si on partage tout, si on est généreux et altruiste et tout et tout, ça ira mieux. Il suffira de mettre un petit peu d’écologie là-dedans et voilà.
Un Mélenchon bien propre sur lui
Sait-il, Mélenchon, que les pays pauvres sont ceux qui produisent le plus de déchets ? Sait-il que la Chine communiste est le pays le plus pollueur du monde ? Et puis, sur la question des familles trop nombreuses ou pas, qu’aurait dit Jean-Luc Mélenchon si ces familles avaient été uniformément blanches et chrétiennes ? Ne serait-il pas comme ces dames de gauche, qui trouvent ça « trop beau » de voir des familles comme celle d’Adama Traoré (4 femmes, 17 enfants) parce que c’est exotique, parce que c’est une sorte d’équivalent mental de la jupe en wax… mais qui détestent les familles cathos parce qu’on est « bien assez nombreux sur Terre » ? Ce serait peut-être pousser le raisonnement un peu loin, mais cela ne semble pas absurde.
Sait-il également, Mélenchon, que ce sont des écolos radicaux qui ont tué des poissons dans le Rhin, en jetant du colorant hyper-puissant dans le cours d’eau ? Sait-il que Charles III l’écolo est venu en avion avec sa Bentley pour sermonner un parterre de riches sur les bienfaits de la décroissance heureuse ? En somme, avec ses figures de style surannées, ses prises de position islamo-écolo-wokistes et son rond de serviette dans les médias du régime, Mélenchon est la nouvelle coqueluche de la nouvelle gauche caviar : ce n’est sans doute pas ainsi que le sénateur qu’il fut se serait imaginé arriver, la maturité venue. Mais c’est ainsi.
Arnaud Florac pour Boulevard Voltaire.
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