L’esprit « Stan » insupporte la gauche !

Au fil du temps, j’ai croisé dans mon entourage de nombreux sympathisants ou même militants de gauche.

Je les classerais en trois catégories :

– Il y a ceux qui votent à gauche parce que leur famille ou leurs proches votent traditionnellement à gauche.

C’est ce qu’on observe dans des régions entières comme par exemple la Gironde où le vote à gauche est massif sans qu’il y ait de réelles raisons géographiques ou sociologiques à cette orientation.
– Il y a ceux qui se rangent à gauche par conviction, par exemple pour réduire les inégalités,
– Enfin, il y a les envieux, les jaloux qui ne supportent pas qu’il y ait des gens plus aisés qu’eux.

C’est un peu ce qu’on observe dans la guerre scolaire que la nouvelle ministre de l’Education nationale a réveillée en disant que l’école privée fonctionnait mieux que l’école publique.

A gauche, la jalousie le dispute à l’hypocrisie quand la nomenklatura socialiste vante l’école publique tout en confiant ses enfants à l’école privée !

La gauche ne supporte pas la réussite insolente de certaines écoles privées surtout quand, par dessus le marché, elles sont catholiques !

Fidèle à son principe de nivellement par le bas, la gauche voudrait les supprimer, au lieu de prendre modèle sur elles pour améliorer le secteur public !

Voici l’édito d’Yves Thréard publié dans Le dernier Figaro et consacré à cette détestation par la gauche de l’excellence cultivée par certaines écoles privées :

Honteuse cabale

Yves Thréard

Quarante ans après le projet de loi Savary contre l’école libre, certains voudraient rallumer la guerre scolaire. Les propos de la nouvelle ministre de l’Education nationale contre l’absentéisme des enseignants du secteur public ont attisé les braises, toujours chaudes sur ce sujet. Depuis, l’incendie ne fait que grandir.

On découvre que Stanislas, l’établissement catholique parisien sous contrat avec l’État où sont inscrits ses enfants, proposerait une éducation à forte empreinte catholique ! Il fallait oser l’affirmer.

C’est ce qu’ont fait une partie de la gauche en perdition et quelques-unes de ses officines de communication, sur la foi d’un rapport de l’Inspection de l’Éducation nationale qu’elles ont honteusement détourné. Lancée, la cabale paraît inarrêtable.

Jamais en retard d’une polémique, Anne Hidalgo a immédiatement décidé de suspendre la subvention de la ville de Paris à « Stan ». Elle qui se montre, par ailleurs, tellement soucieuse de « neutralité » dans la sélection de ses généreux dons.

Vols et violences en tous genres à l’intérieur et à proximité des enceintes scolaires, poussée de l’islamisme, autorité des professeurs bafouée, programmes contestés, wokisme, effondrement des niveaux … L’école publique souffre de mille maux et, souvent, de la mainmise syndicale. Elle est au bord de l’abime, reléguée dans les profondeurs des classements internationaux.

Mais ce sont les méthodes d’un établissement catholique qui, comme d’autres, prône la discipline, impose des tenues décentes à ses élèves et vise l’excellence des résultats qui devraient inquiéter ? Même si elle n’est pas à l’abri de certaines dérives – qui doivent être dénoncées -, cette instruction exigeante n’est-elle pas ce que recherchent les parents ? Ils sont de plus en plus nombreux, de toutes confessions et origines, à se presser pour y inscrire leur progéniture.

L’entreprise de démolition de l’école publique a commencé en 1968. La gauche, bientôt triomphante, était alors à l’œuvre. La faillite est aujourd’hui totale.

Entre l’idéologie égalitariste et l’« esprit Stan », le choix ne fait donc aucun doute !

Yves Thréard pour Le Figaro.