Immigration : Macron gagne … contre les Français !

Oui, voici un troisième article que je consacre à feue la loi immigration ! Mais je pense que ce sera un tournant décisif dans le second et donc dernier quinquennat de Macron !

C’est Éric Zemmour qui a le mieux résumé la pantalonnade dans laquelle se résume le parcours de la loi immigration :

« Il y a quelques semaines les Républicains exultaient de joie, très fiers de leur texte, Marine Le Pen parlait de victoire idéologique. Elle a même ajouté que, sans les voix du RN, la loi n’aurait pas été votée. Elle avait bien raison !

Mais aujourd’hui, nous devons remercier Marine Le Pen de la régularisation des 10 000 clandestins et, avec le regroupement familial de leurs familles, à peu près 50 000 personnes ! 

Et aujourd’hui, les mêmes qui exultaient, s’indignent ! Tout ça est manigances, faussetés et mensonges ! »

Je complète ces vérités navrantes par l’édito de Vincent Trémolet de Villers dans la matinale d’Europe 1 :

Hier nous avons appris qu’en 2023 jamais l’immigration n’avait été aussi importante dans notre pays, plus de 320 000 titres de séjour délivrés sans compter les demandes d’asile encore non traitées et les clandestins. Éric Ciotti avance le nombre impressionnant d’une demi-million de nouveaux immigrés en un an !

Et face à cette réalité impressionnante qui exigerait de la haute politique, nous avons le tableau navrant de la loi Darmanin-Dussoft. Nous avons sous les yeux la duplicité du chef de l’Etat qui, de sa main droite, a soutenu les apports de LR, et de sa main gauche a supplié le Conseil constitutionnel de les effacer !

L’opération droitisation d’Emmanuel Macron est morte hier et, pire encore, les Français ont compris, qu’à part du petit cynisme tactique, il ne ferait plus rien !

Nous avons la demi-habileté du ministre de l’intérieur qui ose se féliciter de la conclusion d’un processus où , de majorités contraires en commission paritaire, il aura, à ciel ouvert, dit tout et le contraire de tout.

Nous avons la naïveté des Républicains et du Rassemblement national qui se retrouvent Grosjean comme devant. Ils ont cru être constructifs et ils n’ont été que les idiots utiles des déconstructeurs.

Donc en fait oui, tout le monde a perdu. Il n’y a que Clément Beaune qui n’aimait pas cette loi de droite et Eric Zemmour qui la trouvait « pire que rien » qui doivent se féliciter d’avoir vu juste, mais prédire l’échec ne sera jamais aussi satisfaisant qu’obtenir une victoire !

Ah, les juges du Conseil constitutionnel …

Monsieur Fabius, monsieur Juppé, leurs cortèges de défaites politiques et de défaites électorales, s’autoproclament protecteurs de l’Etat de droit mais ils ne protègent rien d’autres que les positions du politiquement correct. Et qu’on ne parle pas de droit puisqu’ils se sont contentés d’évacuer les cavaliers législatifs.

Vous savez, les cavaliers législatifs ce sont des dispositifs sans lien avec le projet de loi donc on sait désormais que le délit de séjour irrégulier, le regroupement familial ou la déchéance de nationalité n’ont pas de liens avec un projet de loi sur l’immigration !

On marche sur la tête, dirait fort justement nos agriculteurs !!!

Ces juges ne semblent pas comprendre qu’avec leurs décisions, ils affaiblissent les pouvoirs publics et qu’ils pavent méthodiquement l’autoroute des populistes qu’ils prétendent combattre !

On les appelle des sages mais ce qu’ils font, au regard de la situation de la France, est complètement fou !

La loi qui va être appliquée ne changera absolument rien ! Après deux ans d’un feuilleton politique minuscule au regard des enjeux, c’est le retour à la case départ, une loi faussement ferme, une loi vraiment faible.

Tous les protagonistes savent que la politique migratoire en France ne bougera pas d’un iota, que les frontières resteront des passoires, que nous entendrons la litanie des crimes commis par des étrangers sous OQTF, que le désarmement constitutionnel transformera tous les discours d’autorité en simulacres !

En vérité, notre pays est coincé dans une dangereuse impasse démocratique. La souveraineté du peuple tente désespérément de se débattre entre les normes supérieures et l’entrelacs des cinq cours de justice. Et pourtant, trois Français sur quatre veulent que l’on renforce vigoureusement la maitrise de nos frontières. Les sages l’empêchent et ceux qui nous gouvernent refusent d’organiser un référendum.

Il n’y a donc plus qu’une question :

la volonté majoritaire doit-elle s’arrêter là où commence celles des juges ?

De Gaulle nous a donné la réponse :

En France, la meilleure cour suprême, c’est le peuple !

Vincent Trémolet de Villers pour l’Europe 1.

J’ajouterai une autre question :

Le peuple devra t-il descendre dans la rue pour pouvoir reprendre sa souveraineté ?

J’ai bien peur qu’il n’y ait aucune autre solution !

Pour ceux qui préfèrent les vidéos, voici celle de Vincent Trémolet de Villers :