Robert Badinter était contre l’euthanasie … Mais chut !

Publié par le 14 Fév, 2024 dans Blog | 0 commentaire

Robert Badinter était contre l’euthanasie … Mais chut !

En signe de solidarité avec CNews, j’afficherai désormais, l’image ci-contre, pour dénoncer le putsch judiciaire que RSF et le Conseil d’État ont fomenté contre la chaine.

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Un homme politique de droite et proche du maréchal Pétain aurai-il pu être candidat à l’élection présidentielle ?

Bien sûr que non !

La gauche l’aurait diabolisé suivi par tous les médias !

A l’inverse, François Mitterrand, homme de gauche, qui avait reçu la Francisque des mains-mêmes du maréchal Pétain fut plébiscité par la gauche et porté à l’Elysée !

Avec la gauche, c’est toujours des indignations à géométrie variable !

On vient d’en voir un nouvel exemple avec le décès de la figure de la gauche qu’était Robert Badinter et dont la cérémonie hommage fut centrée sur l’abolition de la peine de mort, oeuvre immortelle, pour la gauche, de Robert Badinter.

Mais la gauche toute entière est prise de cécité quand certains rappellent que le même Badinter était radicalement contre l’euthanasie, pratique que Macron et la gauche vont autoriser très bientôt !  En l’aggravant même par l’autorisation du suicide assisté !

C’est ce que nous rapporte Arnaud Florac dans cet article de Boulevard Voltaire :

Robert Badinter était contre l’euthanasie …
mais ça, pas question d’en parler !

Les hommages pleuvent évidemment, après le décès de Robert Badinter, mais on ne garde que ce qui arrange la pensée unique. Un hommage national fait naturellement partie du forfait minimum. Il n’est pas exclu que le cher grand homme soit panthéonisé. Alors là, on imagine ça d’ici : louanges à l’unisson, tout l’échiquier politique la larme à l’œil, une scénographie impeccable. Badinter était l’une des dernières figures de la gauche morale des années 80, celle du mitterrandisme triomphant qui allait changer la vie. Avec lui disparaît aussi – rendons-lui ce juste hommage – un certain ethos de la grandeur en politique, une gravitas romaine appréciable, quoique totalement surjouée (ce goût, tout de même, chez les pénalistes, de se donner en spectacle).

C’est donc entendu, Robert Badinter aura bientôt sa place parmi les grands hommes, son vitrail républicain, sa notice dans la Légende dorée des gens bien, quelque part entre Jean Moulin et Jules Ferry. Comme pour tous les saints laïcs, on ne retient de lui que ses combats dans l’air du temps, c’est-à-dire, évidemment, l’abolition de la peine de mort et la dépénalisation de l’homosexualité. Un article du FigaroVox, cependant, a le mérite de remettre les pendules à l’heure. Il est signé de la psychologue Marie de Hennezel, qui fut proche de François Mitterrand dans ses dernières années.

Dans cette tribune brillante et pleine de bon sens, elle rappelle que Badinter – tout comme Mitterrand – a toujours été violemment opposé à l’euthanasie.

C’est bien naturel, pour quelqu’un qui lutta toute sa vie contre les exécutions d’État, me direz-vous. Ça ne fait tout de même pas de mal de le rappeler puisque, très curieusement, cette prise de position, pourtant extrêmement claire, est passée sous les radars de l’opinion médiatique.

Il faut dire que, sous cet angle précis, le décès de Robert Badinter tombe assez mal pour la Macronie.

La mort d’une figure morale de notre vieux régime à bout de souffle, opposée à ce qu’on tue les vieux, au moment même où le camp présidentiel voudrait discuter de cette « mort dans la dignité », ça fait mauvais genre. Cela voudrait dire que le journaliste Thomas Misrachi, dont nous avons parlé dans ces colonnes, aurait sorti pour rien son livre Le Dernier Soir, dans lequel il défend une cause qui lui est chère : le suicide assisté des personnes âgées.

On sait que l’Histoire officielle, depuis toujours, réécrit les biographies de ses grands hommes pour les faire coller à la vérité du moment. Comme l’URSS de Brejnev faisant effacer les photos de Lavrenti Beria, comme les wokistes déboulonnant les statues de Colbert, comme les Égyptiens martelant les représentations d’Akhenaton, la politique mémorielle ne se fait pas sans violence. Alors, puisque c’est pour la bonne cause, c’est-à-dire la mauvaise, exit Badinter le défenseur de la survie pour tous : il faut, à notre époque malade, non seulement la survie obligatoire des coupables (avec l’abolition de la peine de mort), non seulement la mort d’innocents (avec l’avortement possiblement inscrit dans la Constitution), mais encore l’autorisation d’abattre les gens qui ne sont plus rentables ou plus assez en forme. La vérité en souffrira peut-être. C’est sûr qu’elle en a vu d’autres. Ce n’est peut-être pas une raison pour la tordre à ce point.

Mettra-t-on au Panthéon un homme qui ne voulait pas de cette « mort miséricordieuse » venue tout droit de l’Allemagne nazie ? Dira-t-on, dans le discours qui accompagnera son éventuelle entrée, qu’il a défendu la vie, celle des assassins mais aussi celle des personnes âgées ?

Ce serait courageux, mais ne soyons pas naïfs : le mot « courage » n’est pas inscrit au fronton des bâtiments officiels.

Arnaud Florac pour Boulevard Voltaire.

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