Le déni de réel, une pratique très courante …
Le déni de réel, ce sont les syndicats qui s’entêtent à nous dire que vouloir supprimer le statut des cheminots, c’est s’en prendre aux intérêts des usagers des trains !
Le déni de réel, c’est la gauche qui ose parler d’ultralibéralisme en France, alors que ce sont l’étatisme et l’assistanat qui gouvernent principalement notre économie.
Le déni de réel, c’est aussi le refus, pour certains, de voir le danger de l’islamisation de la France. Ce refus commence par cette volonté de ne pas nommer les choses. Même le débat sur l’immigration a été interdit par la gauche pendant des décennies.
Ce déni de réel sévit aussi dans les milieux judiciaires. Le dernier exemple a été celui du juge d’instruction de l’assassinant de Sarah Halimi qui aura mis une année complète pour reconnaitre le carctère antisémite du crime alors que l’agresseur a torturé puis défenestré sa victime au nom de Allah Akbar.
Voici, sur ce sujet, l’édito de Guillaume Roquette qui remplaçait Eric Zemmour sur RTL :
Guillaume Roquette : C’est une histoire horrible : dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, une retraitée de religion juive, Sarah Halimi, est attaquée dans un HLM de l’est parisien par un de ces voisins qui la rue de coups, puis la tue en la défenestrant ! Le meurtrier présumé est un franco-malien de 27 ans qui est vite arrêté puis vite interné en hôpital psychiatrique, les experts estimant qu’il était pris d’une bouffée délirante aigüe, au moment du meurtre.
Mais voilà, Kobili Traoré, c’est son nom, s’est acharné sur sa victime en criant Allah Akbar, à une dizaine de reprises. Après sa mort, il s’est réjoui d’avoir tué le sheitam, le démon en arabe ! Et dès lors, la question s’est posée : l’assassinat de Sarah Halimi était-il un fait divers ou un acte antisémite.
Yves Calvi : et la justice a mis du temps à répondre à cette question, Guillaume …
Guillaume Roquette : Oui, puisque le juge d’instruction n’a reconnu que cette semaine le caractère antisémite de ce crime, soit près d’un an après les faits. A tel point que dix-sept intellectuels, dont Elisabeth Badinter, Michel Onfray ou Alain Finkielkraut avaient publié une tribune dans le Figaro, en juin dernier, pour parler de déni de réel car Kobili Traoré fréquentait une mosquée islamiste et il n’avait aucun passé psychiatrique, ce qui infirmait la thèse de la démence !
Yves Calvi : Alors que recouvre, selon vous, cette notion de déni de réel ?
Guillaume Roquette : Le déni de réel, c’est la difficulté de la société française à reconnaitre une haine des juifs dans l’islam radical, qui s’est largement substituée à l’antisémitisme d’extrême droite. Pendant plusieurs mois, ni les médias, ni les responsables politiques n’ont parlé de l’affaire Sarah Halimi. C’est Emmanuel Macron, le premier, qui a brisé le mur de l’indifférence en demandant que toute la clarté soit faite.
Alors, sans doute est-il plus facile, ou plus rassurant, de qualifier de déséquilibrés ou de loups solitaires, ceux qui attaquent les Français juifs, plutôt que de voir un lien avec la religion. Et il ne faut pas entretenir les amalgames mais on ne peut pas nier non plus que l’islam radical est porteur d’un antisémitisme qui peut parfois devenir violent voire meurtrier.
Yves Calvi : Sans doute parce que le danger est aussi de stigmatiser les musulmans …
Guillaume Roquette : Oui, et ce danger est réel ! En se basant sur un vaste sondage, une enquête de l’Institut Montaigne sur l’islam de France, estime que l’antisémitisme est un marqueur d’appartenance pour un quart des musulmans. Ça veut dire qu’il ne l’est pas pour trois-quarts d’entre-eux ! Donc, pas de généralisation ! Reste que le phénomène existe, que dans un certain nombre de banlieues, en Seine-Saint-Denis, en particulier, les juifs subissent une pression si forte qu’ils sont obligés de partir !
Si l’on veut que les choses changent, il faut
commencer par regarder cette réalité en face !
Guillaume Roquette pour RTL.
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