« Trop blanc, trop masculin et trop hétérosexuel ! »

Le Wokisme est comme une épidémie de peste.

Il se répand partout ! Né dans les cerveaux (malades ?) de quelques intellectuels français (la French Theory), il s’est développé et aggravé dans les campus américains !

Ce cancer de la civilisation occidentale pourrait lui être fatal même si on observe, outre-atlantique, un reflux de cette idéologie, comme si des anticorps avaient fini par être sécrétés par une civilisation qui ne veut pas mourir !

L’aberration totale du wokisme et de son avatar la Cancel culture consiste à juger, avec les yeux – et les errements d’aujourd’hui – des faits anciens qui étaient normaux ou admis à l’époque et qui sont réprouvés de nos jours.

Le plus triste et le plus grave, c’est que ce raisonnement de simple bon sens ne soit ni compris ni admis dans les universités, centre du savoir et de la science.

Voici un très beau texte de l’écrivain Renaud Camus qui commente une décision hallucinante prise dans une prestigieuse université américaine :

Un Renaud Camus totalement désabusé

Plieux, dimanche 1er mars 2020, une heure moins le quart du matin.

L’université Yale a supprimé son illustre cours d’introduction à l’histoire de l’art de la Renaissance à nos jours, comme étant trop blanc, trop européen, trop masculin et trop hétérosexuel.

À la vérité je ne sais pas trop que dire de cette mesure.

Tous les commentaires que j’en pourrais faire me paraissent à la fois trop faibles, trop mesurés par rapport à mes sentiments et trop prévisibles (j’espère).

Ainsi, on en est là : voilà à peu près toute ma réaction. Il semblerait qu’on ne puisse pas aller plus loin, tomber plus bas, se montrer plus bête et plus lâche, plus complaisant, plus suicidaire. Ce n’est pas tant que je n’aie plus de mots, c’est plutôt que je n’ai plus de monde.

Si cette décision, comme il semble, est le reflet et l’effet d’un large courant d’opinion, peut-être majoritaire déjà, mes phrases n’ont plus de sens, mes sentiments n’ont plus de cours, je ne compte plus parmi les vivants.

Ce n’est d’ailleurs pas avec des phrases et des mots, probablement, qu’on pourrait débattre de pareille question. Si l’on commence à vouloir échanger des arguments là-dessus, on est perdu, comme on l’est lorsqu’on accepte d’entrer dans les raisonnements d’un dément.  Y consentir, c’est pénétrer dans un univers qui n’est pas compatible avec le nôtre, et qui le détruira si nous lui donnons notre appui.

Vous voulez ce genre de choses ? Très bien, bâtissez vos propres universités, donnez-y vos propre cours, faites-y régner vos propres systèmes de pensée — tout cela de préférence dans votre propre pays, à l’intérieur de votre propre civilisation : on verra par la suite ce qu’il advient de votre corpus et du nôtre, et de ceux qu’ils auront respectivement formés.

Renaud Camus.

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