« Ce qui m’a frappé, ce week-end, c’est qu’on avait d’un côté un président de la République, courageux …
Courageux !
Qui connaissait ses dossiers, qui allait sur des sujets avec beaucoup de complexité et apportait des réponses …
et de l’autre côté, Jordan Bardella, qui se baladait, tout sourire dans le salon. »
Ces propos furent tenus, ce matin dans la matinale d’Europe 1, par Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole des députés Renaissance.
Ils sont à rapprocher de ceux de la porte-parole du gouvernement sur RMC :
« Il est important de ne pas inverser l’échelle des valeurs ! Nous avons un président de la République qui a honoré une tradition, celle d’ouvrir le salon de l’agriculture. En fait, nous avons eu, en face de ce moment national et solennel, une minorité d’ultras, d’ultra-violents qui n’était pas là pour dialoguer, mais pour en découdre ! »
Avant de faire les beaux jours du porte-parolat gouvernemental, Prisca Thevenot sévissait sur les chaines d’infos et notamment sur CNews.
D’ailleurs, toutes ces jeunes femmes qui défendent inconditionnellement la Macronie sont assez stéréotypées et nous servent le même discours parsemés d’éléments de langage préparés par des cabinets de conseil en communication.
Oui, il fallait une certaine outrecuidance à qualifier Macron de courageux quand on connait les conditions dans lesquelles ce « courage » s’est exercé !
- Il y avait d’abord 1 000 policiers et CRS qui paraissaient pour le moins incongrus, entre les chèvres et les boeufs charolais ! De mémoire d’agriculteurs, on n’avait jamais vu ça !
- Sa « déambulation » s’est faite dans des conditions hallucinantes avec un Hall 1 totalement vidé de ses visiteurs,
- Son avancée se faisait dans une bulle sécurisée qui tranchait avec les visites de ses prédécesseurs, Chirac en tête !
- Pour passer d’un Hall à l’autre, Macron devait emprunter un convoi de véhicules,
- Sa réunion avec les syndicats se fit dans une salle du premier étage et sa conférence de presse se tint dans un couloir !
Bref ce fut un fiasco dans lequel le mot « courageux » n’a rien à faire !
Le président a perdu ses nerfs, en voici un exemple où il extrême-droitiste les agriculteurs :
C’est toujours la faute des autres. Qui a arraché des yeux ? Qui a pris les français pour des cobayes ? Qui cache les contrats signés par la France pour les injections ? Qui utilise le secret défense pour se protéger des décisions pendant le Covid ? pic.twitter.com/YJiiHbxVcT
— VERITY France (@verity_france) February 24, 2024
Le contraste avec la visite sereine et conviviale, le lendemain, de Jordan Bardella, qui joua à merveille son « petit Chirac », est « destroyed » pour la Macronie !
Cet article de Boulevard Voltaire nous en dit plus sur l’état de nerf d’un président à qui la situation échappe totalement :
Macron au Salon : entre démentir et mentir…
Du calme, M. le Président !
Le Salon de l’agriculture devait, selon le plan de communication de l’Élysée, marquer un point d’orgue à la crise agricole qui n’en finit pas de s’étirer et perturbe l’agenda politique de la majorité. Tout était donc pensé pour assurer une déambulation triomphale à Emmanuel Macron. Les images des bousculades entre agriculteurs et CRS, le retard de l’ouverture du Salon et les prises de parole courroucées du Président sous les huées montrent l’ampleur du fiasco.
Comment aurait-il pu inviter un mouvement qu’il « avait proposé de dissoudre » ?
Les communicants élyséens avaient pourtant eu une formidable idée : un « Grand débat » avec tous les acteurs, même les plus insolites, les plus disqualifiés, comme ces Soulèvements de la Terre. Vendredi soir, devant le tollé unanime, l’Élysée était contraint d’annuler et parlait d’« erreur ». Mais samedi, Emmanuel Macron lui-même, remonté comme il sait l’être quand il est pris en flagrant délit, démentait « fermement » : « Toute cette histoire m’a mis en colère », déclarait-il en plein Salon. Comment aurait-il pu inviter un mouvement qu’il « avait proposé de dissoudre » ?
Ben oui, quoi, comment l’apôtre du « en même temps » permanent aurait-il pu avoir l’idée de ce nouveau grand écart ?
L’électeur macroniste moyen approuvait depuis son canapé cette colère du parti de la raison. Mais c’était compter sans le communiqué des Soulèvements de la Terre qui, dans l’après-midi, démentait le démenti présidentiel et confirmait que le pouvoir les avait bien approchés :
L’Élysée, par l’intermédiaire des cabinets de Pascal Canfin et Gabriel Attal, ont bien cherché à contacter des membres des Soulèvements de la Terre afin de nous inviter à ce débat. En effet, le jeudi 22 février, à partir de 18 h, un député européen EELV confirme avoir transmis le numéro de téléphone d’une de nos porte-parole au cabinet de Pascal Canfin (RE), qui était en charge de faire le lien avec l’Élysée pour nous inviter à ce « grand débat ». Des membres du cabinet de Gabriel Attal ont contacté une responsable politique nationale d’EELV afin de récupérer un contact chez les Soulèvements de la Terre. Cela rejoint les annonces de l’Élysée concernant notre invitation, lors de la conférence de presse du jeudi 22 février.
Donc, si l’on en croit ce communiqué, premier mensonge présidentiel du jour. Le Point a révélé que deux conseillers du président, Matthias Ginet et Benoît Faraco, proches de Canfin et Hulot, étaient à l’origine de ces contacts.
La une de La Marseillaise
Pour le second acte du jour, toujours selon le plan peut-être ourdi par ces deux stratèges :
- Je crois trianguler – je fais n’importe quoi -,
- Je démens,
- Je mens,
Le lecteur de Boulevard Voltaire doit s’imposer un autre défi : après un communiqué des Soulèvements, la une de La Marseillaise, journal très à gauche ! Et cette phrase, qui a déclenché un autre tollé :
Les smicards préfèrent les abonnements VOD à une alimentation plus saine.
La crise de l’agriculture bio ? Mais c’est la faute à ces salauds de smicards ! Indignation sur les réseaux sociaux (même Olivier Faure est sorti de son trou). Puis démenti de l’Élysée. Toujours aussi « fermement ». Sauf que, là encore, le crime a ses témoins. La Marseillaise a donc donné ses sources. Et « un syndicaliste de la Confédération syndicale agricole des exploitants familiaux (MODEF) présent à la réunion », Raymond Girardi, vice-président du MODEF, a confirmé :
Oui, nous y étions plusieurs et je confirme bien que nous avons entendu cela.
Le député européen Thierry Mariani a parfaitement identifié la constance d’Emmanuel Macron à l’œuvre ici :
Il ne changera jamais !!!
Les ploucs, les illettrés, les « gens qui ne sont rien », les smicards ….
son mépris pour les français est sans limite et permanent .Après sa réélection, il déclarait «j’ai appris à aimer les français » ♂️
Chassez le naturel,il revient au galop. pic.twitter.com/C1UHSL4gaO— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) February 24, 2024
Frédéric Sirgant pour Boulevard Voltaire.
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3 Réponses à “Courageux, Macron ? Avec mille policiers derrière lui ?”
Un pov con !
bonjour et là vous restez poli
il dit tout le contraire de son sinistre de l’agriculture quand j’ai vu les images , je me suis dit tiens il est vraiment mal à l’aise , la vidéo en ligne le confirme puisque le pov con comme vous l’écrivez dit n’importe quoi juste pour faire le malin
macron n’a jamais ete honnete, sauf en paroles, son gouvernement ne vaut pas mieux.
Ils sont loin de valoir les ministres qui’ils y avait autrefois,
la mediocrité a remplacer la competence, le respect…
Ainsi, des qu’ils se trouvent devant un probleme, c’est l’extreme droite…
On a affaire a des imbeciles, qui ont que du bla bla a vendre.
Je note que g attal tombe aussi, dans ce meme travers, il devoile ses limites,
c’est normal c’est la goche.