Je parle d’Ursula von der Leyen qui vient d’annoncer sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne !
Il faut absolument mettre en minorité son parti, le PPE, dans lequel siègent des écolos et les Républicains.
Cette femme exfiltrée du ministère de la défense allemande après un scandale financier et recyclée à Bruxelles grâce à Olaf Scholz et Emmanuel Macron, a été une véritable calamité pour l’Europe que ce soit pour la gestion de la crise sanitaire (commande de 10 doses de vaccin par européen en toute opacité !) ou pour celle de la guerre en Ukraine où elle s’est montrée toujours favorable à la poursuite de la guerre.
Pourtant, qui peut imaginer qu’une puissance nucléaire comme la Russie, habitée par un peuple des plus nationalistes, pourrait accepter de perdre contre l’Ukraine ?
Emmanuel Macron, qui suit toujours aveuglément les directives de Bruxelles, vient d’allouer 3 milliards de plus à Zelensky, alors qu’il réclame 10 milliards d’économie à son propre gouvernement !
Voici un article du Saker francophone qui dénonce l’illusion des dirigeants européens sur l’issue de la guerre :
Au diable les faits. l’Europe s’engage à poursuivre l’escalade
Andrew Latham, professeur de relations internationales, a estimé dans un article récent que l’idée d’une victoire totale de l’Ukraine était illusoire.
Malheureusement, certaines personnes, principalement en Europe, s’en tiennent encore à cette idée délirante :
Dans les revues professionnelles, sur les sites web influents et dans l’ensemble des médias, les observateurs, les analystes et les experts continuent de nous informer que, oui, il existe un moyen pour l’Ukraine de l’emporter sur la Russie et d’expulser cette dernière de l’ensemble de son territoire, y compris de la Crimée.
C’est absurde !
En bref, la Russie est en train de gagner la guerre et rien ne permet de penser que les évolutions politiques, économiques, tactiques ou technologiques prévisibles sont susceptibles de modifier cette réalité fondamentale. Alors pourquoi entendons-nous parler d’un triomphe ultime de l’Ukraine sur le champ de bataille, alors que toutes les preuves le contredisent de manière dévastatrice ?
En appliquant le rasoir d’Occam – le principe selon lequel “toutes choses étant égales par ailleurs, les explications les plus simples sont généralement meilleures que les plus complexes” – je dirais que la croyance délirante selon laquelle il existe une voie vers la victoire totale de l’Ukraine repose moins sur l’évolution des réalités militaires ou géopolitiques que sur une simple dynamique psychologique, que l’on peut résumer par le concept d’”escalade de l’engagement“.
Selon ce concept, les individus ou les groupes ont parfois tendance à persister dans une argumentation défaillante, même si celle-ci devient de plus en plus indéfendable à la lumière des faits. Ce comportement se caractérise surtout par une adhésion à des engagements antérieurs – des coûts irrécupérables, comme diraient les économistes – indépendamment de leur plausibilité et de leur rationalité actuelles. Il s’agit d’un dysfonctionnement psychologique.
Le gouvernement allemand du chancelier Scholz est l’un des groupes qui s’en tient à l’argument de la victoire. Il est pourtant impossible que l’Ukraine gagne ou que la Russie perde cette guerre et tout prix supplémentaire payé pour tenter de d’invalider cela est tout simplement gaspillé.
Depuis le début de la guerre, la réaction de l’UE et de l’Allemagne ne va pas dans la bonne direction.
Comme je l‘ai écrit le 28 février 2022 :
La décision folle de l’Allemagne d’augmenter ses dépenses de défense de 120 milliards de dollars (contre environ 40 milliards par an) créera en quelques années un fort déséquilibre militaire en Europe, car l’Allemagne dominera alors tous ses voisins. Cette situation est inutile et historiquement très dangereuse. La tactique d’évitement des relations économiques avec la Russie et la Chine signifie que l’Allemagne et son nouveau chancelier Olaf Scholz sont tombés dans le piège du plan américain visant à créer une nouvelle guerre froide. L’économie allemande en sera l’une des victimes.
Le 4 février, la Russie et la Chine ont déclaré un monde multipolaire dans lequel elles constituent deux pôles partenaires qui s’opposeront au pôle américain. L’avancée de la Russie en Ukraine en est la preuve.
Elle montre également que les États-Unis ne sont pas disposés à renoncer à leurs pulsions suprémacistes sans se battre. Mais alors que les États-Unis ont dépensé leur argent au cours des 20 dernières années pour semer la pagaille au Moyen-Orient, la Russie et la Chine ont mis à profit ce temps pour se préparer à un grand conflit. Ils ont consacré plus de temps de réflexion à cette question que les États-Unis.
Les Européens auraient dû le reconnaître au lieu d’aider les États-Unis à maintenir leur image de puissance unipolaire.
Il faudra un certain temps pour que les nouvelles réalités économiques s’installent. Elles modifieront probablement la vision actuelle des véritables intérêts stratégiques de l’Europe.
Malheureusement, ce changement d’avis prend beaucoup plus de temps que je ne l’espérais.
L’escalade de l’engagement a jusqu’à présent bloqué tout changement. Au lieu de changer de voie, l’UE semble vouloir s’enfoncer davantage dans le bourbier.
En mai 2022, j’ai décrit la réaction immédiate à la guerre comme une sorte d’hystérie :
La réponse de l’Europe à la guerre par procuration menée par les États-Unis contre la Russie est fondée sur une moralisation hystérique, ou peut-être une hystérie moralisatrice, alimentée par les médias. Elle n’est ni rationnelle ni réaliste.
Les “dirigeants” européens ont décidé que rien d’autre que le suicide économique de l’Europe n’était suffisant pour montrer à la Russie que Bruxelles était sérieusement fâchée. Les gouvernements nationaux imbéciles, y compris le gouvernement allemand, ont suivi ce programme. S’ils maintiennent le cap, le résultat sera une désindustrialisation complète de l’Europe occidentale.
J’avais espéré que des têtes plus saines prendraient le dessus sur cette évolution. Malheureusement, ce n’est pas (encore ?) le cas.
L’Europe semble plutôt dériver vers encore plus de folie.
Douze séries de sanctions contre la Russie n’ont fait de mal à personne d’autre qu’à l’économie européenne. Pourquoi alors lancer une treizième série de sanctions ?
En Allemagne, certains politiciens rêvent maintenant d’armer davantage l’Ukraine, de rendre l’Allemagne “prête au combat” et de “porter la guerre en Russie“.
On ne pense pas aux réactions rationnelles que la Russie pourrait adopter si une telle absurdité l’emportait. Que se passerait-il si, en réponse, elle portait la guerre en Allemagne ? La Russie a les moyens (missiles) de le faire alors que l’Allemagne n’a pas les moyens de l’en empêcher.
Les États-Unis ont mis fin à la distribution d’armes et d’argent à l’Ukraine. Je ne m’attends pas à ce que cela reprenne avant l’investiture du prochain président. En fait, il est possible qu’elle ne reprenne pas du tout.
Le prochain président pourrait chercher un conflit avec la Chine et consacrer plus d’efforts à ces tentatives qu’à batailler avec la Russie au sujet d’une région reculée de l’Europe de l’Est.
L’Ukraine sera laissée à l’Europe qui devra payer et nettoyer les dégats. L’Allemagne, principal contributeur au budget de l’UE, sera la plus touchée par cette situation.
Est-il vraiment difficile de comprendre que la poursuite de la lutte contre la Russie ne peut mener qu’à la dévastation ?
Pourquoi alors ne fait-on aucun effort pour l’empêcher ?
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
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Une réponse à “Le 9 juin,dégageons la va-t’en-guerre de Bruxelles !”
Au lieu de rechercher la voie de la paix, au lieu d’aider à faire cesser cette guerre fratricide, coûteuse en vie humaines, essentiellement ukrainiennes, ces malades préfèrent remettre de l’essence sur le feu …
Qu’on la dégage par nos votes, et qu’on rediscute des objectifs de cette UE qui échappe à tout contrôle.