La France des oubliés contre la France des assistés

Publié par le 1 Déc, 2023 dans Blog | 3 commentaires

La France des oubliés contre la France des assistés

Ce ne sera pas une consolation pour les proches du jeune Thomas, mais j’ai le sentiment que sa mort a posé une borne dans le lent processus d’effondrement de la France.

Cette borne va peut-être marquée une prise de conscience des Français de l’imminence du danger que la Macronie et les médias tentent de dissimuler par tous les moyens.

Malgré les scandaleuses interdictions venant de l’Elysée et de Darmanin, de plus en plus de manifestations en hommage à Thomas, ont organisées.

Marc Eynaud et Nicolas Boutin, dans le Club de Valeurs actuelles, font un Tour de France des preuves de cette révolte qui gronde sourdement :

Mort de Thomas à Crépol :
cette France qui résiste à l’ensauvagement

Partout en France des rassemblements.

Des commémorations aux accents très politiques qui traduisent la colère palpable dans ces territoires trop souvent oubliés. A Romans-sur-Isère, mercredi 6 novembre, les 6 000 dignes participants de la marche blanche peinent à cacher leur désarroi face à une situation qui « s’envenime »  inexorablement. Au bord des terrains de rugby, la minute de silence réunit toute la famille du ballon ovale autour d’un prénom : Thomas. Près de Toulouse, une soirée raclette de jeunes de village est rebaptisée en hommage au jeune adolescent victime de l’attaque au couteau, le week-end précédent.

« Thomas est notre fils à tous », peut-on entendre parmi la foule réunie dans le centre-ville d’Albi, dimanche 26 novembre. Autour de la banderole confectionnée par les identitaires tarnais de Patria Albiges, près de 200 commerçants, joueurs de rugby, familles et jeunes étudiants réunis pour un instant de recueillement ponctué de slogans politiques. Un rassemblement « citoyen et transpartisan pour ne pas oublier » et ne pas voir « cette barbarie se répéter », plaide Clément Cabrolier, jeune identitaire de 26 ans.

« C’est la France des oubliés contre la France des assistés »

A Toulouse, Angers, Laval, Colmar, Clermont-Ferrand ou encore Aix-en-Provence, des rassemblements se sont tenus dans le calme. Pourtant, cinq ans après l’alerte de Gérard Collomb sur le « face à face » qui guette le pays, deux visages se défient du regard. « C’est la France des oubliés contre la France des assistés », résume l’une des figures des Gilets jaunes, Benjamin Cauchy.  L’ancien porte-parole d’Eric Zemmour s’interroge :

Des 150 millions d’euros dilapidés dans le quartier sensible de la Monnaie à Romans-sur-Isère, combien ont bénéficié au village de Crépol ?

Un organisateur des rassemblements dans les Pays de la Loire abonde :

Une France qui peut tout casser en banlieue avec le soutien de la gauche tandis que l’autre qui travaille se fait assassiner et n’a pas le droit de manifester sous peine de récupération.

Le mécontentement ne s’est pas seulement exprimé par le recueillement.

Le criminologue Alain Bauer explique sur BFMTV :

Chaque fois que l’Etat oublie son rôle de protection des citoyens, il y a une tentative de contrôle de l’ordre. 

Benjamin Cauchy prévient, après la manifestation de nationalistes qui a dégénéré dans le quartier de la Monnaie, samedi soir :

Le contrat social semble rompu, l’Etat doit prendre ça comme une alerte.

tente de se défendre un participant, joint par nos soins, tente de se défendre :

Il y avait une volonté de faire entendre aux gens de la cité qui ont minimisé la mort de Thomas, que la France était la France quel que soit le quartier.

Après le meurtre de Thomas, les langues se délient davantage. « Nous ne sommes plus en sécurité nulle part », confiait les larmes aux yeux une participante de la marche blanche à Romans-sur-Isère. Ces derniers mois, ces derniers jours, l’insécurité est partout. Sur le parking d’une grande surface à Amboise, un bus à Bayonne et jusqu’à son propre domicile où une balle d’un fusil mitrailleur peut vous tuer en plein sommeil, l’angoisse grandit. A Brest, il s’agit de Cécile Le Lirzin, 84 ans, fauchée par deux adeptes du rodéo urbain sur un passage piéton. Aujourd’hui, la fille de la victime croise les meurtriers de sa mère, libres, dans le quartier. Pour contrer cette apathie, des dizaines d’initiatives privées voient le jour. Des collectifs de citoyens tentent, avec le peu de moyens que la loi autorise, de rétablir un semblant d’ordre et de quiétude.

Résilience en environnement hostile

A Brest, le collectif des « Bergers du Quartier » fait figure de pionnier. A sa tête, Nazim Yenier. Français d’origine turque, il entend sensibiliser les habitants du quartier Pontanezen. Comment ? En alertant les pouvoirs publics et en « nommant les choses », confie Nazim à Valeurs Actuelles.

Un voyou c’est un voyou, pas un jeune issu d’un quartier sensible. Ça suffit les excuses.

D’autant que des moyens colossaux sont investis dans le quartier. « Plus de 100 millions d’euros en dix ans », soupire-t-il. De quoi en vouloir à la dialectique misérabiliste. Un chiffre qui fait écho aux cinquante millions d’euros investis dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, lieu de résidence des assassins présumés de Thomas. « J’ai grandi dans un quartier pauvre de la banlieue d’Istanbul. Pour moi, Pontanezen, c’est un quartier de luxe », assure celui qui réfute le terme de « ghetto ».

Désormais connu à Brest comme le loup blanc, Nazim Yenier paye son involontaire mais assumée notoriété dans le quartier.

Il raconte, capture d’écran à l’appui :

Pendant les émeutes de juin dernier, les voyous ont fait circuler mon ancienne et ma nouvelle adresse.

Pas question pour lui de baisser les bras malgré les menaces.

J’explique aux Brestois qu’il faut avoir du courage, alors je suis cohérent, je ne crains pas de m’afficher à visage découvert.

Pour l’heure, et fort de dizaines de membres et de centaines de messages de soutien, Nazim Yenier continue d’alerter les pouvoirs municipaux. Sans relâche. Comme un berger vigilant face à la meute.

Dans les quartiers contrôlés par le trafic de drogue, les pouvoirs publics sont quotidiennement alertés par des habitants pris en otage par les dealers. « On est pris au piège, on ne peut pas se défendre », désespère Soraya, habitante du quartier des Moulins à Nice. Les drames viennent trop souvent rappeler le manque de moyens déployés contre le narcotrafic. Les règlements de compte et ses victimes collatérales, comme à Dijon ou Marseille, les incendies criminels comme à Vaulx-en-Velin, le 16 décembre 2022. Dix habitants, dont cinq enfants, périssent dans les flammes dont le foyer est identifié dans le hall de l’immeuble, lieu de squat bien connu des dealers du quartier.

Les parties communes des bâtiments sont des territoires disputés entre trafiquants. Le président du RN Jordan Bardella raconte à qui veut l’entendre cette anecdote piochée dans sa jeunesse à Saint-Denis. Au pied de son immeuble cité Gabriel Péri, les dealers « contrôlent les identités de ceux qui entrent ». Lorsque le bailleur n’a pas les moyens d’offrir une sécurité privée, les habitants s’organisent pour mettre fin à l’occupation. Dans le 11e arrondissement de Marseille, environ 200 habitants d’une résidence se sont relayés en début d’année pour s’approprier le terrain à la place des dealers.

Loin de vouloir se substituer à l’Etat, ces initiatives ont pour but de « réveiller les consciences ». Après Crépol, on a presque tendance à penser que cela ne suffira pas. « Ce qui a coûté la vie à Thomas ce n’est ni un fait divers, ni une rixe, c’est un drame qui nous fait courir le risque d’un basculement de notre société », a reconnu Olivier Véran en déplacement dans le village, lundi 27 novembre. En France, les citoyens en sont réduits à agir et les ministres à commenter.

Marc Eynaud et Nicolas Boutin pour le Club de Valeurs actuelles.

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3 Réponses à “La France des oubliés contre la France des assistés”

  1. j’ai visionné le film « BAC Nord » hier soir, j’en suis encore malade. La belle fille fliquette était avec nous. On entend parler des « cités » des « quartiers difficiles », les reportages sont aseptisés, et puis à force on s’habitue … mais voir des images de la réalité est brutal.

  2. La france ne s’ensauvage pas, mais des elements ( toujours les memes ) s’ensauvage…

    L’astuce des merdias de goche et des politicien vereux est de mettre tout le monde dans le meme sac, afin de diluer les responsabilitées des vrais coupable et de leur origine.

    Toutes verités c’est racistes, tout mensonge c’est de la bien pensance… comme aime souvent la goche et bien des merdias, dont certains sont plutot des specialistes du supermensonge.

  3. Fabienne violée, égorgée, les mains coupées, scalpée, torturée par Mohamed
    https://ripostelaique.com/fabienne-violee-egorgee-les-mains-coupees-scalpee-torturee-par-mohamed.html

    Christophe Barbier : on vous ment pour ne pas faire progresser l’extrême droite
    https://ripostelaique.com/christophe-barbier-on-vous-ment-pour-ne-pas-faire-progresser-lextreme-droite.html

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