Je n’aime pas que l’on m’éduque !
Plus exactement, je veux bien que l’on m’éduque, mais à deux conditions :
– D’abord que je ne m’en aperçoive pas trop …
– Ensuite, que cette éducation ne soit pas sous-tendue par une idéologie que je réprouve.
Et je me sens éduqué de toutes parts. Cela commence à la télévision, où l’on ne peut regarder une série policière sans noter un quota imposé de minorités « invisibles » (noir, maghrébin, etc …) et le désormais incontournable couple d’homosexuels ou de lesbiennes.
Ce qui me gène n’est pas forcément leur présence mais plutôt la sensation qu’il y a une volonté évidente des producteurs de la série de me faire entrer dans la tête qu’il en faut !
Cette volonté est même parfois carrément mâtinée de propagande. On m’a rapporté que dans son feuilleton quotidien précédant le journal de 20H, TF1 met en scène un couple musulman. Jusque là rien de choquant sauf que ce couple est mis en scène sans aucune particularité liée à sa religion. Les femmes ne sont pas voilées. La mot halal n’est jamais prononcé pendant les courses ou les repas. On ne les voit jamais à la mosquée ou faire le ramadan, etc …
Le message est parfaitement clair : un couple musulman est un couple absolument identique à un couple de Français de souche.
Sauf qu’un sondage a montré que 28 % des musulmans vivant en France place la charia au dessus des lois de la République … C’est une minorité, certes, mais une minorité, que la bien-pensance n’a aucun scrupule à cacher !
A côté de la télévision, nous avons le cinéma et sa cérémonie des César, dont il devient de plus en plus facile de pronostiquer le palmarès !
Observons les 5 derniers César du meilleur film :
- 2014 : Les garçons et Guillaume,
- 2015 : Timbuktu,
- 2016 : Fatima,
- 2017 : Elle,
- 2018 : 120 battements par minute
Deux films sur 5 associés à la communauté homosexuelle, deux films sur 5 sur des minorités ethniques …
Partant de ce constat, j’ai imaginé quelques éléments d’un scénario permettant, à coup sûr, de remporter les César du meilleur scénario et du meilleur film et avec une très bonne probabilité, celui de meilleur acteur :
Le film démarre sur un très gros plan sur un drap vert puis un zoom arrière nous font découvrir la bannière arc-en-ciel.
Nouveau zoom arrière, on découvre un défilé de char bigarré : nous sommes à la gay pride. La caméra pivote et se fixe sur une forme floue. Le point se fait progressivement et c’est un gros plan net sur un couple d’hommes s’embrassant à pleine bouche.
La caméra se détourne et fixe sur le balcon d’un immeuble haussmannien un couple – qu’on imagine bourgeois -, bouche bée, devant ce spectacle décoiffant.
On retrouve notre couple amoureux, Jérémy et Dominique, en soirée. Ils entrent dans un immeuble cossu. La caméra zoome sur la plaque en cuivre à l’entrée : Centre LGBT Ile-de-France. Au second étage, une affiche les accueille au siège de l’association :
« PMA / GPA pour tous. Un droit élémentaire et universel ! »
L’animateur introduit le débat en stigmatisant bille en tête toutes les forces « réactionnaires » qui s’opposent à la généralisation des techniques de la PMA et de la GPA à tous, femmes seules et couples de même sexe.
L’attaque est particulièrement violente contre l’Eglise catholique qui, je cite, « ferait mieux de nettoyer tous les pédophiles qui pullulent en son sein, que de montrer tant d’intolérance vis-à-vis de la communauté homosexuelle ! »
Suit un débat assez confus, d’où il ressort juste que la PMA est une chose entendue depuis l’élection de Macron, et que la GPA suivra par souci d’égalité homme-femme.
La séance se termine et le couple rentre à son domicile, près du métro Saint-Paul, en plein quartier du Marais.
Le jour se lève. Dans la cuisine, Jérémy prépare du café quand un grand noir entre. « Salut Djibril ! » lance Jérémy. On apprendra plus tard que Djibril est le colocataire de Jérémy et qu’il milite dans une association de défense des migrants : La Cimade.
La télévision est allumée sans le son, mais sur l’écran, BFM TVdiffuse un reportage sur des embarcations de migrants secourus par un garde-côte italien au large de Lampedusa. Djibril monte le son.
Suit une longue discussion au cours de laquelle Jérémy et Djibril tombent d’accord pour stigmatiser la politique française d’immigration qu’ils considèrent comme indigne d’une démocratie et d’un pays aussi riche que la France.
La police de Calais est particulièrement critiquée pour son attitude inhumaine dans ses actions quotidiennes pour éviter la reformation de la jungle. Ils rendent tous deux un hommage appuyé à Yann Moix qui a vigoureusement dénoncé ces « abominations ».
On sonne à la porte … Jérémy ouvre et laisse entrer une jeune femme voilée en pleurs qui s’effondre sur le canapé. Djibril se précipite et la prend dans ses bras. « Mais qu’est-ce qui s’est passé, Djamila ? » La pauvre a du mal à s’exprimer mais finit par raconter que la police l’a interpellée jugeant sa tenue incompatible avec la loi régissant le port du voile. Il est vrai que l’on ne voit que les yeux de la musulmane.
Elle poursuit son récit en indiquant qu’elle n’a pu se libérer que grâce à l’intervention d’une douzaine d’habitants du quartier qui s’en sont pris aux deux policiers qui voulaient la verbaliser. Les policiers avaient fuit compte tenu du rapport de force !
Suit une longue discussion, dont la police fait les frais. Discrimination, racisme, islamophobie, dérive d’extrême droite ! Tout y passe.
Je m’arrête là car je ne veux pas dévoiler la suite de ce scénario pour ne pas être copié.
En tout cas ce qui précède suffit largement pour envisager le César et pourquoi pas la palme d’or à Cannes !
Car, en effet, tout y est :
- La promotion de la communauté homosexuelle,
- Le couplet pour la PMA et la GPA,
- La défense des migrants,
- La défense des femmes voilées,
- La stigmatisation de la politique d’immigration,
- La dénonciation des méthodes policières,
- Et le petit couplet anti-clérical …
Rendez-vous en mars prochain pour le palmarès des César !
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